Le cas Yuka : quand l’information sur les aliments convoque confiance, « empowerment » et gouvernance algorithmique

Source: The Conversation – France in French (3) – By Jean-Loup Richet, Maître de Conférences en Systèmes d’Information, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Portées par la popularité de Yuka ou d’Open Food Facts, les applications de scan alimentaire connaissent un réel engouement. Une étude analyse les ressorts du succès de ces outils numériques qui fournissent des informations nutritionnelles perçues comme plus indépendantes que celles présentes sur les emballages et délivrées soit par les pouvoirs publics (par exemple, l’échelle Nutri-Score) soit par les marques.


La confiance du public envers les autorités et les grands industriels de l’alimentaire s’érode, et un phénomène en témoigne : le succès fulgurant des applications de scan alimentaire. Ces outils numériques, tels que Yuka ou Open Food Facts, proposent une alternative aux étiquettes nutritionnelles officielles en évaluant les produits au moyen de données collaboratives ouvertes ; elles sont ainsi perçues comme plus indépendantes que les systèmes officiels.

Preuve de leur succès, on apprend à l’automne 2025 que l’application Yuka (créée en France en 2017, ndlr) est désormais plébiscitée aussi aux États-Unis. Robert Francis Kennedy Jr, le ministre de la santé de l’administration Trump, en serait un utilisateur revendiqué.

Une enquête autour des sources d’information nutritionnelle

La source de l’information apparaît essentielle à l’ère de la méfiance. C’est ce que confirme notre enquête publiée dans Psychology & Marketing. Dans une première phase exploratoire, 86 personnes ont été interrogées autour de leurs usages d’applications de scan alimentaire, ce qui nous a permis de confirmer l’engouement pour l’appli Yuka.

Nous avons ensuite mené une analyse quantitative du contenu de plus de 16 000 avis en ligne concernant spécifiquement Yuka et, enfin, mesuré l’effet de deux types de signaux nutritionnels (soit apposés sur le devant des emballages type Nutri-Score, soit obtenus à l’aide d’une application de scan des aliments comme Yuka).

Les résultats de notre enquête révèlent que 77 % des participants associent les labels nutritionnels officiels (comme le Nutri-Score) aux grands acteurs de l’industrie agroalimentaire, tandis qu’ils ne sont que 27 % à percevoir les applis de scan comme émanant de ces dominants.




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À noter que cette perception peut être éloignée de la réalité. Le Nutri-Score, par exemple, n’est pas affilié aux marques de la grande distribution. Il a été développé par le ministère français de la santé qui s’est appuyé sur les travaux d’une équipe de recherche publique ainsi que sur l’expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et du Haut Conseil de la santé publique (HCSP).

C’est quoi, le Nutri-Score ?

  • Le Nutri-Score est un logo apposé, sur la base du volontariat, sur l’emballage de produits alimentaires pour informer le consommateur sur leur qualité nutritionnelle.
  • L’évaluation s’appuie sur une échelle de cinq couleurs allant du vert foncé au orange foncé. Chaque couleur est associée à une lettre, de A à E.
  • La note est attribuée en fonction des nutriments et aliments à favoriser dans le produit pour leurs qualités nutritionnelles (fibres, protéines, fruits, légumes, légumes secs) et de ceux à éviter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel et édulcorants pour les boissons).

De son côté, la base de données Open Food Facts (créée en France en 2012, ndlr) apparaît comme un projet collaboratif avec, aux manettes, une association à but non lucratif. Quant à l’application Yuka, elle a été créée par une start-up.

Des applis nutritionnelles perçues comme plus indépendantes

Ces applications sont vues comme liées à de plus petites entités qui, de ce fait, apparaissent comme plus indépendantes. Cette différence de perception de la source engendre un véritable fossé de confiance entre les deux types de signaux. Les consommateurs les plus défiants se montrent plus enclins à se fier à une application indépendante qu’à une étiquette apposée par l’industrie ou par le gouvernement (Nutri-Score), accordant ainsi un avantage de confiance aux premières.

Ce phénomène, comparable à un effet « David contre Goliath », illustre la manière dont la défiance envers, à la fois, les autorités publiques et les grandes entreprises alimente le succès de solutions perçues comme plus neutres. Plus largement, dans un climat où rumeurs et désinformation prospèrent, beaucoup préfèrent la transparence perçue d’une application citoyenne aux communications officielles.

Dimension participative et « volet militant »

Outre la question de la confiance, l’attrait des applications de scan tient aussi à l’empowerment ou empouvoirement (autonomisation) qu’elles procurent aux utilisateurs. L’empowerment du consommateur se traduit par un sentiment accru de contrôle, une meilleure compréhension de son environnement et une participation plus active aux décisions. En scannant un produit pour obtenir instantanément une évaluation, le citoyen reprend la main sur son alimentation au lieu de subir passivement l’information fournie par le fabricant.

Cette dimension participative a même un volet qui apparaît militant : Yuka, par exemple, est souvent présentée comme l’arme du « petit consommateur » contre le « géant agro-industriel ». Ce faisant, les applications de scan contribuent à autonomiser les consommateurs qui peuvent ainsi défier les messages marketing et exiger des comptes sur la qualité des produits.

Des questions de gouvernance algorithmique

Néanmoins, cet empowerment s’accompagne de nouvelles questions de gouvernance algorithmique. En effet, le pouvoir d’évaluer les produits bascule des acteurs traditionnels vers ces plateformes et leurs algorithmes. Qui définit les critères du score nutritionnel ? Quelle transparence sur la méthode de calcul ? Ces applications concentrent un pouvoir informationnel grandissant : elles peuvent, d’un simple score, influer sur l’image d’une marque, notamment celles à la notoriété modeste qui ne peuvent contrer une mauvaise note nutritionnelle.

Garantir la sécurité et l’intégrité de l’information qu’elles fournissent devient dès lors un enjeu essentiel. À mesure que le public place sa confiance dans ces nouveaux outils, il importe de s’assurer que leurs algorithmes restent fiables, impartiaux et responsables. Faute de quoi, l’espoir d’une consommation mieux informée pourrait être trahi par un excès de pouvoir technologique non contrôlé.

À titre d’exemple, l’algorithme sur lequel s’appuie le Nutri-Score est réévalué en fonction de l’avancée des connaissances sur l’effet sanitaire de certains nutriments et ce, en toute transparence. En mars 2025, une nouvelle version de cet algorithme Nutri-Score est ainsi entrée en vigueur.

La montée en puissance des applications de scan alimentaire est le reflet d’une perte de confiance envers les institutions, mais aussi d’une aspiration à une information plus transparente et participative. Loin d’être de simples gadgets, ces applis peuvent servir de complément utile aux politiques de santé publique (et non s’y substituer !) pour reconstruire la confiance avec le consommateur.

En redonnant du pouvoir au citoyen tout en encadrant rigoureusement la fiabilité des algorithmes, il est possible de conjuguer innovation numérique et intérêt général. Réconcilier information indépendante et gouvernance responsable jouera un rôle clé pour que, demain, confiance et choix éclairés aillent de pair.

The Conversation

Marie-Eve Laporte a reçu des financements de l’Agence nationale de la recherche (ANR).

Béatrice Parguel, Camille Cornudet, Fabienne Berger-Remy et Jean-Loup Richet ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’ont déclaré aucune autre affiliation que leur poste universitaire.

ref. Le cas Yuka : quand l’information sur les aliments convoque confiance, « empowerment » et gouvernance algorithmique – https://theconversation.com/le-cas-yuka-quand-linformation-sur-les-aliments-convoque-confiance-empowerment-et-gouvernance-algorithmique-267489

How the explosion of prop betting threatens the integrity of pro sports

Source: The Conversation – USA (2) – By John Affleck, Knight Chair in Sports Journalism and Society, Penn State

Miami Heat guard Terry Rozier was one of 34 people arrested as part of a wide-ranging investigation into illegal gambling. Scott Taetsch/Getty Images

When I first heard about the arrests of Portland Trail Blazers coach Chauncey Billups, Miami Heat guard Terry Rozier and former NBA player Damon Jones in connection to federal investigations involving illegal gambling, I couldn’t help but think of a recent moment in my sports writing class.

I was showing my students a clip from an NFL game between the Jacksonville Jaguars and Kansas City Chiefs. Near the end of play, Jaguars quarterback Trevor Lawrence threw a perfect pass to receiver Brian Jones Jr. to secure a critical first down. Out of the blue, a student groaned and said that he’d lost US$50 on that throw.

