Bamako assiégée : pourquoi l’armée malienne peine à briser le blocus djihadiste de la capitale

Source: The Conversation – in French – By Oluwole Ojewale, Research Fellow, Obafemi Awolowo University, Regional Coordinator, Institute for Security Studies

Lorsque l’armée a renversé le gouvernement démocratiquement élu au Mali en 2020, le général Assimi Goita, chef du coup d’État, a promis d’éradiquer les djihadistes dans le nord du pays. Mais, depuis plus de 10 ans, le Mali tente, en vain, de les vaincre.

Plusieurs groupes terroristes opèrent au Mali. Un groupe lié à Al-Qaïda, connu localement sous le nom de Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), est le plus meurtrier, Il se distingue par l’audace et l’ampleur de ses attaques. Ce groupe rejette l’autorité de l’État et cherche à imposer son interprétation de l’islam et de la charia.

Malgré l’engagement du gouvernement militaire à renforcer la sécurité, les violences à l’encontre des civils ont augmenté de 38 % au Mali en 2023, comme le rapporte l’Armed Conflict Location and Event Data.

Human Rights Watch rapporte que les groupes armés islamistes ont mené 326 attaques contre des civils entre le 1er janvier et le 31 octobre 2024, faisant 478 morts.

En septembre 2024, le JNIM a attaqué l’aéroport international de Bamako et un camp militaire dans la capitale.

Après des années d’attaques de plus en plus nombreuses, l’insurrection au Mali est entrée dans une nouvelle phase. La violence s’est désormais propagée du nord et du centre du Mali vers le sud du pays. Le blocus du sud du Mali imposé par le JNIM depuis septembre 2025 a coupé les routes commerciales, affamé les villes et mis à rude épreuve l’autorité de l’État sur ce pays enclavé.

En tant que spécialiste des questions de sécurité en Afrique de l’Ouest et du Centre, j’ai mené des recherches sur la sécurité au Mali en abordant des thèmes plus larges tels que le terrorisme et le trafic d’armes. Je pense que la dernière stratégie du JNIM est particulièrement dangereuse, car son objectif est à la fois stratégique, économique, psychologique et politique.

Ces blocus sont des instruments délibérés de gouvernance coercitive et de guerre asymétrique (un conflit entre des combattants irréguliers et l’armée), destinés à provoquer la colère de la population et renforcer l’autorité des djihadistes.

Je pense que l’armée malienne n’a pas réussi à déloger les terroristes parce que les zones de blocus sont vastes, semi-arides et traversées par des routes non contrôlées, rendant toute surveillance difficile. Beaucoup de ces zones se trouvent hors de portée d’une présence étatique efficace. Dans ces zones, les mouvements de l’armée sont prévisibles et lents, tandis que les insurgés se fondent relativement facilement dans les communautés locales et les forêts.

Le terrain favorise les tactiques de guérilla : les routes étroites, les chemins de brousse et les rivières saisonnières créent des obstacles naturels aux mouvements militaires mécanisés. En revanche, les groupes terroristes équipés de motos peuvent facilement se déplacer.

Le blocus

Le blocus du sud du Mali, qui a commencé en septembre 2025, a privé la région de ses approvisionnements essentiels. Cela a de graves conséquences humanitaires et économiques.

Le Mali a récemment suspendu les cours dans les écoles et les universités en raison d’une grave pénurie de carburant causée par le blocus. Ce siège montre que l’armée est mal équipée, débordée et stratégiquement désavantagée pour contrer les tactiques terroristes en constante évolution.

Le blocus n’est pas un siège militaire conventionnel impliquant des tranchées ou des positions fortifiées. Il s’agit plutôt d’une stratégie de perturbation en réseau, consistant à bloquer les routes qui relient le Mali à ses voisins côtiers, notamment le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

Ces routes sont des artères vitales pour l’économie malienne, servant de corridors pour le commerce, le carburant et les approvisionnements humanitaires. Les couper isole non seulement les communautés, mais sape également la confiance du public dans la capacité de l’État à gouverner et à sécuriser ses périphéries.

Les contraintes de l’armée

L’incapacité de l’armée malienne à lever les blocus s’explique par le fait qu’elle mène un conflit irrégulier et asymétrique contre un groupe insurgé mobile et profondément enraciné. Les forces armées maliennes sont structurées pour la guerre conventionnelle, mais elles sont entraînées dans une bataille qui exige de la flexibilité, la maîtrise du renseignement et des capacités de réaction rapide.

Le JNIM, quant à lui, tire parti de sa mobilité et de sa décentralisation. Ses combattants se déplacent rapidement, utilisant des motos et des armes légères. Ils peuvent frapper rapidement et se replier dans des terrains difficiles avant que les forces de l’État ne puissent réagir.

Comme je l’ai écrit ailleurs, le Mali manque de capacités militaires et ne peut pas facilement en acquérir en raison des sanctions actuelles et de son isolement international.

