Tour de France 2025 : quand le peloton traverse les mystères géologiques de la Flandre

Source: The Conversation – in French – By Patrick de Wever, Professeur, géologie, micropaléontologie, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)

Le Cap Blanc-Nez et la Manche vus du cimetière de Tardinghen. Jean-Pol Grandmont / Wikimedia commons, CC BY-NC-SA

Au-delà du sport, le Tour de France donne aussi l’occasion de (re)découvrir nos paysages et parfois leurs bizarreries géologiques. Le Tour de France 2025 s’ouvre ainsi dans les Hauts de France. Ses coureurs traverseront notamment, au cours de ces premiers jours, la plaine flamande. C’est la partie française du « pays bas » qui borde la mer du nord du Boulonnais à la Frise. Et est depuis des millions d’années sujette aux submersions marines.


À l’est des Hauts de France, la Flandre française est limitée par les contreforts du Massif ardennais ; au sud, par les collines qui, du Cambrésis au Boulonnais, appartiennent à un bombement qui se poursuit en Angleterre. Jalonnant cette structure, un relief modeste de moins de 300 mètres de haut, dont fait partie le Blanc-Nez, a été entaillé par le trop-plein du lac qui occupait la mer du Nord pendant les périodes de grande extension glaciaire : cette entaille a formé la vallée étroite qu’est le détroit du Pas-de-Calais.

Au Nord, la Flandre intérieure (le houtland) est constituée de collines molles, formées d’alternances de sables et d’argiles, accumulées dans un bassin marin calme il y a 55 à 35 millions d’années environ. La ligne de rivage était d’abord adossée sur les collines du Boulonnais-Artois, et s’en est progressivement éloignée en migrant vers le nord, effet lointain de la formation des Alpes.

Depuis quelques millions d’années, la Flandre française est épisodiquement submergée par la mer du fait des interactions entre tectonique des plaques et climat. Le changement climatique d’origine anthropique vient renforcer le phénomène.

Un paysage issu de la dernière glaciation

Dans le passé, des torrents dévalaient les collines méridionales de la Flandre française, à l’image des oueds sahariens autour de certains massifs montagneux. De nombreuses nappes de cailloutis (reg) se sont ainsi disséminées sur toute la Flandre. Une période climatique particulière, très chaude, a figé certains de ces dépôts au niveau du rivage de l’époque, en les cimentant par des oxydes ferrugineux. Ces cailloutis transformés en cuirasses ont protégé de l’érosion ultérieure les sables qu’ils recouvraient, formant l’alignement des monts de Flandres qui a étonné géologues et curieux : le Mont Cassel (176 m) est l’un de ces témoins.

Au cours du Quaternaire (depuis 2,6 millions d’années), les glaciations ont fait varier le niveau marin de plus de 100 m, asséchant plus ou moins la Manche et la mer du Nord lors de chaque pic glaciaire. Archéologues, paléontologues et géologues ont su reconstituer à partir des terrasses fluviatiles de la Somme, 10 cycles glaciaires de 100 000 ans chacun environ. Les travaux du canal Seine-Nord-Europe vont aussi contribuer à préciser ces reconstitutions.


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Le paysage actuel de la plaine maritime flamande résulte du façonnement produit depuis la fin de la dernière glaciation, c’est-à-dire environ 20 000 ans. Les archéologues néerlandais, belges et français qui coordonnent leurs recherches démontrent que la montée naturelle du niveau marin s’estompe, mais que le phénomène est désormais engendré sous l’effet prépondérant du réchauffement d’origine anthropique.

Des digues à partir du XIᵉ siècle

La dernière invasion marine a été bien documentée par les géologues : à partir de la fin du IIIe siècle et jusqu’au IXe siècle, ils ont mis en évidence l’enfouissement par une tourbe puis par des dépôts marins de traces d’activités agricoles et commerciales (salines entre autres). En réponse, montrent les archéologues de l’Inrap, les humains ont construit durant les 11e et XIIe siècles des digues pour se protéger de la submersion marine occasionnelle, et ont aménagé des espaces de collecte d’eaux pluviales pour se ménager une ressource en eau douce.

Dans cet ensemble, le moulin est sans doute la structure la plus connue. On en comptait plus de 200 au début de XXᵉ siècle, qui avaient deux destinations principales : certains servaient à pomper l’eau pour l’assèchement, d’autres à moudre les céréales. Ici, le « Moulin tour » de Watten (Nord) est composé d’une base en craie et d’un sommet en rouges-barres, alternance de craie et de briques. C’est un moulin à vent classique constitué d’une tour en maçonnerie, surmontée d’une calotte orientable dans le sens du vent, supportant les ailes fixées à un axe horizontal ou légèrement incliné vers le haut et un toit en bardage.
Wikimedia, Fourni par l’auteur

Jusque-là en effet, chaque propriétaire défendant son champ ne pouvait le faire qu’en renvoyant l’eau en excès chez ses voisins. Cette situation, qui engendrait des conflits, a mené dès le XIIe siècle Philippe d’Alsace, comte de Flandre, à tenter de mettre en place un système de gestion commun, ordonné et contrôlé. Mais il faut attendre le XVIIe siècle pour qu’un ingénieur hollandais, Cobergher, acquière la lagune résiduelle (Les Moëres) pour y construire un dispositif mécanique dont le principe est encore actuel. Seules la forme d’énergie et la commande des manœuvres, autorégulée aujourd’hui, ont depuis changé.

Aujourd’hui, la poldérisation – l’assèchement de marais littoraux pour en faire des terres cultivables – est de plus en plus gênée par la montée du niveau marin, par le développement de l’urbanisme et de l’industrialisation. La période de pluies soutenues, génératrices d’inondations au cours de l’hiver 2023-2024 a mis en évidence une autre limite : le processus de poldérisation a été élaboré pour drainer des terres agricoles ; à cette occasion, il a aussi été utilisé comme ouvrage d’assainissement à portée régionale pour drainer la totalité de la plaine maritime. Or ce système n’a jamais été dimensionné pour un tel objectif !

Un système de gestion désormais dépassé

Le principe de gestion est connu sous le nom de wateringues. Chaque propriétaire d’un lopin de terre est chargé de le cultiver et de l’entretenir : il rejette les eaux en excès (pluviales et ruissellements, donc douces), dans un drain (watergang) qui entoure sa parcelle et paye une redevance pour qu’elles soient collectées par un canal plus important (ringslot) qui les conduit vers des canaux classiques, gérés, eux, par Voies Navigables de France.

Formation du polder de la Flandre maritime. Le flux marin apporte des sédiments détritiques.
Modifié d’après AGUR, Fourni par l’auteur
Les sédiments apportés commencent à former des cordons dans la sens des courants.
Modifié d’après AGUR, Fourni par l’auteur
Les apports continentaux comblent l’espace derrière les cordons. À la fin du Quaternaire, la plaine maritime est une lagune protégée par un cordon dunaire qui se renouvelle sans cesse.
Modifié d’après AGUR, Fourni par l’auteur
Localisation des canaux (VNF) et coupe transversale (barre rouge) du polder au nord-est de Dunkerque.
Modifié d’après AGUR/IIW, Fourni par l’auteur

Le principal problème est qu’aujourd’hui, à marée haute, l’écoulement de l’eau à la mer ne peut plus se faire naturellement par gravité, à cause de la montée du niveau marin. L’eau est donc momentanément stockée derrière des écluses, soit en attendant la marée basse, soit pour être reprise par des pompes qui la rejetteront au-dessus de ces écluses. L’épisode d’inondations de l’hiver 2023-2024 a démontré qu’on ne détourne pas impunément un aménagement si l’on n’a pas compris le système fonctionnel du territoire.

Dans ce contexte, il s’agit de repenser dans sa totalité l’aménagement de ce territoire, porteur d’enjeux très lourds, économiques, sociaux, environnementaux. La dépression des Moëres, en particulier, est aujourd’hui officiellement située sous le niveau de la mer : elle devrait donc être (progressivement) libérée de tout habitat et peu à peu transformée en bassin de collecte des eaux pluviales et de ruissellement. Diverses formes de valorisation économique sont à étudier. Seul problème : les négociateurs du Traité d’Utrecht (1713) ont fait passer la frontière au milieu de cette dépression… ce qui implique de traiter ce problème dans un cadre européen.

The Conversation

Francis Meilliez est Professeur honoraire de Géologie et directeur de la Société Géologique du Nord.