I thought of that moment because it revealed how ubiquitous sports betting has become, how much the types of bets have changed over time, and – given these trends – how it’s naive to think players won’t continue to be tempted to game the system.

The prop bet hits it big

I’ve been following the evolution of sports gambling for about a decade in my position as chair of Penn State’s sports journalism program.

Back when legal American sports betting was mostly confined to Las Vegas, the standard bets tended to be tied to picking a winner or which team would cover a point spread.

But ahead of the 1986 Super Bowl between the Chicago Bears and the overmatched New England Patriots, casinos offered bets on whether Bears defensive lineman – and occasional running back – William “Refrigerator” Perry would score a touchdown. The excitement around that sideshow kept fan interest going during a 46-10 blowout.

Perry did end up scoring, and the prop bet took off from there.

Prop bets are wagers that depend on an outcome within a game but not its final result. They can often involve an athlete’s individual performance in some statistical category – for instance, how many yards a running back will rush for, how many rebounds a basketball center will secure, or how many strikeouts a pitcher will have. They’ve become routine offerings on sports betting menus.

For example: As I write this, I am looking at a FanDuel account I opened years ago, seeing that, for the Green Bay Packers-Pittsburgh Steelers game currently in progress, I can place a wager on which player will score a touchdown, how many yards each quarterback will throw for and much, much more. As the game progresses, the odds constantly shift – allowing for what are called “live bets.”

Returning to my student who lost the bet on Lawrence’s pass completion: It’s possible he’d placed a bet on Lawrence to throw fewer than a set number of yards. Or he could have been part of a fantasy league, which is also dependent on individual player performances.

Either way, a problem with prop bets, from an anti-corruption perspective, is that an individual can often control the outcome. You don’t need a group of players to be in on it – which is what happened during the infamous Black Sox Scandal, when eight players on the Chicago White Sox were accused of conspiring with gamblers to intentionally lose the 1919 World Series.

In the indictment against him, Rozier is accused of telling a co-defendant to pass along information to particular bettors that he planned to leave a March 2023 game early – a move everyone involved knew meant he would not reach his statistical benchmarks for the game. They could then place bets that he wouldn’t hit those marks.

In baseball, meanwhile, Luis Ortiz of the Cleveland Guardians was placed on leave during the 2025 season and is under investigation for possibly illegally wagering on the outcome of two pitches he threw. MLB authorities are essentially trying to determine if he deliberately threw balls as opposed to strikes in two instances. (Yes, prop bets have become so granular that you can even bet on whether a pitcher will throw a ball or a strike on an individual pitch.)

An exploding market with no end in sight

The popularity of prop bets feeds into a worldwide sports gambling industry that has experienced explosive growth and shows no sign of slowing.

Since the U.S. Supreme Court in 2018 ruled that states could decide on whether to allow sports betting, 39 states plus the District of Columbia have done so.

The leagues and media are more than just bystanders. FanDuel and DraftKings are official sports betting partners of the NBA and the NFL.

In the days after the Supreme Court ruling, I wondered whether journalists would embrace sports betting. These days, ESPN not only has a betting show, but it also has a betting app.

According to the American Gaming Association, sportsbooks collected a record $13.71 billion in revenue in 2024 from about $150 billion in wagers. A study released in February 2025 by Siena and St. Bonaventure universities found that nearly half of American men have an online sports betting account.

But those figures don’t begin to touch the worldwide sports betting market, especially the illegal one. The United Nations, in a 2021 report, reported that up to $1.7 trillion is wagered annually in illegal betting markets.

The U.N. report warned that it had found a “staggering scale, manifestation, and complexity of corruption and organized crime in sport at the global, regional, and national levels.”

Who’s the boss?

In early October 2025, I attended a conference of Play the Game, a Denmark-based organization that promotes “democratic values in world sports.” Its occasional gatherings attract experts from around the world who are interested in keeping sports fair and safe for everyone.

One of the most sobering topics was illegal, online sportsbooks that feature wagering on all levels of sport, from the lowest levels of European soccer on up.

It sounded somewhat familiar. This summer at the Little League World Series, which my students covered for The Associated Press, managers complained about offshore sportsbooks offering lines on the tournament, which is played by 12-year-old amateurs.

And with so much illegal wagering in the world, the issue of match fixing was bound to come up.

One session screened a recent German documentary on match fixing. Meanwhile, Anca-Maria Gherghel, a Ph.D. candidate at Sheffield Hallam University and senior researcher for EPIC Global Solutions, both in northern England, told me how she had interviewed a professional female soccer player for a team in Cyprus. The player described how she and her teammates were routinely approached with lucrative offers to throw matches.

Put it all together – the vast sums of money at play and the relative ease of fixing a prop bet, let alone a match – and you cannot be surprised at the NBA scandal.

I used to think that gambling was just a segment of the larger sports industry. Now, I wonder whether I had it exactly backward.

Has sports just become a segment of the larger gambling industry?

The Conversation

John Affleck does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organization that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.

ref. How the explosion of prop betting threatens the integrity of pro sports – https://theconversation.com/how-the-explosion-of-prop-betting-threatens-the-integrity-of-pro-sports-268340

How the explosion of prop betting risks threatening the integrity of pro sports

Source: The Conversation – USA (2) – By John Affleck, Knight Chair in Sports Journalism and Society, Penn State

Miami Heat guard Terry Rozier was one of 34 people arrested as part of a wide-ranging investigation into illegal gambling. Scott Taetsch/Getty Images

When I first heard about the arrests of Portland Trail Blazers coach Chauncey Billups, Miami Heat guard Terry Rozier and former NBA player Damon Jones in connection to federal investigations involving illegal gambling, I couldn’t help but think of a recent moment in my sports writing class.

I was showing my students a clip from an NFL game between the Jacksonville Jaguars and Kansas City Chiefs. Near the end of play, Jaguars quarterback Trevor Lawrence threw a perfect pass to receiver Brian Jones Jr. to secure a critical first down. Out of the blue, a student groaned and said that he’d lost US$50 on that throw.

I thought of that moment because it revealed how ubiquitous sports betting has become, how much the types of bets have changed over time, and – given these trends – how it’s naive to think players won’t continue to be tempted to game the system.

The prop bet hits it big

I’ve been following the evolution of sports gambling for about a decade in my position as chair of Penn State’s sports journalism program.

Back when legal American sports betting was mostly confined to Las Vegas, the standard bets tended to be tied to picking a winner or which team would cover a point spread.

But ahead of the 1986 Super Bowl between the Chicago Bears and the overmatched New England Patriots, casinos offered bets on whether Bears defensive lineman – and occasional running back – William “Refrigerator” Perry would score a touchdown. The excitement around that sideshow kept fan interest going during a 46-10 blowout.

Perry did end up scoring, and the prop bet took off from there.

Prop bets are wagers that depend on an outcome within a game but not its final result. They can often involve an athlete’s individual performance in some statistical category – for instance, how many yards a running back will rush for, how many rebounds a basketball center will secure, or how many strikeouts a pitcher will have. They’ve become routine offerings on sports betting menus.

For example: As I write this, I am looking at a FanDuel account I opened years ago, seeing that, for the Green Bay Packers-Pittsburgh Steelers game currently in progress, I can place a wager on which player will score a touchdown, how many yards each quarterback will throw for and much, much more. As the game progresses, the odds constantly shift – allowing for what are called “live bets.”

Returning to my student who lost the bet on Lawrence’s pass completion: It’s possible he’d placed a bet on Lawrence to throw fewer than a set number of yards. Or he could have been part of a fantasy league, which is also dependent on individual player performances.

Either way, a problem with prop bets, from an anti-corruption perspective, is that an individual can often control the outcome. You don’t need a group of players to be in on it – which is what happened during the infamous Black Sox Scandal, when eight players on the Chicago White Sox were accused of conspiring with gamblers to intentionally lose the 1919 World Series.

In the indictment against him, Rozier is accused of telling a co-defendant to pass along information to particular bettors that he planned to leave a March 2023 game early – a move everyone involved knew meant he would not reach his statistical benchmarks for the game. They could then place bets that he wouldn’t hit those marks.