Bien que la junte ait sollicité l’aide du groupe russe Wagner (aujourd’hui Africa Corps) dans le cadre d’un partenariat militaire, ces collaborations n’ont donné que peu de résultats.

Lorsque le JNIM impose simultanément plusieurs blocus dans le sud du Mali, l’armée se retrouve débordée. Ses forces sont trop dispersées pour mener une contre-offensive coordonnée et soutenue. Les renforts sont victimes d’embuscades sur des routes en mauvais état ou se perdent dans des zones qu’ils connaissent mal.

Géographie, gouvernance et décentralisation stratégique

La géographie contribue à expliquer la paralysie de l’armée malienne. Les zones sous blocus sont vastes et difficiles d’accès. Le terrain est semé d’obstacles naturels.

L’État malien a longtemps lutté pour étendre sa présence au-delà des centres urbains comme Bamako et Ségou. Dans les zones rurales, l’arrivée de l’armée est souvent perçue non pas comme un retour de l’État, mais comme une intrusion, avec le risque de violations des droits humains.

Des décennies de négligence, de corruption et de pratiques abusives de contre l’insurrection ont créé une distance avec les populations locales et affaibli les réseaux de renseignement.

Les opérations de blocus visent à paralyser Bamako. Autrefois confiné aux déserts du nord et aux plaines du centre du pays, le JNIM a, au cours des dernières années, progressé régulièrement vers le sud, menant des attaques sporadiques près de la capitale.

Comment expliquer cette audace grandissante d’un groupe armé seulement de motos et de kalachnikovs ?

La réponse réside dans son organisation. Contrairement aux mouvements qui dépendent d’une structure de commandement unique, le JNIM fonctionne comme un réseau hautement décentralisé de cellules semi-autonomes. Cela lui permet de s’adapter rapidement aux conditions locales, d’exploiter les faiblesses de l’État et d’étendre son influence sans surexploiter ses ressources. Chaque cellule s’appuie sur les griefs locaux pour recruter et mener ses opérations.

L’adaptabilité est la plus grande force du JNIM et la principale faiblesse de l’État malien.

Le paradoxe de la militarisation

Malgré l’augmentation des dépenses militaires, les nouvelles alliances et la rhétorique agressive, l’emprise territoriale et la sophistication tactique du JNIM n’ont cessé de croitre.

Plus l’État se militarise, moins ses citoyens semblent en sécurité.

Ce paradoxe reflète une tendance plus large au Sahel. Les efforts de contre-insurrection sont principalement militaires, sans aborder les conditions socio-économiques et de gouvernance qui alimentent les insurrections.

La corruption, les inégalités et la marginalisation locale font partie de ces conditions. Ainsi, les campagnes militaires deviennent de simples exercices de confinement plutôt que de résolution. Dans ce contexte, les blocus et les incursions du JNIM ne sont pas seulement des manœuvres militaires, mais ils traduisent aussi une réalité politique d’une autorité politique affaiblie dans l’arrière-pays.

Une guerre au-delà de la puissance de feu

Le blocus dans le sud du Mali révèle les limites d’une réponse centrée sur la puissance militaire de l’État dans un conflit asymétrique. Pour lever définitivement les blocus, il faut plus que des victoires tactiques. Il faut repenser la notion de sécurité.

Le gouvernement militaire doit coopérer avec ses voisins tels que le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

Plus important encore, la reconquête du territoire doit aller de pair avec le rétablissement de la confiance, la restauration de la gouvernance et la résolution des griefs. D’ici là, les motos et les AK-47 du JNIM continueront de surpasser les chars et la rhétorique de la junte militaire malienne.

The Conversation

Oluwole Ojewale does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organisation that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.

ref. Bamako assiégée : pourquoi l’armée malienne peine à briser le blocus djihadiste de la capitale – https://theconversation.com/bamako-assiegee-pourquoi-larmee-malienne-peine-a-briser-le-blocus-djihadiste-de-la-capitale-268898

Robert Munsch has prepared for the eventual end of his story, but his letters and books keep speaking

Source: The Conversation – Canada – By Erin Spring, Associate Professor, Werklund School of Education, University of Calgary

In April 1996, I was 11 years old. I wrote letters to authors on the topic of “becoming a writer,” enclosing a short questionnaire. To my astonishment, over 40 authors responded — some on letterhead, some on lined paper, some with doodles and stickers.

One author who wrote me back was the beloved Canadian children’s author Robert Munsch. His stories, including Mortimer, Thomas’ Snowsuit and Love You Forever, have sold more than 87 million copies, been translated into dozens of languages and are staples in classrooms, homes and libraries worldwide.

In mid-September, a Munsch profile appeared in the New York Times outlining how dementia has affected the author’s life, and his decision to elect medically assisted death (MAiD) when the time comes.

While Munsch’s daughter has said he is “NOT DYING!!!” and doing well, the recent coverage has reignited national conversations about dignity, decline and ethical questions raised by MAiD.