Patrick de Wever ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.

ref. Tour de France 2025 : quand le peloton traverse les mystères géologiques de la Flandre – https://theconversation.com/tour-de-france-2025-quand-le-peloton-traverse-les-mysteres-geologiques-de-la-flandre-258131

Inclusión educativa: entre la teoría y la práctica

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Ana María Melendo Viñado, Personal Docente e Investigador en Educación, Universidad Camilo José Cela

wavebreakmedia/Shutterstock

En España hay casi 40 000 niños y niñas con necesidades educativa especiales, aproximadamente el 0,47 % del alumnado.
Este alumnado tiene dificultades para aprender como los demás niños ciertas tareas básicas y específicas relacionadas con el desarrollo intelectual y los aspectos académicos. En pocas palabras, necesitan una atención especial porque tienen unas características físicas, mentales o emocionales que no son como las de la mayoría.

En España, la mayoría de los alumnos con necesidades educativas especiales –un 84,2 %– están escolarizados en centros ordinarios, sobre todo en centros públicos y concertados.

Son datos similares a los de otros países de nuestro entorno, como Francia (con un 80 % de los niños con necesidades educativas especiales en escuelas ordinarias). En países como Italia o Suecia estas cifras alcanzan más del 90 %, mientras que en República Checa representan solo el 8,6 %.

Por comparar, en Estados Unidos aproximadamente el 15 % de los estudiantes en escuelas públicas recibieron servicios de educación especial, lo que equivale a unos 7,5 millones de estudiantes.

La ley busca la inclusión, ¿pero se está consiguiendo?

Las diferentes leyes educativas españolas y la que está en vigor actualmente) coinciden en un objetivo en común: buscar la mejora de la inclusión dentro de las aulas y del entorno educativo español.

Sin embargo, la falta de recursos materiales y humanos, la escasa formación del profesorado, la falta de voluntad política y desigualdad territorial y la resistencia al cambio del sistema escolar tradicional, así como la segregación encubierta o directa, hacen que esta teoría que contemplan las leyes no se esté cumpliendo en la práctica.




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Intenciones políticas

La inclusión de los niños y niñas con necesidades especiales en los centros educativos ordinarios forma parte de los Objetivos de Desarrollo Sostenible de la Agenda 2030 de la ONU. Su propuesta incluye convertir la educación en una prioridad de los gobiernos, con mayor inversión presupuestaria y acciones concretas como aumentar el número de docentes, mejorar los recursos de las escuelas y usar tecnologías de la información en el aula.

En general, los expertos insisten en aumentar la colaboración entre docentes, usar metodologías que faciliten el acceso al aprendizaje de alumnado diverso (agrupamientos heterogéneos, actividades adaptadas a las necesidades del alumnado y evaluaciones que permitan valorar diferentes capacidades) y, por supuesto, crear espacios accesibles para todos.




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Para lograr la inclusión es importante que el liderazgo escolar esté también enfocado a ello, con un proyecto educativo que priorice reconocer y valorar la diversidad, la participación de todos, el cuestionamiento de la idea de normalidad y la búsqueda de aprendizajes provenientes de un proceso complejo, abierto al debate y a la crisis.

Tareas pendientes

No basta lograr un consenso legislativo y establecer programas y estrategias inclusivas si no se consigue llevarlos a la práctica en las aulas.

Para lograr una inclusión educativa eficiente, todavía quedan pendientes los siguientes aspectos:

  1. Informar y enseñar a los futuros docentes y los docentes en activo: Tanto aspectos teóricos sobre cómo son los diferentes trastornos de neurodesarrollo como sus efectos como estrategias concretas y prácticas para el aula. Los profesores de las distintas etapas educativas necesitan conocer las estrategias de adaptación para poder enseñar a niños con diversidad funcional y cognitiva. Además, la neurodidáctica ofrece un marco teórico y práctico para identificar particularidades del alumnado y brinda herramientas a los maestros para entender cómo aprende cada estudiante.

  2. Evaluación continua de la gestión: Para lograr una verdadera inclusión en las escuelas es necesario revisar constantemente cómo se están haciendo las cosas (políticas y prácticas), repartir mejor los recursos que ya existen y fomentar que todos (docentes, familias, directivos y estudiantes) se involucren.

  3. Cambiar los métodos de evaluación: Para que se centre en el proceso de aprendizaje, sin importar cuales sean sus diferencias o habilidades. Es decir, mediante una evaluación justa y equitativa, sin etiquetas, adaptando lo que se enseña y cómo se enseña para, de forma colaborativa, atender las diferencias y necesidades de todos los estudiantes.

De la teoría a la práctica

Como vemos, aunque es imprescindible aprobar leyes que defiendan la integración de todos los niños y niñas en el sistema escolar ordinario, no basta con eso. Que estos estudiantes acudan a las mismas aulas que sus compañeros sin necesidades especiales no garantiza que se respete su derecho a la educación. Además de compartir espacio físico, necesitan compartir posibilidades de desarrollo y aprendizaje, con adaptaciones de los contenidos y atención personalizada.

The Conversation

Ana María Melendo Viñado no recibe salario, ni ejerce labores de consultoría, ni posee acciones, ni recibe financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y ha declarado carecer de vínculos relevantes más allá del cargo académico citado.

ref. Inclusión educativa: entre la teoría y la práctica – https://theconversation.com/inclusion-educativa-entre-la-teoria-y-la-practica-252648

El calor extremo afecta a todos, pero a ellos más que a ellas

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Ignacio Belloc Postigo, Estudiante de Doctorado en Economía, Universidad de Zaragoza

antoniodiaz/Shutterstock

Uno de los grandes desafíos del siglo XXI es el cambio climático. El planeta atraviesa por un proceso de calentamiento global que hace que las temperaturas promedio no dejen de aumentar, alcanzando niveles nunca vistos.

Este fenómeno se traduce en inviernos cada vez más suaves y veranos más calurosos, junto a mayores y más intensos fenómenos meteorológicos extremos, como las olas de calor.




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Impacto negativo

Esas temperaturas extremas causan pérdidas de vidas humanas, violencia y pérdidas económicas.

Pero además, los efectos del cambio climático pasan en general factura a la salud, provocando una reducción de los niveles de forma física y aumentando los síntomas de estrés, ansiedad y depresión. Influye, incluso, en la tasa de suicidios y de ingresos hospitalarios.

En el ámbito laboral, las altas temperaturas repercuten en la oferta de trabajo y en la productividad, empeoran el rendimiento laboral y elevan las tasas de lesiones relacionadas con el trabajo.

Sobre la investigación y los datos

La frecuencia e intensidad crecientes de los fenómenos meteorológicos extremos subrayan la urgencia de comprender la relación entre esas condiciones y el bienestar individual.

Con este objetivo, hemos analizado la relación entre las temperaturas extremas y el bienestar subjetivo de las personas, poniendo especial atención a posibles diferencias de género.

Aunque investigaciones previas en Estados Unidos han explorado la relación entre clima y bienestar, entre las altas temperaturas y las emociones y entre las variaciones diarias del tiempo y la salud y el bienestar personal, nuestro trabajo proporciona resultados novedosos al centrarse explícitamente en las diferencias entre hombres y mujeres.

En nuestro análisis hemos utilizado datos de la encuesta American Time Use Survey, realizada por la oficina del gobierno federal estadounidense que elabora las estadísticas laborales (Bureau of Labor Statistics). Esta fuente recoge información sobre cómo las personas distribuyen diariamente su tiempo y, en determinados años, incluye un módulo específico sobre su bienestar. En 2010, 2012, 2013 y 2021 se evaluó la intensidad de determinados sentimientos declarados por los encuestados (como la felicidad, el interés, la tristeza, el cansancio, el dolor o el estrés) mientras realizaban sus actividades cotidianas.

Con esta información, analizamos si las condiciones meteorológicas diarias, en particular las temperaturas extremas, se relacionan con el bienestar subjetivo experimentado durante el día. Combinamos los datos de más de 23 000 encuestados con registros diarios de temperatura procedentes de más de 21 000 estaciones meteorológicas distribuidas por todo Estados Unidos.




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Diferencias en función del género

Aunque las temperaturas extremadamente altas se asocian en general con un menor bienestar subjetivo, nuestros resultados muestran diferencias según el género. En los días de calor extremo (aquellos en los que la temperatura superó los 35 grados Celsius), los hombres tienden a declarar menores niveles de bienestar y mayores niveles de cansancio que en los días más templados.

También observamos que, en la población masculina, la influencia de las temperaturas extremas en su bienestar es notoriamente superior que la de otros factores como la edad, el nivel de renta o la participación en el mercado de trabajo, por ejemplo.

En el caso de las mujeres, el bienestar no parece estar tan influenciado por el calor excesivo. Además, investigaciones previas sugieren que ajustan mejor su uso del tiempo a las temperaturas extremadamente altas.