In baseball, meanwhile, Luis Ortiz of the Cleveland Guardians was placed on leave during the 2025 season and is under investigation for possibly illegally wagering on the outcome of two pitches he threw. MLB authorities are essentially trying to determine if he deliberately threw balls as opposed to strikes in two instances. (Yes, prop bets have become so granular that you can even bet on whether a pitcher will throw a ball or a strike on an individual pitch.)

An exploding market with no end in sight

The popularity of prop bets feeds into a worldwide sports gambling industry that has experienced explosive growth and shows no sign of slowing.

Since the U.S. Supreme Court in 2018 ruled that states could decide on whether to allow sports betting, 39 states plus the District of Columbia have done so.

The leagues and media are more than just bystanders. FanDuel and DraftKings are official sports betting partners of the NBA and the NFL.

In the days after the Supreme Court ruling, I wondered whether journalists would embrace sports betting. These days, ESPN not only has a betting show, but it also has a betting app.

According to the American Gaming Association, sportsbooks collected a record $13.71 billion in revenue in 2024 from about $150 billion in wagers. A study released in February 2025 by Siena and St. Bonaventure universities found that nearly half of American men have an online sports betting account.

But those figures don’t begin to touch the worldwide sports betting market, especially the illegal one. The United Nations, in a 2021 report, reported that up to $1.7 trillion is wagered annually in illegal betting markets.

The U.N. report warned that it had found a “staggering scale, manifestation, and complexity of corruption and organized crime in sport at the global, regional, and national levels.”

Who’s the boss?

In early October 2025, I attended a conference of Play the Game, a Denmark-based organization that promotes “democratic values in world sports.” Its occasional gatherings attract experts from around the world who are interested in keeping sports fair and safe for everyone.

One of the most sobering topics was illegal, online sportsbooks that feature wagering on all levels of sport, from the lowest levels of European soccer on up.

It sounded somewhat familiar. This summer at the Little League World Series, which my students covered for The Associated Press, managers complained about offshore sportsbooks offering lines on the tournament, which is played by 12-year-old amateurs.

And with so much illegal wagering in the world, the issue of match fixing was bound to come up.

One session screened a recent German documentary on match fixing. Meanwhile, Anca-Maria Gherghel, a Ph.D. candidate at Sheffield Hallam University and senior researcher for EPIC Global Solutions, both in northern England, told me how she had interviewed a professional female soccer player for a team in Cyprus. The player described how she and her teammates were routinely approached with lucrative offers to throw matches.

Put it all together – the vast sums of money at play and the relative ease of fixing a prop bet, let alone a match – and you cannot be surprised at the NBA scandal.

I used to think that gambling was just a segment of the larger sports industry. Now, I wonder whether I had it exactly backward.

Has sports just become a segment of the larger gambling industry?

The Conversation

John Affleck does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organization that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.

ref. How the explosion of prop betting risks threatening the integrity of pro sports – https://theconversation.com/how-the-explosion-of-prop-betting-risks-threatening-the-integrity-of-pro-sports-268340

How ‘The Rocky Horror Picture Show’ reveals the magic of cult cinema

Source: The Conversation – Canada – By Amy Anderson, PHD Student in Art History & Visual Studies, University of Victoria

I was lucky to encounter The Rocky Horror Picture Show early in life, when my mother tracked the DVD down at our local video store so we could watch it together from the comfort of our apartment.

My initial experience lacked some of the context and traditions which, over the last 50 years, have cemented Rocky Horror’s status as the quintessential cult film.

Ironically, in my mother’s case, introducing her child to Rocky Horror required her to remove it from the very setting which gave the film its social significance in the first place: the movie theatre.

While “cult cinema” remains a somewhat nebulous categorization, scholarship consistently ties the term directly to the social situation of audiences receiving films. For cult cinema studies vanguards like Danny Peary, a movie doesn’t achieve cult status by simply inspiring a collective fan base. A cult film is born through ritualistic traditions of audience attendance that must occur in a public, social screening setting like a movie theatre.

The Rocky Horror Picture Show — the Hollywood-funded screen adaptation of Jim Sharman and Richard O’Brien’s successful British stage musical — owes its cult success to independent, repertory cinemas.

Second life after box office flop

Considered a box office flop upon its 1975 release, the film soon found its second life as a midnight movie at New York City’s Waverly Theatre the following year.

At late night screenings, Rocky Horror drew audiences who were attracted to the film’s eclectic use of pastiche and radical depictions of queer sexuality.




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At 50, The Rocky Horror Picture Show is ‘imperfectly’ good (and queer) as ever


Marking its 50th anniversary this year, the film continues to inspire a loyal following. Costumed fans still flock to local theatres, props in hand, to participate in performed traditions of audience participation, some of which have now been passed down for half a century.

Cult films and independent cinemas

One might argue that Rocky Horror’s expansion beyond the raucous, rice-strewn aisles of midnight movie screenings into personal, domestic settings (for example, my childhood living room) signals the precarious existence of both cult cinema and independent theatres.

One person dressed in fishnet stockings, a bustier and heavy makeup and another in a large blond wig.
People at the Waverly Theater, New York City, during a screening of ‘The Rocky Horror Picture Show.’
(Dori Hartley/Wikimedia Commons), CC BY

Indeed, the two phenomena have become increasingly codependent. On the one hand, the Rocky Horror experience cannot be authentically replicated at home, since the exciting novelty of cult film screenings lies in the somewhat unpredictable nature of public, collective viewing practices.

The survival of Rocky Horror as we’ve come to know it hinges on the continued existence of independent cinemas, which provide settings for inclusive self expression and queer celebration that corporate cinema chains are less hospitable to.

In turn, cult cinema’s ephemeral quality makes it resistant to the allure of private, individualized entertainment, hailed by technological developments like VHS and DVD and of course, most recently, online streaming services.

Movie-viewing changes

Throughout my time as the programmer for a non-profit repertory cinema in Victoria, B.C. in the face of post-pandemic attendance declines and online streaming competitors — not to mention Cineplex’s continued monopoly over the Canadian theatrical exhibition landscape — I saw first-hand the economic necessity of screening Rocky Horror.

When independent cinemas are looking for consistent sources of revenue, cult films like Rocky Horror are top of the list.

In my past cinema experience, the only other films that regularly had comparative popularity are now also considered cult titles: the early-aughts favourite The Room and more recently the Twilight movies.

Human experiences, together

Programming The Rocky Horror Picture Show for five years also revealed for me cult cinema’s important relationship to chance. One of the more embarrassing moments of my programming career came when a projectionist unknowingly screened an unappetizingly sepia-toned version of Rocky Horror to a sold-out theatre audience. What remains a mortifying mistake still, I think, captures the essential element of humanness that remains integral to public moviegoing traditions.

Cult cinema exemplifies the adventurous nature of collective viewing. While Rocky Horror screenings traditionally encourage the audience’s self-expression, as with all cinema, each showing is a unique occurrence. This reminds us that it’s sometimes beneficial to suspend our expectations (colour grading aside) of how a film is meant to be seen.

Cult cinema: a paradox of time

In my doctoral research, I examine how moving images continually influence our lived relationship to time. Cinema is, at its heart, a medium of time, since its signature illusion of lifelike movement is created by displaying a collection of still images (or pixels) in a process of successive duration. Film theorist Mary Ann Doane observes that cinema’s unique ties to temporality have profoundly structured many essential aspects of modern human experience.

Cult cinema poses an intriguing paradox with regards to time. At cinemas, we typically aspire to give films our undivided attention. We derive meaning — and hopefully, pleasure — through a concentrated and cohesive understanding of what is occurring on the screen in front of us.

Conversely, showings of Rocky Horror and other cult films require different levels of presence and engagement. The average theatrical Rocky Horror viewer’s focus is divided dramatically between virtual, onscreen space and the physical environment of the theatre, including the audience’s expressions.

Consequently, the spectator’s perception vacillates between the film as an unchanging record of time passed (what Doane calls “cinematic time”) and the more contingent, unpredictable nature of “real” time perceived from and within our physical bodies.

The audience’s movie

Perhaps the magic of cult cinema is formed where these two temporal frequencies meet: when Rocky Horror’s cinematic time occurs in tandem with the delightful unpredictability of a live audience.

This sentiment was maybe best articulated by the actor Barry Bostwick, who played the role of Brad Majors in The Rocky Horror Picture Show, in a documentary interview:

“The reason people think [Rocky Horror is] the greatest cult movie of all time is because it’s their movie, they own it. It’s as if they make it every time they go to the theatre.”