Munsch’s letter-writing opens journalist Katie Engelhart’s New York Times Magazine piece. She notes that when Munsch received many letters from a class, he’d reply with a single letter, often with an unpublished story that included real names of some students. But when children wrote on their own, Munsch always responded.

According to Scholastic, one of his publishers, Munsch receives about 10,000 letters a year.

How stories shape who we become

I’ve carried Munsch’s letter, and other author letters, with me for almost three decades. They now live in a shoebox on my office window sill — a reminder that the child who wrote them still lingers nearby.

I see now that in writing to the authors I admired, I was beginning to understand how stories can shape a sense of self — how young people make sense of their identities through reading.

In my research, I’ve examined how reading is a powerful tool for exploring and building identity, belonging and community. I’ve engaged with youth across urban and rural settings and those living on reserve. I’ve always found young people to be the most reliable, compelling narrators of their own stories.

Too often, both scholars and popular narratives get caught in unhelpful binaries — adult versus child, innocent versus knowing — that flatten the richness of children’s lives, positioning them as somehow incomplete. I’m more interested in what happens when we think of adults and children as akin: different, yes, but connected.

All these years later, I’m returning to Munsch’s letter, not just as a material remnant of my childhood, but as evidence of what’s possible when an author takes their child-reader seriously.

Literacy is a relationship

Literacy is not only a skill but a relationship, nurtured through moments of attention, dialogue and care. And here is where Munsch is masterful. His career has been an extended epistolary experiment in listening and taking children seriously.

I talk to kids, and I listen to kids,” he explains on his website. Munsch improvised stories in front of children, shifting in response to their laughter or protest. He drew inspiration directly from them.

“My stories have no adult morals. They’re not to improve children. They’re just for kids to like,” he shared on CBC radio in 2021.

Munsch also writes honestly on his website about his background — how he was “not a resounding academic success.” He writes openly about his mental-health challenges, encouraging parents to have brave conversations with their children.

It’s no surprise, then, that Munsch has openly shared his most recent struggle with dementia, prompting readers across the ages to share memories of how his stories have shaped their lives.

Small exchanges matter tremendously

At a time when debates about reading for pleasure and children’s creativity are making headlines, these small exchanges matter tremendously.

Recent Canadian data suggest both promise and concern. According to Scholastic’s Kids and Family Reading Report, 91 per cent of children aged 6 to 17, and 97 per cent of parents, agree that being a reader is essential. Yet the same report shows that children’s enjoyment of reading declines sharply with age, and that many struggle to connect with books.

CBC video of Robert Munsch telling the story of ‘The Paperbag Princess.’

The National Literacy Alliance has warned that one in five Canadian adults still face serious reading challenges, calling for a national strategy. Data from the United Kingdom’s National Literacy Trust reports similar findings.

In response to declining rates in reading for pleasure, the Booker Prize has launched a new award for children’s fiction, with young people on its adjudication board.

Hearing children, fully

Munsch understood children as whole people decades ago. Not only is he honest, but he makes it clear that hearing from children matters. He wrote to me:

“I loved your letter. My publisher says to me, ‘Wow! We sold 1,000,000 of Love You Forever; but that does not tell me what any one person thought of it or where any one person lives who read it. In fact, the publisher does not know that sort of thing at all; but letters tell me what is really happening with my books.”

Briefly, 11-year-old me, a young girl from rural Ontario, was that one person.

“I live in Guelph,” Munsch described to me. “It is surrounded by farms. My house is next to a hill. I have an office in the basement.”

It reads like a letter between friends.

One reader, one writer

When Engelhart’s article appeared, I pulled out my shoebox, noticing that Munsch ends his letter with a question: “Which book is your favourite?”

I had missed it at the time.

His response to my letter project was also a gesture of kinship. Munsch’s question placed the power in my hands, inviting child-me back into the conversation. I wish I had taken him up on it.

Long before “reading crises” made headlines, Munsch understood that stories are relational. His 1996 letter to me, written in the same voice that filled classrooms with laughter, embodied that belief.

In responding, he modelled what literacy can look like at its most human scale: one reader, one writer and a story shared between them.

The stories we carry

Now, as his voice begins to recede, those exchanges take on new weight.

Contemplating Munsch’s end of life invites broader reflection for Canadian cultural memory. Children’s literature often counts for less in national literary canons, but it carries enormous weight — because generational reading connects us.

What happens when a central figure of that literature fades? How do we preserve not just the texts, but the relational echoes around them?

When Munsch asked me which book was my favourite, he was really asking what story I would carry forward. Three decades later, I’m belatedly responding: it’s the letter itself — the conversation, the recognition, the trust.

I carry my shoebox wherever I go. Inside it lives a child’s curiosity, the kindness of authors and the reminder that the relations we nurture through stories shape identity in quiet, enduring ways.