No están claras las razones de estas diferencias, pero pueden estar contribuyendo varios factores. Por ejemplo, rasgos biológicos o fisiológicos, roles sociales o, incluso, la división del trabajo en función del género. Los hombres son más propensos a trabajar en sectores económicos expuestos al clima, como la construcción(los varones suman aproximadamente el 90 % de la mano de obra en este sector en EE. UU.) o la agricultura (en torno al 75 %).

Estos resultados subrayan la importancia de considerar los efectos diferenciados del clima en distintos grupos de población y de promover medidas que reduzcan la exposición a temperaturas extremas, un fenómeno que, todo apunta, será cada vez más habitual en nuestras vidas.

The Conversation

Ignacio Belloc Postigo recibe fondos del Gobierno de Aragón (Proyecto S32_23R) y del Ministerio de Ciencia, Innovación y Universidades (Contrato FPU20/03564).

José Alberto Molina recibe fondos del Gobierno de Aragón (Proyecto S32_23R)

José Ignacio Giménez Nadal recibe fondos del Gobierno de Aragón (Proyecto S32_23R)

ref. El calor extremo afecta a todos, pero a ellos más que a ellas – https://theconversation.com/el-calor-extremo-afecta-a-todos-pero-a-ellos-mas-que-a-ellas-260371

Del lujo de Hermès al consumo consciente: lecciones de la elección de un café sostenible

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Cristina Olarte-Pascual, Catedrática de Marketing y Directora de la Cátedra de Comercio, Universidad de La Rioja

il21/Shutterstock

El valor intangible –aquello que no se ve pero que sí se siente– está cada vez más presente en nuestras decisiones de compra. Desde bolsos de lujo hasta alimentos orgánicos, lo intangible puede marcar la diferencia.

Pero ¿cómo influye exactamente en lo que elegimos? ¿Solo lo encontramos en productos caros? Y, ¿qué sucede cuando lo que esperamos entra en conflicto con lo que experimentamos? Vamos a comprobarlo con el caso del lanzamiento de un café orgánico producido de manera sostenible.

El valor intangible del lujo

Comprar un bolso de Hermès, una de las firmas de lujo más importantes del mundo, no es solo adquirir un producto funcional que sirve “para llevar dinero, documentos y objetos de uso personal”. Es más bien comprar una historia, un símbolo de estatus, un objeto aspiracional. La exclusividad de la marca, su tradición artesanal, su escasez y su fuerte posicionamiento en la cultura del lujo hacen que su valor simbólico se refleje en su precio.

Este tipo de bienes poseen lo que el marketing llama “valor intangible” y que hace que supere el valor funcional del producto. No se trata de cuánto cuesta fabricarlo, sino de cuánto significa tenerlo para quien lo posee.

El valor intangible de la sostenibilidad

Para comprobar hasta qué punto el valor intangible afecta al comportamiento del consumidor, analizamos la intención de compra de un nuevo café orgánico que se presentaba así:

“El café ha sido producido de forma sostenible por una comunidad indígena en Satipo, Perú. Los granos de café han sido producidos sin pesticidas ni fertilizantes y contienen una menor cantidad de ácidos y mayor concentración de nutrientes”.

Para medir su valor intangible testamos la intención de compra en dos situaciones distintas:

  1. En una prueba de concepto (donde los consumidores conocían la historia, los valores y el origen del producto, pero no lo probaban).

  2. En una prueba de producto (donde lo degustaban con esa misma información previa).

Los resultados mostraron que la intención de compra fue significativamente más alta cuando los participantes conocían el concepto del producto (7,9 sobre una escala de 10) que cuando, además, lo probaban (6,3 sobre una escala de 10). En otras palabras: cuando los consumidores sabían que el café era orgánico y producido de forma sostenible mostraban una alta predisposición a la compra. Pero cuando lo probaban esa intención disminuía.

Estos resultados refuerzan una idea clave: los consumidores no compramos solo cosas, también adquirimos significados. En el caso del café, lo “orgánico” y “sostenible” representa salud, cuidado del medio ambiente y compromiso social. No obstante, en el momento del consumo entran en juego elementos sensoriales como el sabor, el aroma o la textura. Estas características, a las que estamos habituados, pueden verse alteradas por los procesos de producción sostenibles propios de los alimentos orgánicos.

Lo que no se ve también cuenta

El valor intangible actúa como una capa que envuelve al producto. Esa capa puede estar formada por elementos como la marca, la historia, el origen, los valores o la estética. Y puede hacer que un producto sea deseado, incluso si sus atributos tangibles (sabor, textura, durabilidad) no son extraordinarios.

Este fenómeno ha sido ampliamente estudiado en marketing y psicología del consumidor. Conceptos como la percepción de valor o la disonancia cognitiva ayudan a explicar por qué muchas veces preferimos un producto más caro si está asociado a valores positivos o si nos ayuda a construir una imagen deseada de nosotros mismos.

Elegir según su valor

No solo el lujo tiene valor intangible. Aunque solemos asociarlo con marcas premium, dicho valor está presente en muchas decisiones cotidianas. Por ejemplo, elegimos un yogur por su origen local, un detergente “respetuoso con el medio ambiente” o una marca de ropa por su compromiso ético.

Incluso productos de bajo coste pueden construir un valor intangible fuerte si se asocian a valores o emociones significativas para el consumidor. Lo importante es la conexión que el producto logra establecer con nuestras ideas, nuestros valores o nuestra identidad.

¿Cómo nos afecta como consumidores?

Conocer el peso del valor intangible puede ayudarnos a tomar decisiones más conscientes. A veces compramos movidos por lo que el producto representa más que por lo que realmente ofrece. Aunque esto no es negativo, sí conviene ser conscientes de que nuestros gustos y elecciones –y hasta lo que estamos dispuestos a pagar– pueden estar más influenciados por lo simbólico que por lo racional.

Este fenómeno también plantea desafíos a las marcas, que deben construir un relato creíble, emocional y alineado con los valores del consumidor y de la sociedad. En un mundo saturado de mensajes, la autenticidad se ha convertido en un activo todavía más valioso.

Es necesario que pasemos de idealizar los productos -los sostenibles- para pasar a comprenderlos y consumirlos conscientemente. Que su próximo café sea orgánico, producido respetando el medio ambiente y cuidando a los productores: eso sí que es un verdadero lujo.

The Conversation

Este trabajo se ha realizado en el marco de actividades de la Cátedra Extraordinaria de Comercio así como de la Cátedra de Economía Social y Solidaria, ambas de la Universidad de La Rioja.

Alba García-Milon, Cristina Olarte-Pascual y José Alberto Laos Espinoza no reciben salarios, ni ejercen labores de consultoría, ni poseen acciones, ni reciben financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y han declarado carecer de vínculos relevantes más allá del puesto académico citado.

ref. Del lujo de Hermès al consumo consciente: lecciones de la elección de un café sostenible – https://theconversation.com/del-lujo-de-hermes-al-consumo-consciente-lecciones-de-la-eleccion-de-un-cafe-sostenible-256551

Une thérapie génique restaure l’audition chez des enfants atteints de surdité congénitale

Source: The Conversation – in French – By Maoli Duan, Associate Professor, Senior Consultant, Karolinska Institutet

Une fois que les patients ont reçu la thérapie génique, les améliorations auditives ont été à la fois rapides et significatives. Nina Lishchuk/ Shutterstock

Une thérapie génique a permis pour la première fois de restaurer l’audition chez des patients atteints d’une forme de surdité liée à la mutation d’un gène indispensable au fonctionnement de certaines cellules de l’oreille interne. Cette approche pourrait être utilisée pour traiter d’autre types de surdité d’origine génétique.


On estime que près de 3 nouveau-nés sur 1 000 présentent une perte auditive unilatérale ou bilatérale lorsqu’ils viennent au monde. Si la pose d’implants cochléaires peut améliorer la situation de ces enfants, c’est au prix d’une intervention chirurgicale invasive. En outre, ces dispositifs ne sont pas capables de reproduire en intégralité la finesse de l’audition naturelle.

Les résultats que nous avons obtenus récemment ouvrent toutefois une autre piste : nos recherches indiquent en effet que la thérapie génique peut rétablir l’audition, non seulement chez certains tout-petits, mais aussi chez de jeunes adultes atteints de surdité congénitale.

Nos travaux ont porté sur des personnes présentant une surdité due à des mutations survenues dans le gène OTOF, responsable de la production de la protéine otoferline. Cette dernière assure la transmission des signaux auditifs de l’oreille interne au cerveau, ce qui la rend indispensable.