The Conversation

Amy Anderson does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organisation that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.

ref. How ‘The Rocky Horror Picture Show’ reveals the magic of cult cinema – https://theconversation.com/how-the-rocky-horror-picture-show-reveals-the-magic-of-cult-cinema-267712

Un año de la dana: los bulos que nos confundieron durante la catástrofe

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Germán Llorca Abad, Profesor Titular de Comunicación Audiovisual en la EPSG-UPV, Universitat Politècnica de València

Roman Samborskyi/Shutterstock

“Centenares de muertos dentro de los coches sumergidos en el aparcamiento del centro comercial de Bonaire” (Aldaia, Valencia). Después de un año, aún persiste en parte de la opinión pública la idea de que las autoridades escondieron datos acerca del número real de víctimas de la dana que afectó a varias comunidades del este peninsular en 2024. Plagada de bulos como este, la desinformación que circuló tras la catástrofe no fue un mero ruido de fondo. Marcó la discusión pública, condicionó las expectativas que se tenían de la ayuda que recibieron los afectados y erosionó la confianza en las instituciones. Estaba diseñada para confundir.

La desinformación es un fenómeno global y no exclusivamente asociado a las situaciones de emergencia comunicativa. No obstante, es en estos contextos cuando la información falsa encuentra un caldo de cultivo ideal para viralizarse.

El bulo del aparcamiento supuso el 20,3 % de todos los que circularon en relación con las cifras de víctimas y fallecidos. El desmentido llegó de las autoridades, de las fuerzas de seguridad del Estado y de las verificadoras de noticias, pero llegó tarde y no tuvo el alcance deseado.

Más bulos

Además de las supuestas manipulaciones de cifras, un 14,6 % de todas las informaciones falsas atacaban al Gobierno de España, a organismos independientes como Cáritas o Cruz Roja, o a entidades dependientes de la Administración como la Unidad Militar de Emergencias o la Agencia Estatal de Meteorología.

Se trasladó a la ciudadanía una sensación de caos, que desgastó la credibilidad de la respuesta institucional e incluso la dificultó en ciertos momentos. Asimismo, naturalizó la circulación de consignas de extrema derecha (“solo el pueblo salva al pueblo”). Al igual que ocurre con el mito del aparcamiento, muchos ciudadanos siguen creyendo aún hoy que la dimensión de las inundaciones se dio por la demolición de “las presas de la época de Franco”.

Otras falsas narrativas apuntaron a teorías conspirativas que atribuían la dana a un “ataque HAARP” –el HAARP es un sistema de radiotransmisión que investiga la ionosfera, una capa de la atmósfera terrestre–, a la malversación o desaprovechamiento de la ayuda altruista que llegaba de todo el país o a la caída de los números de atención de emergencias. De nuevo, todas fueron desmentidas por organismos públicos y verificadores, sin que pudiera repararse el daño que ya habían hecho los bulos.

Redes y medios, medios y redes

El actual contexto de comunicación, marcado por la tecnología, favorece un tipo de comunicación acelerada y superficial. La lucha por la atención, librada entre los medios de comunicación y las nuevas autoridades informativas surgidas en torno a las redes sociales (influencers), agudiza los problemas en los momentos en los que más necesaria es una información de calidad. Favorecen exageraciones, datos descontextualizados y prácticas sensacionalistas que distan mucho de un periodismo informativo serio.

Las redes sociales, abiertas y cerradas, fueron el principal canal de distribución de la desinformación tras la dana. Alrededor del 50 % de los bulos surgieron y circularon por X, Facebook, Instagram, TikTok, WhatsApp y Telegram. Un 28 % del total fueron producidos o amplificados en entornos periodísticos. El 22 % restante no tuvo un origen claro, pero pudieron rastrearse tanto en medios de comunicación como en redes. Estas cifras indican el efecto de cámara de eco que describe la literatura científica y revelan la complejidad y dimensión del problema.




Leer más:
Redes sociales: ¿cámaras de eco o espacios para el debate?


Quién y con qué fin

En el origen de la desinformación sobre la dana hay una mezcla de perfiles anónimos, desaparecidos tras infectar con mentiras el entorno comunicativo; de influencers sin formación periodística, que solo buscaban su cuota de atención, y de figuras mediáticas sin escrúpulos, que únicamente perseguían repercusión pública.

Es difícil apuntar a un único, o suficientemente concreto, “quién”. Las empresas que administran las redes sociales son opacas a la hora de explicar cómo funcionan sus algoritmos de gestión de contenidos. A su vez, los medios de comunicación son reacios a entonar el mea culpa cuando contribuyen a propagar información falsa.

Los bulos son mensajes emocionales que desplazan a los hechos en la explicación de la realidad. Por ello tienen una capacidad de impacto en la opinión pública que ha sido definida como diagonalista. Es decir, alcanzan (casi por igual) a personas que se ubican a la derecha y a la izquierda del espectro ideológico, ya que estas ven superadas sus capacidades de análisis racional. Si hacemos creer a la opinión pública que el sistema está corrupto, en realidad estará preparada para creer mensajes autoritaristas, que ensalzan valores antidemocráticos y que, en ocasiones, defienden abiertamente las dictaduras.

¿Qué podemos hacer?

Las consecuencias de los bulos de sobre la dana fueron reales: población que tomó decisiones vitales basadas en información falsa, trabas a la respuesta a la catástrofe de las Administraciones públicas y un desprestigio generalizado de las instituciones que todavía persiste. Es a todas luces imprescindible regular el funcionamiento ético de plataformas y medios, invertir en la formación de una ciudadanía crítica y bien informada y exigir responsabilidades a quienes contaminan con fines peligrosos a la opinión pública.

The Conversation

Las personas firmantes no son asalariadas, ni consultoras, ni poseen acciones, ni reciben financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y han declarado carecer de vínculos relevantes más allá del cargo académico citado anteriormente.

ref. Un año de la dana: los bulos que nos confundieron durante la catástrofe – https://theconversation.com/un-ano-de-la-dana-los-bulos-que-nos-confundieron-durante-la-catastrofe-268121

No hay un perfil único para tener éxito como autónomo digital

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Jose M. Sanchez Vazquez, Catedrático de emprendimiento, Universidad de Cádiz

Who is Danny/Shutterstock

En el mundo conectado del siglo XXI, el trabajo profesional independiente (freelance) digital es una opción de carrera cada vez más presente. Un freelance digital es una persona profesional de carácter emprendedor que ofrece sus servicios, de forma temporal u ocasional, a clientes de cualquier lugar del mundo mediante herramientas y plataformas digitales.

Estos trabajadores suelen tener flexibilidad en tiempo y lugar de trabajo, y desarrollan sus carreras, sobre todo, en campos como la informática, el diseño gráfico, el marketing, la escritura, la traducción, la educación y el entretenimiento.

Nos hemos preguntado qué se necesita para triunfar en estas condiciones laborales y, utilizando el marco europeo de competencias emprendedoras (EntreComp), que describe qué es ser emprendedor y tener una mentalidad emprendedora, hemos investigado al respecto.

Nuestros resultados muestran que no existe una única competencia mágica para el éxito de estos trabajadores autónomos. En cambio, sí identificamos cuatro perfiles, con distintas combinaciones de competencias relevantes y complementarias, que aumentan las probabilidades de éxito en el trabajo autónomo digital.

El mapa europeo

El mapa de competencias emprendedoras desarrollado por la Comisión Europea comprende 15 competencias organizadas en 3 áreas:

  1. Ideas y oportunidades.

  2. Recursos.

  3. En acción.

Este mapa ofrece una visión tan amplia que plantea un doble desafío: hacerlo manejable para la enseñanza y autogestión, y su validación en contextos específicos.

En nuestra investigación recabamos las opiniones de 60 trabajadores autónomos digitales de Grecia, Portugal, España e Italia con una edad media de 43 años y 18 años de experiencia en distintas áreas profesionales (contabilidad, marketing, software, etc.)

En primer lugar, aplicamos la categorización de contenidos (card sorting) –una técnica para la investigación de la experiencia de usuario (UX Research)– para obtener información sobre cómo piensan los encuestados, qué expectativas tienen y cómo agrupan los contenidos.