The Conversation

Erin Spring does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organisation that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.

ref. Robert Munsch has prepared for the eventual end of his story, but his letters and books keep speaking – https://theconversation.com/robert-munsch-has-prepared-for-the-eventual-end-of-his-story-but-his-letters-and-books-keep-speaking-267280

Congress has been dodging responsibility for tariffs for decades – now the Supreme Court will decide how far presidents can go alone

Source: The Conversation – USA (2) – By Bedassa Tadesse, Professor of Economics, University of Minnesota Duluth

On Nov. 5, the U.S. Supreme Court will hear one of the most consequential trade cases in decades. The justices will decide whether a president can rely on a Cold War–era emergency law, the International Emergency Economic Powers Act, to impose sweeping import duties on a vast share of what the United States buys from abroad.

At stake is more than the scope of presidential power. The case highlights a deeper question of accountability: Who should decide what Americans pay for imported goods – the president acting alone, unelected judges reading emergency laws broadly, or the elected representatives who must face voters when prices rise?

When tariffs end up in court, it’s usually because Congress has failed to act. Over the past few decades, lawmakers have ceded much of their trade authority to presidents eager to move quickly – and the courts have been left to clean up the mess. Each new lawsuit makes it seem as though judges are running the economy when, in fact, they’re being pulled into policy questions they’re neither trained nor elected to answer.

As an economist, not a lawyer, I view this as more than a constitutional curiosity. It’s about how the world’s largest economy makes decisions that ripple through global markets, factory floors and family budgets. A duty on steel may help a mill in Ohio while raising bridge-construction and car-buying costs everywhere else. A tariff on electronics might nudge assembly onshore yet squeeze hospital and school budgets that depend on those devices.

These are choices about distribution – who gains, who pays, and for how long – that demand analysis, transparency and, above all, democratic ownership.

How did the US get here?

Congress didn’t exactly lose its tariff power; it gave it away.

The Constitution assigns “Taxes, Duties, Imposts and Excises” to Congress, not the White House. Historically, Congress set tariff lines in law – consider the Smoot–Hawley Tariff Act of 1930. The pivot began with the Reciprocal Trade Agreement Act of 1934, which let presidents adjust rates within limits via executive agreements. In the 1960s and ’70s, Congress passed laws expanding the president’s authority over trade, granting new powers to restrict or adjust imports without a separate congressional vote if certain conditions are met.

In my view, two key incentives drove the drift: blame avoidance and gridlock. Tariffs are redistributive by design: They benefit some sectors and regions while imposing costs on others. Casting a vote that helps steelworkers in one state but raises prices for builders in another is politically risky. Delegating to the White House allowed lawmakers to sidestep the fallout when prices rise or when jobs shift.

And as polarization intensified, the bargaining that once produced workable compromises became increasingly complex. Broad emergency statutes and open-ended delegations became the path of least resistance – fast, unilateral and insulated from negotiation. Over time, exceptions became the norm, and courts were tasked with resolving the gray areas.

That’s a poor way to run economic policy.

Judges interpret statutes and precedent; they don’t run general equilibrium models, forecast inflation paths or map supply chain rerouting. Evidence in court is confined to a single case file. Remedies are blunt: They are either to uphold, strike down or send back. Tariff design, by contrast, is about calibration: how high, how long, which sectors, which exclusions, what off-ramps, what triggers for renewal or repeal.

When lawsuits substitute for legislation, countries drift into policy by injunction. Companies see rules whipsaw; projects are delayed or shelved; households experience price swings that feel arbitrary; trading partners retaliate against policies they see as improvisational.

A matter of accountability

Accountability sits at the center of the problem. Most judges aren’t elected; lawmakers are. Lifetime tenure protects judicial independence – good for rights, bad for setting taxes. No one can vote out a court when tariffs push up the price of a school Chromebook or a contractor’s rebar.

Members of Congress, by contrast, must explain themselves. They can hold hearings, commission impact analyses, hear from unions and small businesses, and then defend the trade-offs. If tariffs save jobs in one town but raise prices nationwide, voters know exactly whom to reward or punish. That democratic link is why the Constitution places “Duties and Imposts” in the hands of Congress.

None of this means paralysis when it comes to trade policy. The United States has done this before – via trade-promotion and fast-track authorities that set clear goals and required renewal votes – while the EU and Japan have paired swift action with built-in legislative oversight.

Congress can be nimble without being reckless. Best practices for tariffs include setting clear targets using accessible language, having independent analysts conduct reviews before and after a tariff is put in place, and having diplomacy baked into a broader trade-security strategy that reports retaliation risks.

The challenge facing the court

In my view, the Supreme Court’s role here is both modest and vital: to enforce the statute and the constitutional line.

If a general emergency law doesn’t clearly authorize sweeping, long-duration tariffs, it’s not activism to say so plainly. It’s boundary-keeping that returns the pen to Congress. What I think the court should avoid is appearing to write the tariff code from the bench. That swaps democratic ownership for judicial improvisation and guarantees more litigation as a strategy.

In theory, a more public, accountable system would also free everyone to focus on what they do best. That means economists measuring who gains and who pays, lawmakers weighing trade-offs and answering to voters, and courts enforcing the rules – not designing the policy.