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Contrairement à ce qui se passe dans le cas d’autres formes de surdité d’origine génétique, chez les individus porteurs de mutations dans le gène OTOF, les structures de l’oreille interne demeurent intactes, ce qui en fait de parfaits candidats à la thérapie génique. En effet, cette approche consiste à remplacer le gène défaillant par une version fonctionnelle : en cas de succès, les structures existantes fonctionnent à nouveau normalement, et l’audition est restaurée.

Pour transporter une copie fonctionnelle du gène OTOF au bon endroit, c’est-à-dire dans les cellules ciliées de l’oreille interne, nous avons utilisé comme vecteurs des virus modifiés. Ceux-ci peuvent être vus comme des « postiers moléculaires » : ils sont capables de « livrer » la réparation génétique précisément là où elle est requise.

Dans un premier temps, les virus modifiés se fixent à la membrane des cellules ciliées. Ils induisent ensuite leur internalisation, autrement dit leur transport dans lesdites cellules. Une fois entrés, ils poursuivent leur trajet jusqu’au noyau des cellules, où ils libèrent les instructions génétiques qui permettront la production d’otoferline au sein des cellules nerveuses auditives.

Nous avions préalablement testé ce protocole chez l’animal (primates), pour confirmer la sûreté de cette thérapie virale, avant d’entamer des études cliniques chez de jeunes enfants (âgés de cinq et huit ans). Nous avons ainsi pu constater son potentiel de restauration : les niveaux d’audition obtenus après traitement se sont parfois avérés quasi normaux.

Néanmoins, deux questions majeures restaient en suspens : quelle serait l’efficacité de cette approche chez des patients plus âgés ? Et existe-t-il une tranche d’âge optimale pour l’application du traitement ?

Pour y répondre, nous avons élargi notre essai clinique à cinq centres hospitaliers, ce qui nous a permis de recruter dix participants âgés de 1 à 24 ans, tous atteints de surdité OTOF. Chacun a reçu une injection dans l’oreille interne.

Les participants ont ensuite été étroitement suivis pendant 12 mois, grâce à des examens otologiques et des analyses de sang, afin de détecter tout problème.

Les améliorations auditives ont été estimées de deux façons : par des tests objectifs de réponse du tronc cérébral, et par évaluations comportementales. Dans le premier cas, les patients entendent des clics rapides (ou des bips) correspondant à différentes fréquences, tandis que des capteurs mesurent la réponse électrique automatique de leur cerveau à ces stimulations sonores. Dans le second cas, équipés d’un casque dans lequel des bips très faibles sont diffusés, les patients signalent chaque stimulus perçu en appuyant sur un bouton ou en levant la main, quelle que soit son intensité.

thérapie génique -- vue d’artiste
La thérapie génique met en œuvre la version synthétique d’un virus, utilisée pour délivrer un gène fonctionnel dans les cellules ciliées de l’oreille interne.
Kateryna Kon/Shutterstock

Les progrès constatés ont été à la fois rapides et significatifs, en particulier chez les plus jeunes : dès le premier mois, l’amélioration auditive moyenne atteignait 62 % selon l’évaluation par tests objectifs et 78 % selon les évaluations comportementales. Deux participants ont retrouvé une perception de la voix quasi normale ; la mère d’un enfant de sept ans a rapporté que son fils a perçu des sons à peine trois jours après l’administration du traitement.

Au cours des douze mois qu’a duré l’étude, des effets indésirables faibles à modérés ont été constatés chez dix patients, le plus fréquent d’entre eux étant une diminution du nombre de globules blancs. Aucun événement indésirable grave n’a été observé, ce qui confirme que cette thérapie présente un profil de sécurité favorable.

Traitement de la surdité génétique

Il faut souligner que c’est la première fois que de tels résultats sont obtenus chez des adolescents et des adultes atteints de surdité OTOF.

Par ailleurs, ces travaux nous ont renseignés sur la fenêtre d’intervention idéale. En effet, les gains les plus importants ont été observés chez les enfants âgés de cinq à huit ans. L’audition des tout-petits et des patients plus âgés s’est aussi améliorée, mais les progrès ont été moins spectaculaires.

Ce constat, a priori contre-intuitif, suggère que la capacité du cerveau à intégrer des sons nouvellement restitués par le système auditif varie en fonction de l’âge. Les raisons expliquant cette situation restent à déterminer.

Cet essai constitue un jalon : il a permis de combler l’écart qui existait entre les expérimentations chez l’animal et les études chez l’être humain, en couvrant qui plus est une large tranche d’âges. Il reste encore des questions en suspens concernant la persistance dans le temps des améliorations constatées. Mais la thérapie génique continue à progresser, et la possibilité de l’utiliser pour guérir la surdité d’origine génétique (et non plus seulement la gérer) est en train de devenir une réalité.

Ces travaux ont porté sur la surdité liée aux mutations du gène OTOF, mais il ne s’agit là que d’un début. Notre équipe (et d’autres) développent déjà des thérapies ciblant des gènes différents, impliqués eux aussi dans la surdité, mais plus répandus. Ces cas sont bien plus complexes à traiter, cependant les résultats précliniques déjà obtenus sont prometteurs. Cela nous permet d’envisager avec confiance le fait qu’à l’avenir, la thérapie génique pourra être employée pour traiter de nombreuses autres formes de surdité d’origine génétique.

The Conversation

Maoli Duan ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.

ref. Une thérapie génique restaure l’audition chez des enfants atteints de surdité congénitale – https://theconversation.com/une-therapie-genique-restaure-laudition-chez-des-enfants-atteints-de-surdite-congenitale-260436

Joana Marcús, escritora: “Sin la comunicación con mis lectores en las redes sociales, hay libros que no sé cómo habrían terminado”

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Pablo Colado, Redactor jefe / Editor de Salud y Medicina

La juventud de Joana Marcús (Mallorca, 2000) no debe llamarnos a engaño: 23 libros publicados en internet y nueve en papel, con más de un millón de ejemplares vendidos, jalonan ya su trayectoria literaria. Empezó a publicar en Wattpad –una especie de Spotify gratuito de libros– a los trece años, y sus historias rápidamente engancharon a una legión de seguidores. El éxito de su última novela en formato físico, Etéreo (Montena), confirma a Joana como una estrella rutilante de la literatura juvenil.

¡La escritora española más leída en América Latina! ¿Cómo se puede encajar eso?

Intento seguir el consejo de mis padres: aceptar las cosas buenas y no dejar que me influyan de más. Lo que tengo claro es que es un orgullo. No solo por mis libros, sino también porque es una prueba más de que los jóvenes leen muchísimo.

También viviste desde muy joven el lado oscuro de la fama. A los 15 años sufriste acoso en el instituto. ¿Te marcó esa experiencia como escritora? Y en tu caso, ¿las redes sociales empeoraron la situación o te ayudaron a encontrar apoyo?

Creo que ha influido muchísimo en mi forma de ver el mundo. Cuando leo lo que escribía en esa época, puedo notar lo aislada que me sentía y la necesidad que tenía de encajar. Era una herida abierta. Ahora tengo la suerte de poder decir que es una cicatriz y, aunque sigo tratando el tema en mis libros, lo hago de otra forma.

Y las redes me ayudaron mucho, sí. Creo que hay un discurso muy extendido sobre su toxicidad, sus consecuencias negativas… Yo misma hablo de ello, en ocasiones. Aun así, me da mucha pena que nos perdamos algunas de las cosas buenas. En mi caso, por ejemplo, me ayudó a no sentirme sola. Como no encajaba con las personas que tenía alrededor, encontré una forma de hacerlo con las que estaban lejos de mí. De hecho, sigo conservando muchos amigos (y lectores) de esos años.

Cuéntame un poco qué es eso del romantasy, el género donde se ha encuadrado tu última novela, Etéreo, la primera parte de una bilogía. ¿Maridan bien el romanticismo y la fantasía?

Me parece una combinación muy completa, como escritora y como lectora. La parte de fantasía te permite jugar con el mundo a tu antojo, establecer tus normas e ir más allá de lo que quizá encontrarías en una novela contemporánea. Y la parte de romance te permite adentrarte de una forma muy especial en la vulnerabilidad de los personajes y sus relaciones. Tener esa clase de libertad como escritora es un soplo de aire fresco.

En él incorporas tu experiencia del bullying. ¿Crees que puede servir de ayuda a alguien que lo está viviendo?

De hecho, el tema del bullying siempre está presente. Una de las cosas que más me ayudó en su momento fue saber que no estaba sola, que había otras personas experimentando lo mismo que me había tocado vivir a mí. Que ahora pueda brindar ese apoyo es muy catártico, y hace que sienta que esa vivencia, por lo menos, me sirvió para algo.