Así, los participantes realizaron tres rondas de categorización:

  1. Clasificaron cada una de las 15 competencias según “SÍ” o “NO” la consideraban esencial para tener éxito.

  2. Dentro de las competencias esenciales (“SÍ”) identificaron cuáles eran las determinantes para el éxito.

  3. Las seleccionadas fueron ordenadas según cómo de importantes eran consideradas.

Aplicamos el análisis comparativo cualitativo difuso (fsQCA, fuzzy set qualitative comparative analysis) –que estudia las múltiples combinaciones que pueden conducir a un mismo fenómeno– para determinar las combinaciones óptimas de competencias que conducen a un perfil exitoso de autónomo digital.

Este enfoque es crucial para alejarse de la idea de una única receta para el éxito: mediante la observación y el análisis de las respuestas de los encuestados, identificamos las similitudes, diferencias y tendencias en sus modelos mentales para identificar las condiciones (o combinación de condiciones) que son suficientes para obtener como resultado un trabajo autónomo de éxito.

Desentrañando el éxito

El primer hallazgo es que ninguna competencia específica es suficiente por sí misma, se necesita más bien una combinación de varias. Nuestro análisis reveló cuatro perfiles óptimos:

  • Emprendedores estratégicos: saben usar la creatividad para identificar oportunidades y son capaces de planificar y gestionar procesos en entornos complejos.
  • Innovadores visionarios: tienen ideas originales –y visión y perseverancia para implementarlas–, aprenden sobre la marcha, creen en sí mismos y reconocen su potencial para crear valor.
  • Gerentes financiero-estratégicos: combinan conocimientos financieros con planificación y capacidad para gestionar riesgos en entornos complejos. Son personas emprendedoras por naturaleza, motivadas y visionarias, valoran a los demás, trabajan en equipo y se esfuerzan.
  • Inversores financieros: su experiencia financiera les permite priorizar, organizar y dar seguimiento a todos los procesos. También actúan detectando oportunidades y tomando la iniciativa.

Implicaciones y reflexión final

El mapa de combinaciones de competencias resultante de nuestro estudio puede ayudar a abrir puertas a trabajadores digitales autónomos actuales y futuros. A modo de resumen:

  • No hay una “talla única”: no existe una condición necesaria universal para ser un buen freelance digital. Lo mejor es que cada persona se autoevalúe y encuentre el perfil que mejor se adapte a sí mismo. Existen plataformas donde autoevaluar, de forma gratuita, las competencias emprendedoras.

  • Complementariedad de equipos: la definición de estos perfiles puede ayudar a los equipos de trabajo a buscar la complementariedad de competencias entre sus miembros.

  • Relaciones interpersonales: a pesar de la percepción del trabajo autónomo como solitario, la competencia “Trabajar con otros” está presente en casi todos los perfiles. Este hallazgo confronta la suposición general de que en el entorno laboral digital disminuye la importancia de las competencias interpersonales.

Estos resultados tienen implicaciones para personas emprendedoras, trabajadores autónomos digitales, educadores y formuladores de políticas públicas de fomento y apoyo al emprendimiento: en lugar de superhéroes, el mercado laboral digital necesita de profesionales que conozcan sus fortalezas y sepan combinarlas inteligentemente para forjar su carrera profesional.

The Conversation

Las personas firmantes no son asalariadas, ni consultoras, ni poseen acciones, ni reciben financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y han declarado carecer de vínculos relevantes más allá del cargo académico citado anteriormente.

ref. No hay un perfil único para tener éxito como autónomo digital – https://theconversation.com/no-hay-un-perfil-unico-para-tener-exito-como-autonomo-digital-263837

¿Este vino es auténtico? Así obtenemos la ‘huella molecular’ de los alimentos

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Héctor Busto Sancirián, Catedrático de Universidad. Area de Química Orgánica., Universidad de La Rioja

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Aunque no seamos conscientes de ello, entrar en un supermercado es sumergirse en un mar de compuestos, códigos, concentraciones… Es lo que indican las etiquetas nutricionales, pero los productos que no las incorporan también albergan todo un universo químico en su interior. ¿Cómo puede asegurarse el consumidor, por ejemplo, de que la botella de vino que acaba de comprar es auténtica y no un fraude o una falsificación? La respuesta está en su “huella molecular”, que hoy podemos obtener gracias a las sofisticadas tecnologías de análisis disponibles en los laboratorios.

Comemos y bebemos química

Si bien el componente mayoritario de una manzana es el agua, esta fruta contiene más de 400 sustancias que contribuyen a otorgarle su sabor, textura y aroma característicos, además de los carbohidratos que aporta. La idea de que “todo es química”, lejos de ser una frase hecha, supone una realidad para los alimentos que ingerimos, ya sean procesados o naturales.

Los seres vivos somos el reactor químico más complejo y optimizado que conocemos, y las plantas llevan esta optimización a su máxima eficiencia. Con la luz del sol como fuente de energía, el dióxido de carbono como fuente de carbono, más agua y unos cuantos minerales, un manzano es capaz de generar toda su materia orgánica.

Tecnología de vanguardia para descifrar la composición de los alimentos

De la composición de los alimentos dependen tanto las características que los hacen únicos como aspectos clave de la seguridad alimentaria. En las últimas décadas, las técnicas instrumentales de análisis químicos han experimentado importantes avances. De entre ellas destacan dos: la espectrometría de masas (EM) y la resonancia magnética nuclear (RMN), que han abierto la puerta a nuevas disciplinas científicas. Una de ellas es la metabolómica, que podemos definir como el análisis exhaustivo e integral de todos los metabolitos –o la mayor parte de ellos– en un sistema biológico.

Tanto la EM como la RMN son técnicas complementarias que permiten análisis cada vez más completos de los perfiles metabólicos de los sistemas biológicos. Hoy en día, el desafío es abaratar esas tecnologías para que sean accesibles en diferentes ámbitos institucionales y empresariales.

El vino bajo la lupa molecular

Concretamente, la RMN aprovecha el comportamiento de los núcleos de ciertos átomos cuando son sometidos a campos magnéticos intensos. Esta respuesta genera señales características –lo que llamamos espectro– en cada tipo de molécula o sustancia que, por ejemplo, compone un alimento. Es la misma técnica que se emplea en el diagnóstico médico, pero en este caso transformando las señales en imágenes de nuestro cuerpo.

El vino es una bebida compleja que evoluciona microbiológicamente a partir del mosto y que contiene cientos de compuestos. Por ello, se considera un producto muy interesante para el estudio metabolómico. Además, la protección de su identidad geográfica es crucial para garantizar que el consumidor recibe exactamente lo que adquiere.

Ya en 2006, nuestro grupo de investigación desarrolló una metodología basada en RMN para hacer el seguimiento y controlar la fermentación alcohólica y maloláctica. Estos trabajos se vieron ampliados con otros que nos permitieron estudiar el potencial de dicha técnica para cuantificar diferentes compuestos, para abordar la diferenciación de vinos de distintos años y zonas geográficas –incluso separadas por poco más de 20 kilómetros– y analizar el proceso de envejecimiento.

Esta tecnología ya se encuentra al servicio de las bodegas. Por ejemplo, la Estación Enológica de Haro, en la comunidad autónoma de La Rioja (España), dispone de un equipo de RMN diseñado para controlar y caracterizar el vino, sus derivados y otras bebidas mediante la realización de un solo análisis. Esta instrumentación determina la “huella molecular” de cada vino, lo que facilita conocer su trazabilidad, su estado analítico y las particularidades de su elaboración.

Con ayuda del RMN de sobremesa

Uno de los principales inconvenientes de este procedimiento es su elevado coste, tanto en términos de adquisición como de mantenimiento. Por ello, en los últimos años se están desarrollando equipos de RMN de bajo campo o sobremesa. Aunque ofrecen menos sensibilidad y resolución –es decir, una capacidad de separación de señales más limitada a la de los utilizados en los ejemplos anteriores–, cuestan menos y prácticamente no precisan de mantenimiento.

Estas limitaciones están siendo compensadas con la incorporación de software más eficiente para el tratamiento de los datos. Por ejemplo, se han desarrollado algoritmos muy eficaces que separan de forma automática señales solapadas. Además, la aplicación de la inteligencia artificial y todas sus técnicas asociadas permitirá extraer mucha más información de lo que, para un profano en la materia, podrían parecer simples líneas en un espectro.