The Conversation

Bedassa Tadesse does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organization that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.

ref. Congress has been dodging responsibility for tariffs for decades – now the Supreme Court will decide how far presidents can go alone – https://theconversation.com/congress-has-been-dodging-responsibility-for-tariffs-for-decades-now-the-supreme-court-will-decide-how-far-presidents-can-go-alone-268555

The CSA’s revised standard on respirators should help us all breathe easier

Source: The Conversation – Canada – By Dick Zoutman, Professor Emeritus, School of Medicine, Queen’s University, Ontario

The CSA Group — a not-for-profit standards organization — released for review a new draft standard on the “Selection, Use, and Care of Respirators” (CSA Z94.4:25) for workplaces, specifically including health care. This new standard is designed to ensure much better protection for health-care workers and for everyone seeking health care.

We live insulated from many dangers because of public measures that protect us from things like contaminated food, shoddy construction, unsafe workplaces and other risks that escalate when producers and employers cut corners that take risks with our safety.

We’re also better protected because of occupational health and safety legislation coupled with standardized safety equipment. Rear-view mirrors? The first cars didn’t have those — now we take them for granted. Like a rear-view mirror, a respirator is a simple device that makes both users and those around them safer.

CSA Group is an independent not-for-profit standards organization with international accreditation, including from the Standards Council or Canada. Since it was founded 1919 as the Canadian Engineering Standards Association, it has helped keep Canadians safer by establishing standards for many products, including safety equipment.

Since the 1980s, it has had a standard for particulate respirators. Canada led the way on safety then, and the new draft CSA respirator standard ensures that Canada is continuing to lead.

The science on respirators

Respirators, a specialized type of mask, are designed to seal against the face so that they effectively filter the air for wearers. They’re made from charged fibres in multiple layers, trapping dangerous particles before they reach the wearer.

Respirators have long been considered essential in many workplaces. Asbestos and paint particles, for instance, should never be inhaled into the lungs. Similarly, health-care workers and patients should not inhale airborne bacteria or viruses. Measles, influenza, COVID, tuberculosis and other pathogens can float in the air, carried inside tiny aerosolized particles that we all produce when we breathe, speak, cough or sneeze.

The evaluation of respirator effectiveness in health care has been intense, especially over years of the COVID-19 pandemic. There have also been significant technical improvements in their design for improved efficacy and comfort. A recent review and meta-analysis that one of us worked on examined more than 400 papers and concluded that respirators significantly reduce transmission.

The draft of the New CSA Standard

Standards are the backbone of public safety. Regular updating of standards ensures that, when science or technology advance, our systems can adapt in a structured, clear and enforceable manner. With the evidence supporting respirator use against airborne disease transmission, particularly for COVID-19, it was time for the CSA to update its respirator standard.

The importance of protecting workers and patients in health-care settings is reflected in the new standard. For the first time ever, it includes an entire section dedicated to health care where pathogen exposure is much more likely — and more likely to cause further spread. As the CSA notes, health care is of particular concern because of the number of health-care workers and the knock-on effects of pathogen spread on “the general population.”

The new edition has been in development by experts from across disciplines for more than two years. The draft — which was removed from CSA Group’s website at the end of the public review period — makes a number of key changes.

It uses a robust, layered approach that incorporates two fundamental concepts in safety: “the hierarchy of controls” and “the precautionary principle.” The first creates a structure for considering all of the different ways that safety can be improved, while the second requires taking steps for safety even in situations where the science is not yet clear (as recommended by the SARS Commission) — in other words, “better safe than sorry.”

For health-care workplaces, important changes include:

● By default the use of respirators by health-care providers throughout the health-care facility is required unless a detailed risk assessment by qualified experts deems a space exempt due to engineered risk reduction (such as displacement ventilation, upper air germicidal ultraviolet radiation, etc.).

● A minimum requirement for Protection Level 1 respirators (for example, CA-N95, NIOSH N95), which provide respiratory protection to the wearer.

● Providing various styles and sizes of respirators for free that meet user comfort, fit and breathability needs, fit testing, training and promoting sustainability, such as through reusable and/or plant-based materials. New designs for respirators make wearing them for long periods much more comfortable due to greater breathability.

The draft CSA respirator standard is evidence-based and necessary to bring workplace protections up to date with science for the benefit of all Canadians, including health-care workers and patients. Expressing concern for safety is not enough to make it happen; the new standard must be accepted into practice, and the relevant provincial and federal health and safety regulations updated to require its adoption.

The Conversation

Dick Zoutman is on the Board of The Canadian COVID Society and serves as an advisor to the Coalition for Community and Healthcare Acquired Infection Reduction.

Julia M. Wright is an uncompensated member of the Board for the Canadian Lung Association. She currently holds an Insight Grant from the Social Sciences and Humanities Research Council of Canada for unrelated research on literature.

Mark Ungrin is an uncompensated volunteer advisor to the Canadian COVID Society and Co-chair of its Legal Committee, and collaborates with the Canadian Aerosol Transmission Coalition. His has received funding from NSERC, SSHRC and CIHR for research in the areas of tissue engineering and synthetic biology that includes relevant biosafety and biosecurity considerations.