Se ha definido tu estilo como rápido, vertiginoso. ¿Es imprescindible escribir así para enganchar a la generación que busca estímulos constantes en los carruseles infinitos de vídeos de TikTok o Instagram

Sí y no. Escribir es un acto muy íntimo, tienes que encontrar tu propia voz, ritmo y forma de expresarte. Todos lo tenemos dentro, pero hay que encontrarlo. Y expresarte de una forma concreta para apelar a una generación es un error.

A mí me gusta que mis libros se tomen su tiempo para desarrollarse, pero también disfruto con las escenas de diálogos rápidos y graciosos. Intento buscar un equilibrio entre las pausas y las rondas de fogonazos. No sé si es algo que pueda atraer a un público que tiene estímulos constantes, pero es mi estilo.

¿Percibes que existe un poco de menosprecio en el llamado “mundo de las letras” por el tipo de literatura que devoran tus lectores? ¿Subestiman lo que no conocen bien?

Creo que hay muchas ideas preconcebidas de lo que es correcto y lo que es incorrecto en nuestro mundillo, pero no todo el mundo las comparte. De hecho, te diría que cada vez tengo menos experiencias negativas. Quizá he aprendido a relacionarme en los círculos adecuados.

Puedes concebir la lectura como un hábito de entretenimiento o como un método de aprendizaje. Conozco a muchos lectores muy jóvenes que equilibran ambas facetas, entienden que algunos libros están enfocados para cultivarse y otros, solo para entretenerse. De la misma forma que no todas películas están hechas con la misma finalidad. A mí me gusta que haya variedad; de esa manera, en el futuro habrá más lectores.

Debes gran parte de tu éxito, o de la oportunidad de que te conocieran tus lectores, a Wattpad, una plataforma online de lectura y escritura que mucha gente de cierta edad no sabe ni que existe ¿Qué tiene de especial?

Muchas compañeras empezamos en Wattpad. Te da la oportunidad de leer y escribir de forma gratuita, en el idioma que prefieras, y llegar a un gran número de lectores de todo el mundo. Si bien es cierto que hoy en día ya hay muchos que no lo utilizamos tan a menudo, fue una gran forma de iniciarnos en el mundillo literario.

¿Podría decirse que existe un “estilo Wattpad”?

Para mí no tiene sentido decir eso. Si bien es cierto que compartimos algunos temas genéricos (romance, fantasía…), cada escritora tiene su propio estilo. Encasillar a un grupo de personas por el simple hecho de salir de la misma plataforma me parece un error, igual que me lo parecería englobar a todos los escritores que se dedican a la novela negra simplemente porque en todos ellos hay temas en común. La generalización solo provoca invisibilidad.

Se suele echar la culpa a las pantallas y las redes sociales de que los jóvenes lean cada vez menos. Tú eres la viva demostración de lo contrario, ¿no?

Supongo que sí. Otro asunto es que los jóvenes no lean lo que se les pide. Pero, siendo honestos, ¿no es mejor que lean lo que realmente disfrutan? De esa manera, estaremos creando futuros lectores. Imponiéndoles un libro que no van a disfrutar, solo crearemos resentimiento hacia la lectura.

En general, creo que el error está en asumir lo que necesitan los jóvenes. Si nos paráramos a hablar con ellos y preguntarles, quizá descubriríamos muchas cosas que nos sorprenderían.

¿Te habría costado más ser escritora en el mundo anterior a internet, sin redes sociales, sin contacto directo con los lectores?

Sí, definitivamente. La conexión que siento con mi comunidad me ha ayudado a salir adelante en muchas ocasiones. Hay libros que, de no haber sido por ella, no sé cómo habrían terminado o, incluso, si lo habrían hecho. Disfruto mucho de la cercanía que proporcionan las redes sociales.

¿Crees que hay tanta diferencia entre leer en pantalla y en hacerlo en papel, como opinan algunos? ¿Les pasa lo mismo a los lectores de tu generación?

Es muy subjetivo. Hay personas muy jóvenes que solo disfrutan leyendo en papel y gente de su misma edad que prefiere la practicidad del ebook. Personalmente, suelo usar la pantalla cuando viajo, pero siempre termino comprándome la versión en papel de los libros que más me gustan. El papel te otorga un sentido de pertenencia que una pantalla difícilmente podría replicar.

Y al hilo de lo anterior, ¿encuentras diferencias entre escribir un libro convencional y algo que se va a leer en Wattpad?

No. Al final, estás exponiendo tu trabajo al mundo exterior para que se juzgue y se opine sobre él. La única diferencia es que, en el método convencional, tienes a un equipo que te ayuda a perfeccionarlo. En Wattpad, eres tú sola con un portátil. Ambos métodos tienen su parte positiva y su parte negativa. A mí me gustan los dos, aunque ahora estoy más centrada en el formato convencional.

¿Te influyen mucho las opiniones de tus seguidores a la hora de escribir?

Tengo mucho contacto con ellos, sí, pero no me gustaría que influyeran en mi percepción sobre mis libros. Después de tantos años en internet, aprendes a crear un muro para protegerte. Es importante recordar quién es el escritor y entender que, por mucho que a un lector le guste tu historia, tú eres quien tiene la última palabra. Si te dejas influenciar por las opiniones de los demás y buscas su aprobación, jamás llegarás a complacer a todo el mundo. Y, por si eso fuera poco, dejará de ser tu libro.

Y, por último, te pido tu punto de vista como estudiante de Psicología: ¿cómo ves la salud mental entre la gente de tu generación?

Los que más me preocupa es la sobreinformación. Nos hemos acostumbrado a las respuestas inmediatas. Veo a gente muy joven manejando conceptos muy complejos de psicología con mucha soltura. También veo muchos autodiagnósticos. Y, aunque tiene su parte positiva, porque hace que nos centremos en lo que necesitamos, creo que también supone un problema.

De igual forma, nos estamos acostumbrando a exponer nuestra vida. Soy la primera que utiliza sus redes sociales de forma habitual, pero tengo veinticuatro años y entiendo cuáles son los niveles de exposición a los que quiero someterme. A veces, veo a niños muy pequeños con redes sociales y me da un poco de miedo. ¿Cuántas veces hemos comentado, entre risas, que menos mal que no teníamos redes en nuestra adolescencia?


Esta entrevista se publicó originalmente en la Revista Telos de la Fundación Telefónica, y forma parte de un número monográfico dedicado a la Generación Alfabeta.


The Conversation

ref. Joana Marcús, escritora: “Sin la comunicación con mis lectores en las redes sociales, hay libros que no sé cómo habrían terminado” – https://theconversation.com/joana-marcus-escritora-sin-la-comunicacion-con-mis-lectores-en-las-redes-sociales-hay-libros-que-no-se-como-habrian-terminado-260318

Changement climatique en Afrique : voici les compétences vertes dont les femmes ont besoin

Source: The Conversation – in French – By Ogechi Adeola, Full Professor and Deputy Vice-Chancellor of Administration and Human Resources, University of Kigali

Les femmes africaines sont une ressource précieuse, mais souvent sous-estimée. Elles ont longtemps été confrontées à de nombreux obstacles. Elles ont un accès limité à la terre, au financement, à l’éducation et aux postes de décision. Cela les empêche de participer pleinement à l’économie verte.

Une économie verte est une économie qui améliore le bien-être et l’équité sociale tout en réduisant les risques environnementaux. Elle exige que les individus utilisent moins de ressources pour produire plus.

Aujourd’hui, le monde se tourne vers les énergies renouvelables et cherche à s’adapter au changement climatique. De nouveaux secteurs d’emploi émergent. Si les femmes acquièrent les compétences vertes nécessaires, leur contribution à l’économie verte pourrait tripler. C’est particulièrement vrai dans l’agriculture, l’énergie, l’industrie et la transformation.

Par exemple, les agricultrices pourraient adopter des techniques d’agriculture intelligente face au climat, telles que l’irrigation goutte à goutte ou la culture de plantes résistantes à la sécheresse, tandis que les techniciennes pourraient être formés à l’installation et à la maintenance de panneaux solaires. Il s’agit là de formes pratiques de reconversion professionnelle (mise à jour des compétences des personnes afin de les adapter aux nouveaux emplois verts).

Les actions de mise à niveau et de reconversion des compétences vertes menées à l’échelle mondiale, telles que le Pacte pour des emplois verts pour les jeunes, donnent souvent la priorité aux jeunes occupant un emploi formel. Mais en Afrique, les femmes ne sont pas seulement parmi les plus touchées par le changement climatique, elles sont également essentielles pour apporter des solutions. De l’agriculture à la collecte de l’eau et à la consommation d’énergie domestique, les femmes sont à l’avant-garde de la recherche de solutions innovantes pour faire face au changement climatique.