Este tipo de tecnología permitirá que la RMN no este reservada únicamente a grandes instituciones, sino que también llegue a centros tecnológicos y empresas del sector agroalimentario y pueda poner en valor los productos del sector primario.

El control de calidad y del fraude alimentario, la protección de la identidad geográfica, la seguridad y, sobre todo, el conocimiento por parte del consumidor de la composición nutricional de los alimentos y bebidas son ámbitos en los que la RMN de sobremesa será, a buen seguro, protagonista.

The Conversation

Las personas firmantes no son asalariadas, ni consultoras, ni poseen acciones, ni reciben financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y han declarado carecer de vínculos relevantes más allá del cargo académico citado anteriormente.

ref. ¿Este vino es auténtico? Así obtenemos la ‘huella molecular’ de los alimentos – https://theconversation.com/este-vino-es-autentico-asi-obtenemos-la-huella-molecular-de-los-alimentos-262051

¿Podemos enseñar a los niños a “pisar el freno”? Qué es la inhibición conductual

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Elena Escolano Pérez, Profesora Titular. Área de Psicología Evolutiva y de la Educación, Universidad de Zaragoza

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La prisa y el exceso de estímulos son aspectos que caracterizan nuestra sociedad actual. Por eso, en muchas ocasiones de nuestro día a día es necesario “pisar el freno antes de actuar”: lo que en ciencia se llama inhibición conductual.

Nuestro nivel de inhibición conductual depende, en parte, de la maduración de nuestro cerebro y, en especial, de su parte de detrás de la frente, el llamado córtex prefrontal. Esta parte del cerebro no llega a estar totalmente madura hasta, aproximadamente, cuando tenemos 20 años de edad.

Entre los 3 y los 6 años esta zona se encuentra especialmente preparada para recibir información del entorno que nos rodea. Y estas experiencias, lo que hacemos, vivimos y sentimos cada día, ayudan a la maduración del córtex prefrontal, de manera que vamos adquiriendo una mayor capacidad de frenar antes de actuar y nuestro comportamiento irá siendo más ajustado y adecuado en cada situación. ¿Se puede apoyar y mejorar esta maduración con actividades determinadas? En una investigación reciente, cuyos resultados comparto a continuación, hemos dado respuesta a esta pregunta.

El juego y el desarrollo infantil

El juego es una actividad propia y natural de niños y niñas. A todos les gusta jugar porque se divierten, pero también permite explorar y aprender. A menudo, en el juego se repiten acciones o probar las mismas cosas una y otra vez. Esta repetición no es aburrida para ellos, sino todo lo contrario: les permite practicar y les ayuda a entender cómo funcionan las cosas.

Además, al practicar una y otra vez, pueden ir mejorando sus habilidades. Por lo tanto, el juego es como un entrenamiento constante y divertido para su cerebro: les permite desarrollarse y aprender. El profesorado y las familias deben aprovechar estas ventajas del juego para ayudarles a desarrollar y mejorar su inhibición conductual.




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¿Qué tipo de juegos enseñan a “pisar el freno”?

No todos los juegos van a facilitar de igual modo que los niños y niñas desarrollen su inhibición conductual. Para que un juego sea efectivo en el fomento de la inhibición conductual debe incluir elementos que desafíen a los menores a controlar sus movimientos y sus impulsos, y que por sus reglas o dinámica, les exija detenerse, esperar o modificar una respuesta automática. Esto es clave para entrenar la inhibición conductual. Estos son algunos:

  • “Congelados” o “Estatuas”: Este tipo de juegos exigen que al parar la música (o ante una determinada señal, como dar un aplauso) los niños y niñas se queden totalmente inmóviles. Es decir, al percibir la señal de parada, los menores deben detener su acción como si se hubieran quedado “congelados” o se hubieran convertido en “estatuas”. El que se mueva, queda eliminado. Son muchos los juegos tradicionales que pertenecen a este tipo de juegos, como por ejemplo, el escondite inglés.

  • Los juegos o tareas del tipo “actuar o no actuar” (Go-No Go en inglés). Consisten en presentar a los niños y niñas una serie de estímulos. Generalmente, se presentan dos tipos de estímulos (por ejemplo: círculo azul y cuadrado rojo) sucesivamente y en orden aleatorio. Cuando aparece un tipo de estímulo concreto (por ejemplo, círculo azul), los niños y niñas deben realizar una acción. A este tipo de estímulo ante el cual debe hacerse algo, se denomina estímulo Go. Cuando aparece el otro tipo de estímulo (ejemplo: cuadrado rojo) no deben hacer nada. A este otro tipo de estímulo ante el cual no debe hacerse nada, se denomina estímulo No Go. Como el estímulo Go se presenta más veces que el No Go, la acción llega casi a automatizarse, siendo difícil inhibirla al aparecer el estímulo No Go. Un ejemplo de este tipo de juego es el siguiente: el moderador va diciendo nombres de animales. Cuando sea un animal doméstico, los niños deben dar un salto. Cuando sea un animal salvaje, no deben hacer nada.

  • Los juegos con turnos. Son un tipo de juego en el que los jugadores actúan de forma secuencial. Esto significa que cada jugador realiza sus acciones y luego espera a que todos los demás hagan las suyas para poder volver a jugar. Por ejemplo, cuando un grupo de niños están saltando a la comba, cada uno de ellos debe esperar a que todos hayan saltado para volver a saltar él. Esta espera implica controlar su impulso de querer saltar siempre él, sin respetar el turno de los demás participantes. Otro ejemplo es cuando se juega al dominó. El niño puede tener una ficha que coincide en número con uno de los extremos de la cadena de fichas que se está formando. Solo puede ponerla si es su turno. Si no es su turno, el niño tiene que controlar su impulso de poner su ficha y esperar a que los otros jugadores pongan sus fichas.




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Paciencia y práctica

La inhibición conductual es una parte esencial de la maduración humana, y entrenarla a través del juego es muy necesario, además de divertido y efectivo.

Sin embargo, durante este proceso de entrenamiento, es importante tener paciencia, pues es normal que al principio no salga bien. Aprender a pisar el freno es un proceso que exige tiempo. Además, hay que ser constantes y practicar. Cuanto más se juegue y más se repitan las actividades, antes se aprenderá a pisar el freno.

Sin olvidar que cuanto más se diviertan los pequeños, más querrán jugar, y así aprenderán sin darse cuenta. Por eso los juegos que potencien la inhibición conductual se deben plantear en un entorno agradable y la experiencia debería ser alegre, cómoda, relajada, que anime a participar y reír.

Impulsos y concentración

Con estos juegos (que pueden desarrollarse tanto individualmente como en grupo) no solo ayudamos a los más pequeños a desarrollar esa parte de su cerebro, sino también otros aspectos fundamentales del crecimiento como la psicomotricidad fina o la creatividad. Se trata de maneras muy fáciles y baratas de olvidarse de las pantallas y evitar la sobrecarga digital a la que ya están expuestos desde edades muy tempranas.

Son una manera al alcance de todos para controlar impulsos y mantener la concentración en un contexto dinámico, real y sostenible.

The Conversation

Elena Escolano Pérez no recibe salario, ni ejerce labores de consultoría, ni posee acciones, ni recibe financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y ha declarado carecer de vínculos relevantes más allá del cargo académico citado.

ref. ¿Podemos enseñar a los niños a “pisar el freno”? Qué es la inhibición conductual – https://theconversation.com/podemos-ensenar-a-los-ninos-a-pisar-el-freno-que-es-la-inhibicion-conductual-261232

Los dibujos que recuperan la España del siglo XVII gracias a un viaje principesco

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Miguel Taín Guzmán, Chair professor, Universidade de Santiago de Compostela

La afición por el chocolate a la taza al estilo español del Gran Príncipe de la Toscana, Cosme III de Médici, se vio gratamente complacida durante su estancia en Madrid. En la ciudad contrató a dos maestros chocolateros para que le preparasen alrededor de 67 kilos que envió a Florencia con el objetivo de tener reservas para los inviernos toscanos.

Esta anécdota es una de las muchas sucedidas durante su larguísimo viaje por España, Portugal, Inglaterra, Países Bajos y Francia entre septiembre de 1668 y octubre del año siguiente, con el fin de prepararse para ocupar el trono del Gran Ducado de Florencia.