Ryan Tennant is an uncompensated volunteer with Ontario School Safety and COVID-19 Resources Canada. He currently holds a Canada Graduate Scholarship from the Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada for unrelated research on paediatric sepsis prediction technologies.

ref. The CSA’s revised standard on respirators should help us all breathe easier – https://theconversation.com/the-csas-revised-standard-on-respirators-should-help-us-all-breathe-easier-265048

¿Y si no somos tan adictos a las pantallas como pensamos?

Source: The Conversation – (in Spanish) – By David Lagunas, Profesor Titular de Antropología, Universidad de Sevilla

AstroStar/Shutterstock

En los últimos años se ha especulado mucho sobre los posibles efectos nocivos de las pantallas y los móviles sobre la salud mental o la capacidad de concentración. ¿Existen pruebas sólidas que respalden estas preocupaciones?

¿Los móviles son buenos o son malos? ¿Son útiles? ¿Perdemos humanidad al utilizarlos? ¿Hemos de desintoxicarnos de las pantallas? Para Daniel Miller, antropólogo experto en cultura digital del University College de Londres y uno de los autores de El Smartphone Global: Más allá de una tecnología para jóvenes, si son buenos o malos no es la pregunta correcta: hay que ver qué hace la gente con ellos.

Un móvil es un objeto extraordinario. Los antropólogos observan que los medios digitales son un lugar más en el que viven las personas. Un móvil es “el lugar donde vivimos”, nuestra casa “transportadora”, nuestra “comunidad”. Un adolescente no tiene que coger el autobús o la bicicleta para ir a casa de sus amigos. Puede estar con ellos desde el teléfono.

El móvil también refleja el oportunismo permanente: hacemos una foto cuando observamos algo divertido, una puesta de sol o un bebé que sonríe. También implica disponibilidad constante y conectividad con otras personas. Pero todo ello genera una presión permanente: estamos enganchados al móvil, el WhatsApp no nos deja libres, hay pérdida de atención por las pantallas, dicen los psicólogos.

Cómo se usa el móvil en Jamaica o China

Un equipo de antropólogos a las órdenes de Daniel Miller ha estudiado cómo se usa el móvil en diferentes culturas:

  • En Jamaica sirve para aliviar la pobreza con el intercambio de información sobre trabajo o la búsqueda de ingresos, además de para hacer breves consultas médicas.

  • En Turquía se usa especialmente para comunicarse con la familia.

  • En la India puede ser una herramienta de control de los hombres sobre las mujeres.

  • En China el móvil es muy útil para aliviar los problemas de la gente mayor.

  • En Uganda los jóvenes envían dinero por el móvil a sus parientes mayores para afrontar el elevado coste de la sanidad y los medicamentos.

  • En Japón se hace imprescindible en caso de catástrofes (tsunami, terremotos…).

Lo que hace a un móvil una herramienta inteligente es cómo la gente lo usa “desde abajo”: la creatividad, las capacidades adicionales, el poder estar en contacto permanente con amigos o parientes…. La tecnología es increíblemente diversa porque la utilizamos de muchas maneras, aunque es verdad que algunos usos afectan negativamente a ciertas personas.

La gente mayor no suele usar las aplicaciones de salud instaladas en el móvil, las que miden pasos, pulsaciones o cuántas calorías hemos quemado al día. Usan más WhatsApp para obtener información de salud, conectarse con los médicos o las compañías de seguros.

Las redes sociales como abismo

Sean Parker, el primer presidente de Facebook, reconocía que Facebook “es un bucle de retroalimentación basado en la validación social… porque estás explotando una vulnerabilidad en la psicología humana”.

Algunas redes tienen como lema implícito eso de que mis palabras no importan y yo no importo, pero todo el mundo debería escucharme de todos modos. Geert Lovink, investigador sobre medios interactivos en la Universidad Hogeschool van Amsterdam (Holanda), afirma que las redes sociales nos abocan al abismo y generan tristeza tecnológica. Suponen una distracción organizada y cierta dependencia, ya que funcionan como un aspirador social. Somos aspirados de vuelta para volver continuamente a las pantallas.

Amy Orben, profesor de la Universidad de Cambridge, ha estudiado el impacto de las pantallas en los adolescentes. Las pantallas pueden estimular la dopamina con ciclos de alzas en nuestro humor, seguidos de largos periodos de estancamiento, antes de terminar colapsando. Permanecer conectado ya no sirve porque pasamos de intensas experiencias de satisfacción a periodos de incertidumbre laboral, familiar y emocional o sumidos en el aburrimiento.

Si las redes sociales son una adicción, como el tabaco y el alcohol, y nos mantienen enganchado al sistema, ¿la solución es salirse de una plataforma?, ¿una desintoxicación digital?, ¿hacer terapia? Si esta fuera la solución, se actuaría solo sobre los síntomas y no sobre las causas.