De nombreuses femmes africaines appliquent déjà des pratiques traditionnelles respectueuses de l’environnement. Les femmes sont également plus susceptibles d’adopter des pratiques durables et d’influencer l’adaptation au niveau communautaire. Toutefois, pour faire face à l’évolution des défis climatiques, elles doivent également acquérir des compétences modernes, notamment dans le domaine des technologies. Cela permettra de préserver les connaissances locales grâce à la reconversion professionnelle verte et de les enrichir à l’aide de nouveaux outils et techniques.

Nous sommes spécialisés dans les questions de genre, de changement climatique, de développement durable et d’économie. Nous menons des recherches sur la manière dont la croissance de l’Afrique peut être stimulée en combinant égalité de genre, action climatique, finance numérique et innovation technologique.

Notre dernier ouvrage s’appuie sur cette vision. Il explore des stratégies visant à promouvoir le développement durable à travers l’Afrique. Le chapitre 9, intitulé « Green Reskilling of African Women for Climate Action » (Reconversion verte des femmes africaines pour l’action climatique), porte sur les compétences vertes et inclusives en matière de genre, ainsi que sur les compétences numériques vertes. Ces compétences sont essentielles pour que les femmes puissent s’épanouir dans le cadre de la transition climatique du continent.

Pour que les femmes acquièrent ces compétences vertes, les gouvernements et les partenaires de développement doivent concevoir des programmes inclusifs qui accordent la priorité à l’égalité des sexes, en particulier pour les femmes rurales, en situation de handicap et marginalisées. Les décideurs politiques doivent intégrer la reconversion verte dans les stratégies nationales en matière de climat, les réformes de l’éducation et les plans pour l’emploi.

C’est la seule façon de créer une transition juste qui ne laisse pas les femmes de côté.

Les femmes ne doivent pas seulement être les bénéficiaires des solutions climatiques. Elles doivent aussi être des co-créatrices et des leaders actives dans leur élaboration.

Compétences vertes et inclusives en matière de genre

Il s’agit du premier ensemble de compétences vertes dont les femmes africaines doivent se doter. Ces compétences comprennent :

  • Gestion des actifs naturels: La capacité à identifier, évaluer et conserver des ressources telles que les forêts, les points d’eau et les sols. Ces compétences sont requises dans les emplois qui visent à préserver l’équilibre environnemental à l’avenir, même si le climat se réchauffe.

  • Soutien à l’industrie à faible intensité de carbone: Il s’agit des compétences nécessaires pour travailler à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elles comprennent les énergies renouvelables, la réduction de l’impact environnemental du transport maritime et routier, et la fabrication durable.

  • Résilience climatique: Compétences qui aident les communautés à s’adapter au changement climatique. La culture de plantes résistantes à la sécheresse ou la construction d’infrastructures capables de résister aux inondations en sont des exemples.

  • Utilisation efficace des ressources: Capacité à utiliser les ressources naturelles de manière judicieuse, en réduisant les déchets et les coûts. Le recyclage, les économies d’eau ou les emballages durables en sont quelques exemples.

Compétences numériques vertes

Il s’agit de la deuxième catégorie de compétences vertes essentielles dont les femmes africaines ont besoin :

  • Compétences vertes en numérique et marketing : Capacité à utiliser les plateformes numériques pour commercialiser et promouvoir des produits et services respectueux de l’environnement.

  • Surveillance et inspection : Utilisation de technologies telles que les capteurs et l’analyse de données pour suivre les changements environnementaux et vérifier si les politiques climatiques sont respectées.

  • Compétences agricoles numériques vertes : Celles-ci sont nécessaires pour l’agriculture, comme les applications météorologiques, l’agriculture de précision.

L’agriculture de précision (PA) est l’utilisation de technologies de l’information et de la communication pour optimiser les processus agricoles, notamment la fertilisation et l’irrigation.), et les conseils d’agriculteurs spécialisés accessibles en ligne ou par téléphone. Ces outils aident à réduire les risques de dommages climatiques pour les agriculteurs et augmentent le rendement de leurs cultures.

  • Compétences numériques en communication verte : Utilisation des médias numériques pour sensibiliser sur les questions environnementales, influencer les comportements et promouvoir les politiques climatiques.

  • Compétences en conception numérique verte : Capacité à créer des outils numériques, tels que des applications et des systèmes intelligents, qui favorisent la durabilité et l’innovation verte.

  • Compétences technologiques mobiles vertes : Il s’agit d’emplois dans les technologies mobiles qui favorisent l’efficacité énergétique, réduisent les déchets ou soutiennent la résilience climatique.

Ce qu’il faut faire maintenant

Pour rendre ces compétences plus accessibles, les pays africains doivent investir dans l’expansion des programmes d’enseignement et de formation techniques et professionnels axés sur l’écologie. Les femmes des zones rurales ou marginalisées doivent aussi pouvoir bénéficier de formations à travers des modes d’apprentissage informels.

Plusieurs changements sont nécessaires :

Lorsque les femmes africaines acquièrent des compétences vertes, cela renforce la résilience de toute la communauté face au changement climatique. Cela accélère les moyens d’adaptation au changement climatique et favorise également une croissance économique inclusive.

Il est essentiel d’impliquer les hommes dans la transition vers l’égalité des sexes. Changer les normes sociales et promouvoir le partage des responsabilités profitera à l’ensemble des communautés. En fin de compte, la reconversion verte n’est pas seulement une question de formation, c’est une question de transformation.

The Conversation

Notre ouvrage intitulé « Égalité des sexes, action pour le climat et innovation technologique pour le développement durable en Afrique » est désormais accessible gratuitement grâce au soutien du Fonds LYRASIS pour les objectifs de développement durable des Nations Unies. https://link.springer.com/book/10.1007/978-3-031-40124-4

Innocent Ngare and Olaniyi Evans do not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organisation that would benefit from this article, and have disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.

ref. Changement climatique en Afrique : voici les compétences vertes dont les femmes ont besoin – https://theconversation.com/changement-climatique-en-afrique-voici-les-competences-vertes-dont-les-femmes-ont-besoin-260362

¿Los animales ven los mismos colores que las personas?

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Miren Bego Urrutia Barandika, Catedrática de Fisiología. Profesora/investigadora de Fisiología Animal en la Facultad de Ciencia y Tecnología y en el PiE (Estación Marina de Plentzia), Universidad del País Vasco / Euskal Herriko Unibertsitatea

Algunos insectos, como las abejas y las mariposas, ven colores invisibles a los humanos, en el rango del ultravioleta. Delbars/Shutterstock

Este artículo forma parte de la sección The Conversation Júnior, en la que especialistas de las principales universidades y centros de investigación contestan a las dudas de jóvenes curiosos de entre 12 y 16 años. Podéis enviar vuestras preguntas a tcesjunior@theconversation.com


Pregunta formulada por el curso de 3º de la ESO de Aranzadi Ikastola. Bergara (Gipuzkoa)


La respuesta a esta pregunta no es sencilla, porque ni siquiera todas las personas “ven” los mismos colores. Por ejemplo, quienes tienen algún tipo de daltonismo no sólo distinguen menos, sino que perciben de modo diferente una gran parte de los tonos.

En el otro extremo están las personas tetracrómatas, capaces de distinguir hasta 100 millones de tonalidades distintas, unas 100 veces más que la mayoría de las personas.

Hace bien poquito, también conocimos el curioso caso de los habitantes de Pingelap, que ven el mundo en blanco y negro. Y aún más recientemente, nos hemos sorprendido al saber que cinco participantes en un experimento llevado a cabo con tecnología ultrasofisticada han tenido la oportunidad de percibir un nuevo color denominado ‘olo’.

De acuerdo, no vale escudarse en la variabilidad existente en los humanos para no responder a la pregunta. Vayamos por partes.

¿Cómo distinguimos los colores los humanos?

La percepción del color es la interpretación que hace el cerebro de las señales (en forma de impulsos nerviosos) enviadas a la corteza visual por un tipo de fotorreceptores. Se llaman conos y están situados en la retina, al fondo de nuestros ojos.

Existen diferentes tipos de conos. En función de los pigmentos visuales que contienen presentan sensibilidades específicas para las longitudes de onda que componen la luz o espectro electromagnético. Así, las longitudes de onda que reflejan los objetos (esto es, su color) estimulan de forma concreta los diferentes tipos de conos. Finalmente, los colores que vemos (o, mejor dicho, lo que interpreta nuestro cerebro como tales) obedecen a una combinación formada por las respuestas de los distintos tipos de conos.