Retrato de Cosme III de Médici a los pocos meses de haber venido a España; 1670.
Universitätsbibliothek Heidelberg

Su objetivo era conocer personalmente a los reyes y autoridades de las principales cortes europeas. También fortalecer los lazos diplomáticos, económicos y culturales con esos países, e informarse del funcionamiento de las instituciones y de sus avances en los campos del gobierno, la industria, la economía, el saber y las artes. Los numerosos cuadros adquiridos en esos países durante su prolongado reinado (1670-1723), hoy en la Galería de los Uffizi y en la Galería Palatina de Palacio Pitti, son buena prueba de ello.

El recorrido

Cosme III partió en dos galeras desde el puerto de Livorno, en Italia. Tras rodear la costa francesa, alcanzó la catalana y fondeó primero en Cadaqués (el 25 de septiembre) y luego en Roses y Palamós. Su destino era Barcelona, y allí desembarcó la tarde del 29 de septiembre para desplazarse por tierra a Madrid. Lo hizo en una calesa de dos ruedas traída desde Florencia. Durante el trayecto tuvo oportunidad de visitar lugares como Montserrat, Lleida, Zaragoza y Alcalá de Henares, entre otros, y durmió, según la disponibilidad, en casas privadas, conventos y posadas.

Entre el 24 de octubre y el 25 de noviembre se instaló en la Corte, en una casa del barrio de Santa Bárbara en Madrid. Allí visitó iglesias y palacios, incluidos los reales sitios, prestando especial atención a sus bibliotecas y pinacotecas. Le interesaban particularmente los catorce cuadros de las victorias militares de Felipe IV colgados en el Salón de Reinos del Palacio del Buen Retiro. También se reunió, en audiencia privada en el Real Alcázar, con la familia real, el entonces rey niño Carlos II y la reina regente Mariana de Austria, viuda de Felipe IV.

Siguió el tour bajando al sur y pasando por Toledo, Córdoba, Granada y Sevilla. Allí visitó la catedral y el Real Alcázar, y se sorprendió por las formas de la arquitectura islámica de la región que contemplaba por primera vez. A continuación, desde Zafra y Badajoz, se dirigió a Lisboa, en el vecino reino de Portugal, cuya frontera cruzó el 9 de enero.

No acabó ahí su experiencia en lo que ahora es España. Casi dos meses después entró en Galicia desde el norte de Portugal, recorriendo Redondela, Pontevedra, Padrón y Santiago de Compostela. En esta última ciudad visitó la catedral y asistió a la misa del peregrino. Finalmente, el 19 de marzo de 1670 embarcó en A Coruña con destino Inglaterra, para continuar su gira europea.

La crónica oficial del viaje

¿Y cómo sabemos todo esto, todos sus movimientos, con tanto detalle? Porque un enorme séquito formado por veintisiete personas, entre nobles, criados y sirvientes, acompañaba a Cosme. Y porque uno de ellos, el diplomático Lorenzo Magalotti, secretario de la Academia del Cimento y miembro de la Academia de la Crusca, fue el encargado de escribir la crónica oficial del viaje, la Relazione Ufficiale del Viaggio di Cosimo III.

Se trata de un gigantesco códice dividido en dos volúmenes de unos veintiséis kilos de peso cada uno que hoy se guarda en la Biblioteca Medicea Laurenziana, en Florencia. En sus páginas se relata el día a día del príncipe y se da noticia sobre las personas conocidas en cada localidad, las iglesias y monumentos visitados, así como información sobre tradiciones locales, los espectáculos contemplados, la vida religiosa compartida, los alojamientos disfrutados y algunas curiosidades sobre la gastronomía. El primero se dedica al relato del viaje en España y Portugal, mientras el segundo narra el resto del itinerario.

Lo más interesante es que ambos se ilustran con doscientas cincuenta y siete espectaculares vistas de las ciudades y lugares visitados, realizadas en tinta negra sobre papel. Su autor es Pier Maria Baldi, pintor y arquitecto florentino formado en Roma con Bernini y Pietro da Cortona, también miembro del séquito del viaje junto a sus colaboradores. El repertorio constituye la colección más completa de panorámicas de ciudades y localidades de Europa del siglo XVII.

Las vistas de España

Ochenta y seis de las vistas están dedicadas a lugares por los que Cosme pasó en su viaje por España, en las hoy comunidades autónomas de Cataluña, Aragón, Castilla-La Mancha, Andalucía, Extremadura y Galicia. Corresponden sobre todo a panorámicas de ciudades, villas y pueblos como Barcelona, Zaragoza, Madrid o Sevilla, aunque también hay algunos dibujos de reales sitios, aldeas cortijos y ventas en las que se hospedó y que recuerdan a las descritas en el Quijote.

Baldi representa fielmente los hitos arquitectónicos más importantes de cada localidad, como las murallas, la catedral, las iglesias y algún palacio y casona, dando lugar a “metáforas del tiempo y del espacio”. Así los llamaba el historiador de arte Delfín Rodríguez cuando analizaba panorámicas urbanas de otros enclaves europeos.

El príncipe visitó muchos de esos lugares, se entrevistó en ellos o en sus jardines con autoridades locales, asistió en sus escenarios a algún espectáculo e, incluso, se alojó en alguna de sus habitaciones, como bien explica el diario. Cada imagen conforma una mirada del autor sobre buena parte de los monumentos más importantes de la arquitectura española, muchas veces acompañada por la opinión escrita de Magalotti.

Y la mayoría reflejan ciudades medievales en proceso de modernización. Porque, en el momento de la visita, los edificios monumentales se renovaban según el nuevo estilo internacional del momento, el Barroco. Igualmente, las calles se remodelaban buscando la línea recta, eliminando arcadas y voladizos, y las plazas se ampliaban, dotándolas de formas amplias y regulares, para la celebración de mercados y espectáculos.

Además, estos dibujos documentan el estado de esos lugares en el momento del viaje, pues muchos fueron luego reformados, alterados, demolidos e incluso destruidos con motivo de incendios, abandonos o las bombas de la guerra civil española. De hecho, algunos pueden ser estudiados en buena medida gracias a estos dibujos. Entre esos se encuentran el Real Alcázar de Madrid, destruido por un voraz incendio en 1734, el Palacio del Buen Retiro, derribado por partes casi completamente a lo largo del siglo XIX tras su deterioro por la guerra de Independencia, o la población de Las Rozas, arrasada en el conflicto del 1936.

Por ello, un equipo de investigadores españoles estamos dedicándonos a estudiar (y disfrutar) este testimonio gráfico excepcional de la historia urbana española del siglo en el proyecto “La España del siglo XVII en las vistas urbanas del arquitecto florentino Pier Maria Baldi”. En los próximos meses iremos publicando en The Conversation los mejores análisis de estas imágenes. La intención es profundizar en la historia del urbanismo y la arquitectura de nuestro espléndido país.


El proyecto cuenta con el apoyo del The Medici Archive Project de Florencia, dirigido por Alessio Assonitis, experto internacional en los Medici, y del Centro Interdipartimentale di Ricerca sull’Iconografia della Città Europea, dirigido por Alfredo Buccaro, experto internacional en coreografías urbanas. Además, colaboran la Biblioteca Medicea Laurenziana y el Kunsthistorisches Institut de Florencia.

The Conversation

Miguel Taín Guzmán recibe fondos para el proyecto PID2023-147647NB-I00 financiado por MCIU /AEI /10.13039/501100011033 / FEDER, UE, años 2024-2027

ref. Los dibujos que recuperan la España del siglo XVII gracias a un viaje principesco – https://theconversation.com/los-dibujos-que-recuperan-la-espana-del-siglo-xvii-gracias-a-un-viaje-principesco-264424

Los microplásticos que no llegan al océano se acumulan en el suelo

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Virtudes Martínez Hernández, Investigadora en contaminación de agua y suelo, IMDEA AGUA

Maksim Safaniuk/Shutterstock

Todavía recuerdo cuando iba a la playa, la arena era blanquecina y solo las partículas que procedían de rocas más calcáreas brillaban con la luz. Hoy, las playas se han convertido en un mosaico cromático, donde las partículas de plástico de distintos tonos resaltan sobre el color de la arena.

Pero el plástico que acaba en las playas procede de algún lado. Se ha estimado que aproximadamente el 80 % del que se encuentra en los océanos proviene de fuentes terrestres, y los ríos son su principal vía de transporte. Al final, la mayoría de los plásticos se producen, consumen y desechan en tierra firme.