Para Orben las redes sociales todavía ofrecen muchos beneficios. Proporcionan placer, se entabla amistad, se corteja, se adquieren conocimientos o se encuentra un empleo. No estamos enfermos y no somos adictos.

La cara más y menos amable

Orben rompe con la idea simplista que asocia redes sociales, jóvenes y adicción. El impacto de las aplicaciones no depende tanto del tiempo de uso como del tipo de contenido que se consume. No hay una señal contundente en los estudios que muestre un vínculo inequívoco entre las redes sociales y un menor bienestar: hay efectos más negativos en dormir poco, fumar marihuana o no comer bien que por el uso de redes sociales.

Pero también hay un lado negativo, explican algunos expertos, en el uso de las redes sociales. Por ejemplo, la aparición de la “generación muda”: la reticencia entre los adolescentes y jóvenes a tener intercambios verbales directos o conversar por teléfono. En su lugar, se utiliza WhatsApp o notas de voz y se pierden habilidades sociales y comunicativas.

Cuando un mensaje de texto es enviado a alguien hay una expectativa por recibir una respuesta. Esta espera es la “texto-expectativa”, la experiencia prolongada y dolorosa de anticipar un mensaje de texto, señala Geert Lovink. El fantasma electrónico del otro nos acecha: “cada vez que vibra mi teléfono móvil, espero que seas tú”. Y eso genera ansiedad. “El otro no espera nunca: yo soy el que espera”, como la/el enamorada/o que espera una señal de su amada/o.

Fear Of Missing Out o FOMO es el deseo por vincularse con otros y con el mundo. Es estar estudiando en nuestra casa para un examen y pensar en lo que nos perdemos porque nuestros amigos están en el bar. En las redes sociales ocurre algo parecido –además del voyeurismo online: la forma fría y desapegada de la cultura de la vigilancia que evita la interacción directa–.

Echamos un ojo a las actualizaciones y a la bandeja de entrada por la misma razón por la que soñamos despiertos: para eliminar el aburrimiento. Revisar continuamente el móvil es la forma actual de soñar despierto y trasladar la mente a otro lado. El uso de redes sociales crea una forma modificada de conciencia y un estado de alerta de lo demás. Una tecnotelepatía.

Sin embargo, las grandes tecnológicas nos manipulan mediante algoritmos diseñados para captar nuestra atención. Esta manipulación permanece sin regular. Si las plataformas no estuvieran programadas para engancharnos, quizás usaríamos las pantallas de forma más consciente y equilibrada, recuperando el control sobre nuestro tiempo.

Sí, todas estas cosas son la cara menos amable de las pantallas, pero los móviles no son ni buenos ni malos por sí mismos: depende del uso que hagamos de ellos. Más que demonizar la tecnología o caer en alarmas infundadas, necesitamos comprender cómo nos relacionamos con las pantallas y encontrar un equilibrio consciente entre conexión digital y bienestar real.

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David Lagunas no recibe salario, ni ejerce labores de consultoría, ni posee acciones, ni recibe financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y ha declarado carecer de vínculos relevantes más allá del cargo académico citado.

ref. ¿Y si no somos tan adictos a las pantallas como pensamos? – https://theconversation.com/y-si-no-somos-tan-adictos-a-las-pantallas-como-pensamos-258782

Cómo autocontrolar la presión arterial sin cometer errores

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Victoria Mazoteras Pardo, PROFESORA TITULAR DE UNIVERSIDAD, Universidad de Castilla-La Mancha

Fernando Avendano/Shutterstock

La hipertensión es traicionera: normalmente no avisa. Solo midiéndola correctamente con regularidad podemos detectarla, hacer seguimiento y evitar que se complique dando lugar a enfermedades cardiovasculares, que son la primera causa de muerte en el mundo.

Lo malo es que, según la Organización Mundial de la Salud, una de cada tres personas adultas tiene la tensión elevada y más de la mitad lo desconoce. La evidencia muestra que hasta un 80-90 % de las dudas en el diagnóstico o el control podrían resolverse mediante mediciones realizadas por el propio paciente, siempre que se sigan criterios correctos y se utilicen dispositivos validados.

El autocontrol de la presión arterial es un reto

Medirse a uno mismo la presión arterial (AMPA, siglas de Automedición de la Presión Arterial), pese a parecer sencillo, es una tarea rodeada de errores frecuentes. Para colmo, en ocasiones usamos dispositivos de dudosa validez.

Tiene como ventaja que ofrece valores más representativos de la presión arterial real, evitando el “efecto de bata blanca”, que puede dar cifras de tensión alta en la consulta, o la “hipertensión enmascarada”, que se produce cuando las mediciones son normales en el centro sanitario pero altas en casa. Medir la tensión arterial en el entorno doméstico, habitual, predice mejor el riesgo cardiovascular.

Además, la automedición fomenta la participación activa del paciente, mejora la adherencia al tratamiento y reduce la necesidad de visitas clínicas, además de contribuir a la prevención incluso en personas sin hipertensión.