La mayor parte de las personas somos tricrómatas. Eso quiere decir que en nuestra retina tenemos tres tipos de conos, denominados rojo, verde y azul. Gracias a ellos podemos “ver” y distinguir colores correspondientes a longitudes de onda que van desde el azul-violeta hasta el rojo. Es lo que llamamos “espectro visible”.

Visible para los humanos, claro. Pero ¿qué ocurre con el resto de los animales?

¿Los animales también flipan en colores?

Con la prudencia que exige la práctica científica, podemos decir que la mayoría de animales probablemente no ven los mismos colores que nosotros. Sabemos que los fotorreceptores presentes en sus ojos se presentan un número y tipo de pigmentos diferentes a los de los humanos tricrómatas.

Y teniendo en cuenta cómo son esos conos, podemos apostar a que muchos de los animales de nuestro entorno flipan más bien poco.

Así, la mayor parte de los mamíferos no primates presentan visión dicromática; es decir, en sus retinas se han encontrado únicamente dos tipos de conos. Este es el caso, por ejemplo, de los perros, los gatos y los zorros.

Esto no significa que vean en blanco y negro: los perros, por ejemplo, distinguen perfectamente el amarillo y el azul, aunque tienen problemas para diferenciar los rojos y verdes. El caso de los toros es muy parecido al de los perros, por lo que, a pesar de la creencia popular, ¡el color rojo no les atrae!

Probablemente, los mamíferos perciben el mundo como las personas con algún tipo de daltonismo. Aunque existen algunas excepciones a la norma dicromática: unas pocas especies nocturnas y los mamíferos marinos. Los cetáceos, pinnípedos y manatíes presentan en general visión monocromática, lo que limita muchísimo su capacidad de discriminar colores.

Y también está el caso de las ballenas, que sí ven en blanco y negro: los análisis realizados en los ojos de rorcuales varados han demostrado que las retinas de estos animales carecen de conos. Parece tratarse de una adaptación extrema al entorno oscuro del océano.

La de los mamíferos primates –los humanos entre ellos– es otra excepción, puesto que junto con los marsupiales y una buena parte de los insectos presentan visión tricromática, aunque los espectros de absorción de los tres tipos de conos son diferentes en cada caso.

Colores invisibles para los humanos

De hecho, algunos tipos de insectos, como las abejas y las mariposas, pueden ver en el espectro ultravioleta (UV), capacidad que comparten con muchas aves y peces e incluso unos cuantos mamíferos.

A los humanos esto nos resulta extraño; no tenemos definido el color ultravioleta porque esa parte del espectro o bien queda fuera (o cerca del límite) de nuestro espectro de luz visible, o resulta bloqueada por las lentes de nuestros ojos.

Afortunadamente, en 2024, científicos especializados en la visión del color desarrollaron una tecnología para grabar vídeos que simulan de manera realista la visión de los animales.

Ojos superdotados

Ahora hablaremos de los animales que en teoría ven muchos colores. Mientras que la mayoría de los reptiles, anfibios, aves e insectos son tetracrómatas (tienen cuatro tipos de conos), algunos insectos y aves, incluidas las palomas y las mariposas papillón, entran en la categoría aun superior de pentacrómatas (cinco tipos). El pódium de los policrómatas lo encabeza el camarón mantis (Odontodactylus scyllarus), que presenta más de 12 tipos de pigmentos visuales.

Sin embargo, y como advertíamos al comienzo del artículo, la “visión” es un proceso complejo de integración de la información sensorial enviada por los fotorreceptores. En el caso del camarón mantis, desde 2014 se sabe que, a pesar de su arsenal de fotorreceptores, posee una capacidad para discriminar los colores bastante limitada. Y es que el potencial de su cerebro para integrar la información visual no es tan complejo como el de los humanos.

Para que un animal pueda discriminar colores es imprescindible que disponga de fotopigmentos con diferentes espectros de absorción en los órganos encargados de la visión. Pero tenerlos no garantiza la capacidad de distinguir colores.

En suma, con la información de la que disponemos hasta el momento, podemos sostener que la capacidad de ver y distinguir los colores no es universal: algunos animales no los ven, otros distinguen un número variable de ellos y muchos perciben colores para los que los humanos somos ciegos. ¡Un maravilloso ejemplo de diversidad!


La Cátedra de Cultura Científica de la Universidad del País Vasco colabora en la sección The Conversation Júnior.


The Conversation

Miren Bego Urrutia Barandika no recibe salario, ni ejerce labores de consultoría, ni posee acciones, ni recibe financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y ha declarado carecer de vínculos relevantes más allá del cargo académico citado.

ref. ¿Los animales ven los mismos colores que las personas? – https://theconversation.com/los-animales-ven-los-mismos-colores-que-las-personas-253449

Parents who oppose sex education in schools often don’t discuss it at home

Source: The Conversation – USA (2) – By Robin Pickering, Professor and Chair, Public Health, Gonzaga University

Lawmakers and school boards across the country have established policies that limit what schools can teach about gender, sexuality and reproductive health. Alexmia/iStock via Getty Images

Public battles over what schools can teach about sex, identity and relationships, often framed around “parental rights,” have become more intense in recent years.

Behind the loud debate lies a quiet contradiction. Many parents who say sex education should be taught only at home don’t actually provide it there, either.

As a scholar of sex education, I found that parents strongly opposed to comprehensive sex education in schools were the least likely to discuss health-promoting concepts such as consent, contraception, gender identity and healthy relationships. I discuss similar themes in my book, “A Modern Approach to the Birds and the Bees.”

Comprehensive sex education delays sexual activity, increases contraceptive use and reduces teen pregnancy and sexually transmitted infection rates. It has a complex history, but has long received bipartisan support.

In recent years, however, old debates over sex education and funding have taken a sharper turn.

In June 2025, the Trump administration ordered California to remove gender-identity materials from sex education lessons or risk losing over US$12 million in federal funding.

This directive is part of a broader shift. Since the early 1980s, abstinence-focused policy has existed at the federal level under Reagan with the Adolescent Family Life Act. In recent years, however, a wave of state-level legislation, often driven by conservative advocacy groups, has tried to limit what schools can teach about sexuality.

The parents’ rights movement

In 2023, Florida expanded its Parental Rights in Education, also known as the “Don’t Say Gay” law, to extend limits on discussing sexual orientation and gender identity to all K–12 grades. The law states that sex can be defined only as strictly binary, limits discussions of gender and sexuality, imposes rules on pronoun use and increases school board authority over curricula.

Other states, including Texas, Oklahoma, Louisiana and Kentucky, have imposed similar restrictions.

A word cloud illustration with phrases such as sex education, birth control, teen pregnancy and social stigma.
Federal, state and local efforts have sought to control or limit sex education in schools.
tupungato/iStock via Getty Images

Local school boards in states such as Florida, Idaho, Tennessee and Utah have removed textbooks, cut health courses and banned books with LGBTQ+ themes. Conservative, local school boards are reshaping sex education nationwide even though the vast majority of Americans oppose efforts to restrict books in public schools and are confident in public schools’ selection of books.

Who’s having the talk?

A Black couple sit on a couch, speaking with a young boy.
A national survey on parental attitudes and beliefs about school-based sex education revealed that some families do not practice what they preach.
diane39/iStock via Getty Images

As laws limit teaching about sex, gender and identity, I wanted to explore whether parents are stepping in to fill the gaps.

About 10% of the surveyed parents said sex education should happen only at home. Those parents were also most likely to say they “almost never” or “never” discussed sex, sexuality and romance with their children.

By contrast, parents who supported comprehensive, school-based sex ed were significantly more likely to discuss subjects including consent, contraception, identity and healthy relationships at home.

The survey also found that parents who opposed comprehensive sex education were more likely to believe commonly circulated misinformation, such as the idea that talking about sex encourages early sexual activity and that condoms are not effective.

These preliminary findings align with a robust body of peer-reviewed literature suggesting that parents who are more resistant to school-based sex ed are also less likely and less equipped to have open, informed conversations at home.

These findings point to a gap between expert recommendations and what parents do.

At the federal level, the Trump administration slashed funding for comprehensive sex education. The administration also expanded funding for abstinence-only programs, despite evidence of their ineffectiveness.

Risks rise without education

A girl covers the eyes of a boy while she looks at a computer screen in a darkened room.
Teenagers learn about sex online, and pornography is among the top sources of information.
redhumv?E+ via Getty Images

A 2022 report from Common Sense Media found that nearly half of teens report learning about sex online, with pornography among the top sources.