De hecho, algunos modelos han determinado que, además de las emisiones anuales de plástico al océano, la mayor parte de los residuos plásticos (98,5 %) permanecen atrapados en entornos terrestres, donde se acumulan y contaminan progresivamente los ecosistemas continentales acuáticos.

Por tanto, las soluciones para abordar la contaminación global por plásticos residen en comprender mejor las fuentes y los procesos que conducen a la liberación y al transporte de plásticos en el medio ambiente terrestre.

¿De dónde viene el plástico que acaba en el océano?

Los plásticos alcanzan los ríos a través de múltiples vías. Algunas fuentes, como las actividades agrícolas y domésticas, aportan residuos al terreno que se mueven con el agua que circula procedente de las precipitaciones.

En entornos urbanos, los plásticos llegan a los sistemas fluviales principalmente por descargas de plantas de tratamiento de aguas residuales, por desbordamientos del sistema de drenaje durante episodios de lluvia intensa y el transporte por el viento.

Entre las fuentes puntuales, las aguas residuales se han identificado como una de las principales, a pesar de la acción de las estaciones depuradoras de aguas residuales (EDAR).

Las EDAR que disponen de un tratamiento primario –eliminación física de sólidos grandes y sedimentables– y secundario –eliminación de materia orgánica– son capaces de limpiar del agua el 75-95 % de los microplásticos identificados a la entrada. La mayor parte queda retenida en los lodos de depuradora, formados por una mezcla de agua y materia orgánica, principalmente.




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Del agua al suelo

Los lodos de depuradora se reutilizan comúnmente como fertilizante en el suelo agrícola. Teniendo en cuenta que las aguas residuales contienen gran cantidad de microplásticos y que la mayor parte queda retenida en ese lodo que posteriormente se aplica al terreno, es probable que se introduzca un mayor volumen de microplásticos en el suelo que en el agua.

Concretamente, se estima que esta práctica conlleva un aporte anual total de entre 63 000 y 430 000 toneladas de microplásticos a los suelos agrícolas europeos.

Pero no solo los lodos de depuradora introducen estos contaminantes en el suelo. El compost, un abono procedente de la descomposición de materia orgánica, también es una fuente importante durante la fertilización del suelo.




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Microplásticos en el compost que abona el campo: un nuevo desafío para la economía circular


Los plásticos empleados en agricultura

Además, el plástico es un material muy útil en el entorno agrícola, por lo que también hay una entrada directa a través de su fragmentación. Un ejemplo claro son los acolchados, que cubren el suelo con el fin de protegerlo de las condiciones atmosféricas, conservar la humedad, etc. Su utilización ha conllevado una mejora en la producción (minimizando la pérdida por evaporación del agua) y una reducción del uso de herbicidas químicos (evitando la entrada de luz y el crecimiento de especies competidoras).

Sin embargo, debido a la dificultad que entraña retirarlo, entre cultivo y cultivo en el suelo se acumulan restos del material empleado. De hecho, algunos estudios demuestran que aumenta el número de microplásticos en el suelo con las sucesivas aplicaciones.

El plástico también se utiliza en los invernaderos, en el material de tuberías, en los envases de productos químicos, en los fertilizantes encapsulados y en otras piezas de uso habitual. Se estima que cada año se emplean aproximadamente 15 600 000 toneladas de plásticos agrícolas en el suelo europeo.

Por último, hay que tener en cuenta también la entrada de microplásticos por deposición atmosférica en el terreno, sobre todo en el caso de suelos desnudos. La presencia de vegetación que intercepta esas partículas puede ser la razón por la que esta fuente no se ha identificado como la más dominante.




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¿Cuántos microplásticos hay en el suelo?

A día de hoy, se estima que a nivel global la contaminación del suelo agrícola por plásticos oscila entre uno y 4,3 millones de toneladas para los aportes procedentes de aguas residuales y entre 5 y 2,3 millones de toneladas para los relacionados con el acolchado plástico. Esto supone la presencia de una media de 3,6 millones de toneladas.

Diversos aspectos ambientales condicionan la movilidad de los plásticos presentes en el suelo, como la cantidad e intensidad de las precipitaciones, la pendiente del terreno, el uso y propiedades del suelo y la distancia al cauce de los ríos. Esto dificulta que se haga una estimación precisa de la cantidad de microplasticos que llega al sistema fluvial y posteriormente al océano.

Sin embargo, recientemente se están llevando a cabo estudios que tratan de estimar cuál es el rol de los suelos en la movilidad de estas partículas. Los resultados parecen indicar que, una vez llegan al suelo, la mayor parte permanece. A esto se suma la baja capacidad de biodegradación de los polímeros más comunes y su entrada constante.

Lo anterior implica que los microplásticos se acumulen en el suelo año tras año aumentando su concentración, a pesar de que una pequeña parte se movilice. Esta es la principal razón por la cual se están desarrollando materiales alternativos al plástico que sean biodegradables y que reduzcan su presencia en suelos en el corto-medio plazo.

Las implicaciones

Uno de los principales problemas de que los microplásticos permanezcan en el suelo es su impacto ambiental. Se ha demostrado que la presencia de estas partículas en el suelo tiene efectos negativos en su estructura, cambia la actividad y funcionalidad de los microorganismos, tiene una influencia en los organismos del suelo y afecta al crecimiento y desarrollo de las plantas. Además, el consumo de alimentos cultivados eleva el grado de preocupación por sus efectos en la salud humana.

Y ya no es solo que los microplásticos puedan dañar nuestra salud y la de los ecosistemas. Cuanto más pequeñas son las partículas, mayor superficie tienen conjuntamente y, por tanto, mayor capacidad de atrapar contaminantes ambientales y de liberar aditivos.




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Los aditivos tóxicos del plástico que ingerimos a través de los alimentos


Los aditivos del plástico son las moléculas que le confieren ciertas propiedades adecuadas para su uso. Cuando el plástico se convierte en desecho y está expuesto a condiciones ambientales, se fragmenta, y estos aditivos se liberan a través de su superficie.

Los aditivos del plástico engloban numerosas categorías de compuestos químicos, algunos de ellos identificados como potencialmente tóxicos, persistentes y móviles, que acentúan las consecuencias de su presencia masiva en los suelos.

A pesar de que hay avances en entender los potenciales efectos de los microplásticos, los aditivos y otros contaminantes para la salud humana, todavía existe un enorme vacío de información al respecto.

The Conversation

Virtudes Martínez Hernández recibe fondos del Ministerio de Ciencia, innovación y Universidades, Unión Europea a través de los programas de investigación e innovación y de la Comunidad de Madrid a través del instituto IMDEA Agua. Concretamente esta actuación ha sido parcialmente financiada mediante el Proyecto AddiPlaS PID2022-140011OB-I00 financiado por MICIU/AEI /10.13039/501100011033 y por FEDER, UE, el programa de actividades de I+D con referencia TEC-2024/ECO-69 y acrónimo CARESOIL-CM concedido por la Comunidad de Madrid a través de la Dirección General de Investigación e Innovación Tecnológica a través de la Orden 5696/2024, el Proyecto µNanoCare RTC2019-007261-5 financiado por MICIU/AEI /10.13039/501100011033 y el Proyecto PAPILLONS financiado por el programa de investigación e innovación Horizonte 2020 de la Unión Europea (acuerdo de subvención n.º 101000210).

Raffaella Meffe recibe fondos del Ministerio de Ciencia, innovación y Universidades, Unión Europea a través de los programas de investigación e innovación y de la Comunidad de Madrid a través del instituto IMDEA Agua. Concretamente esta actuación ha sido parcialmente financiada mediante el programa de actividades de I+D con referencia TEC-2024/ECO-69 y acrónimo CARESOIL-CM concedido por la Comunidad de Madrid a través de la Dirección General de Investigación e Innovación Tecnológica a través de la Orden 5696/2024, el Proyecto µNanoCare RTC2019-007261-5 financiado por MICIU/AEI /10.13039/501100011033 y el Proyecto PAPILLONS financiado por el programa de investigación e innovación Horizonte 2020 de la Unión Europea (acuerdo de subvención n.º 101000210).

ref. Los microplásticos que no llegan al océano se acumulan en el suelo – https://theconversation.com/los-microplasticos-que-no-llegan-al-oceano-se-acumulan-en-el-suelo-264638