Research indicates that even when schools and families avoid topics related to sexuality, young people still encounter sexual content. Yet, advocacy groups such as Moms for Liberty support the removal of what it considers “age-inappropriate” or “sexually explicit” materials from classrooms and school libraries.

The absence of structured, accurate education likely has implications for public health. According to the CDC, individuals ages 15 to 24 account for nearly half of all new sexually transmitted infections in the U.S.

Mississippi, Alabama and Arkansas have some of the highest teen birth and sexually transmitted infection rates. Yet, these states are also among those with the most restrictive sex education policies and poorest sex ed ratings.

These communities also face higher poverty, limited health care access and lower educational attainment. The combination deepens health disparities.

LGBTQ+ youth are especially vulnerable to sexually transmitted infections and related health challenges. This vulnerability is compounded in regions with limited access to inclusive education.

A 2023 CDC report found that students who receive inclusive sex education feel more connected to school and experience lower rates of depression and bullying. These benefits are especially critical for LGBTQ+ youth.

As debates over sex education continue, I believe it’s important for policymakers, school boards and communities to weigh parental input and public health data.

The Conversation

I am the author of the book, “A Modern Approach to the Birds and the Bees” which I mentioned in the article and do benefit from its sale.

ref. Parents who oppose sex education in schools often don’t discuss it at home – https://theconversation.com/parents-who-oppose-sex-education-in-schools-often-dont-discuss-it-at-home-258892

125 años del nacimiento de Ukichiro Nakaya: el sabio de la nieve

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Alberto Tomás Pérez Izquierdo, Catedrático de Electromagnetismo, Universidad de Sevilla

Ukichiro Nakaya con la cámara que construyó para estudiar los copos de nieve. Caltech.edu, CC BY

El estudio moderno de los copos de nieve debe mucho al físico japonés Ukichiro Nakaya. En la década de 1930, Nakaya recolectó y fotografió al microscopio más de 3 000 muestras de copos de nieve y las clasificó. El 4 de julio, en pleno tórrido verano, se cumplen 125 años de su nacimiento.

La nieve

Nakaya nació en la ciudad japonesa de Kaga en 1900 y se graduó en física en 1925 en Tokio. Tras hacer sus estudios de doctorado entre Tokio y Londres, obtuvo en 1930 una plaza de profesor en la Universidad Hokkaido de Sapporo. En Londres se especializó en física nuclear, pero en Sapporo, donde la temperatura media en invierno estaba entre los 3 y los 6 grados bajo cero, y sin apenas medios para otra cosa, se dedicó al estudio de la nieve.

Vídeo ganador del concurso de vìdeos de divulgación de la Facultad de Física 2020. Universidad de Sevilla.

El sabio de la nieve

Nakaya empezó sus estudios de los copos de nieve en 1932. Durante los primeros años observaba y fotografiaba al microscopio copos naturales recogidos tanto en los alrededores de la universidad como en una cabaña instalada en el Monte Tokachi, donde la temperatura media en invierno rondaba los diez grados bajo cero, pudiendo llegar a -20⁰ C.

Siglos antes, en 1611, el astrónomo Johann Kepler había publicado un pequeño tratado sobre la forma hexagonal de los copos de nieve, y en 1653 el filósofo Descartes fue el primero en describirlos así:

Estas eran pequeñas placas de hielo, muy planas, muy pulidas, muy transparentes, gruesas como una hoja de papel algo gruesa, pero tan perfectamente formadas en hexágonos, con los seis lados tan rectos, y los seis ángulos tan iguales, que es imposible para el hombre hacer algo tan exacto.

Hoy sabemos que los copos de nieve son pequeños cristales de hielo de estructura hexagonal. Forman un hexágono porque el enlace de los dos átomos de hidrógeno con el átomo de oxígeno del agua (H₂O) es de 106 grados, y ese ángulo es muy próximo a los 120 que forman dos lados de un hexágono. Así que, al congelarse, el agua tiende a formar cristales hexagonales.

Esta estructura subyace en todos los copos de nieve. Pero no son todos iguales: forman diferentes dibujos al crecer. Y en su aislamiento en la cabaña del Monte Tokachi, Ukichiro Nakaya logró clasificarlos según sus formas.

Una cámara para fotografiar nieve

Para entender estas formas necesitaba hacer crecer los copos de forma controlada. Ukichiro construyó una cámara en la que controlaba la temperatura, la humedad y el flujo de aire. Pero era necesario obtener una semilla a partir de la cual pueda crecer el cristal.

Tras años de pruebas y decepciones, encontró la semilla que necesitaba, y fue gracias a la punta de un pelo de conejo del abrigo de un colaborador. El agua se congelaba en torno a la punta y formaba lentamente los copos. Así, el 12 de marzo de 1936 Nakaya obtuvo los primeros copos de nieve artificiales. A partir de ahí descubrió que la temperatura y la humedad determinan conjuntamente el tipo de copo que se forma.

dos copos de nieve al microscopio
A la izquierda, el copo de nieve que creció en el pelo de un conejo; a la derecha, crecimiento natural.
Caltech.edu, CC BY

Resumió sus hallazgos en un diagrama que lleva su nombre. El diagrama morfológico de Nakaya predice la forma de un copo de nieve en función de la temperatura y la humedad del aire en que se ha formado. En un ambiente muy seco se tienden a formar cristales prismáticos sencillos con la simetría hexagonal de los cristales de hielo. Ello se debe a que el crecimiento es lento, y las caras del cristal se rellenan por completo.

Las estructuras ramificadas con dendritas, las que más llaman nuestra atención, se obtienen cuando la humedad es alta y el crecimiento, más rápido.

El papel de la temperatura es más complejo: por encima de -3,5  °C se forman placas, a temperaturas más bajas, entre -3,5 °C y -10 °C, surgen columnas. Bajando más la temperatura aparecen de nuevo placas y, por último, por debajo de los -22 °C se mezclan placas y columnas.

Los copos de nieve se forman en la atmósfera cuando el vapor de agua se condensa en torno a pequeñas partículas de polvo. Se produce un pequeño cristal de hielo que es el comienzo de la historia. A medida que el copo crece, va cayendo y pasando por zonas con distinta temperatura y distintos grados de humedad. Se van sucediendo así episodios de crecimiento más rápido con otros más lentos, lo que confiere a cada copo una forma única.

Cuando llega al suelo, el copo lleva grabada su historia en su forma. Nakaya lo expresó así en una película científica que él mismo realizó:

Un cristal de nieve es una carta enviada desde lo más alto del cielo.

Escuchar al hielo

Nakaya dedicó el resto de su vida al estudio de la nieve y el hielo, tanto en el laboratorio como en plena naturaleza, viajando por todo el mundo a los lugares más recónditos. Tras la Segunda Guerra Mundial trabajó para un laboratorio del Ejército de EE. UU. estudiando las nieves de las cimas de Hawái. Sus últimas investigaciones le llevaron a Groenlandia, donde participó en las primeras extracciones de hielo permanente para el estudio de los cambios climáticos del pasado.

Según su hija Fujiko Nakaya, artista gráfica que utiliza el hielo y la niebla en sus creaciones, Nakaya siempre decía que había que ser humilde, entregarse a la naturaleza para que la naturaleza hable: “Para entender al hielo, tienes que escuchar al hielo”

Estudios en la actualidad

Los copos de nieve siguen siendo objeto de estudio en la actualidad. Se trata de desentrañar el proceso de crecimiento de forma detallada y los algoritmos emulan su formación.

Algunos de estos algoritmos explotan una mera analogía. No se construyen a partir de un modelo físico de crecimiento de los cristales, sino que siguen una serie de reglas sencillas. Este es el caso del fractal de Koch. Otros intentan simular realmente los mecanismos físicos que determinan el crecimiento de los cristales. Un ejemplo de este tipo de algoritmo es el uso de la “Dinámica Molecular”.

De una u otra forma, los copos de nieve siguen fascinando por su simple complejidad.

Ukichiro Nakaya murió en 1962 en su Japón natal. Hoy, un tórrido día de verano, 125 años después de su nacimiento, recordamos al sabio de la nieve.

The Conversation

Alberto Tomás Pérez Izquierdo no recibe salario, ni ejerce labores de consultoría, ni posee acciones, ni recibe financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y ha declarado carecer de vínculos relevantes más allá del cargo académico citado.

ref. 125 años del nacimiento de Ukichiro Nakaya: el sabio de la nieve – https://theconversation.com/125-anos-del-nacimiento-de-ukichiro-nakaya-el-sabio-de-la-nieve-259458