Quién puede realizar la automedición

Antes de recomendar la AMPA, los profesionales deben valorar si el paciente o su cuidador son candidatos adecuados. Deben descartarse limitaciones físicas o cognitivas que impidan el manejo del aparato, y evitarla en casos de arritmias graves, temblores intensos o un alto nivel de nerviosismo ante la toma.

Además, el paciente debe aprender el uso del dispositivo, la frecuencia de medición y las condiciones adecuadas mediante una correcta educación sanitaria. Sin una formación correcta, la automedición puede generar errores o ansiedad.

Las guías aconsejan realizarla durante siete días consecutivos, tres veces por la mañana y tres por la noche, descartando el primer día y calculando la media del resto. Para el seguimiento a largo plazo, bastaría con repetirla uno o dos días por semana.

Errores frecuentes que alteran los resultados

Los fallos más comunes se deben a factores internos (estrés, dolor, arritmias) o externos (postura incorrecta, manguito inadecuado o falta de reposo).

La medición debe hacerse en una habitación tranquila con una temperatura entre 20 y 25 ºC, tras cinco minutos de reposo, evitando comer, fumar o hacer ejercicio media hora antes. El brazo debe apoyarse a la altura del corazón, la espalda recta y los pies en el suelo. El manguito ha de colocarse directamente sobre la piel, ajustado pero sin comprimir.

Los dispositivos de muñeca solo son recomendables cuando el de brazo no puede usarse. En la primera sesión se aconseja medir ambos brazos y tomar como referencia el que muestre valores más altos.

No todos los dispositivos son iguales

Muchos dispositivos, incluidos relojes inteligentes y aplicaciones móviles, no han sido validados ni calibrados según los estándares internacionales.

Un error de pocos milímetros de mercurio puede alterar un diagnóstico. Por ello, los tensiómetros para AMPA deben ser automáticos, de brazo y con marcado CE. Su exactitud debe estar respaldada por protocolos de validación reconocidos, como el acuerdo AAMI/ESH/ISO, y figurar en las listas de dispositivos validados de iniciativas como STRIDE BP.

Las guías recomiendan revisarlos al menos una vez al año para asegurar su calibración.

La salud digital como aliada

Las nuevas tecnologías han abierto un escenario prometedor. La llamada M-Salud permite monitorizar la presión arterial mediante aplicaciones, relojes inteligentes y plataformas digitales. Se estima que la mitad de los usuarios de teléfonos recopilan información sobre su salud y uno de cada cinco utiliza una app sanitaria.

En la hipertensión, estas herramientas ayudan a reducir la presión arterial en torno a 5 mmHg, mejoran la adherencia al tratamiento y aumentan la conciencia sobre factores que influyen en la tensión, como el estrés o la actividad física. Además, facilitan la comunicación entre pacientes y profesionales y reducen costes sanitarios al evitar visitas innecesarias.

Aun así, no todas las aplicaciones son fiables. Es fundamental elegir aquellas basadas en evidencia científica y con respaldo de instituciones sanitarias.

En un mundo donde las enfermedades cardiovasculares siguen siendo la principal causa de muerte, promover el conocimiento ciudadano sobre cómo y cuándo medirse la tensión es una herramienta poderosa de prevención.

Medir bien la tensión no es un gesto trivial: es una forma de participar activamente en el propio cuidado y de reducir el impacto de la hipertensión en la población.

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Victoria Mazoteras Pardo no recibe salario, ni ejerce labores de consultoría, ni posee acciones, ni recibe financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y ha declarado carecer de vínculos relevantes más allá del cargo académico citado.

ref. Cómo autocontrolar la presión arterial sin cometer errores – https://theconversation.com/como-autocontrolar-la-presion-arterial-sin-cometer-errores-267148

¿En qué se parecen un hospital sueco, un alemán y un español?

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Laura Cambra Rufino, Profesora Arquitectura, Universidad Politécnica de Madrid (UPM)

Cuando se diseña un hospital, ¿se valora más el número de camas o los metros cuadrados por habitación? ¿A qué se da prioridad? ¿Se hace igual en España que en Alemania o Suecia? ¿Existen diseños más eficientes que otros?

La comparación de métricas (benchmarking) entre proyectos es una práctica habitual en el campo de la salud. Pero no suele ser común para comparar edificios, y menos aún los hospitales, más complejos.

Una encuesta internacional reciente en cinco idiomas distintos (inglés, sueco, italiano, alemán y español) nos aclara qué datos se usan para planificar y diseñar hospitales, y cómo varían según el país o el tipo de organización.

¿Qué se compara exactamente?

Los datos relacionados con superficies son los más valorados en todo el mundo, ya sea superficie por departamento, superficie por habitación o metros cuadrados por cama. También se tienen en cuenta el tipo de cliente (público o privado), el año de construcción y si se trata de una obra nueva o una reforma.

Los datos sobre costes resultan igualmente relevantes. En especial, el coste por metro cuadrado construido. Otros indicadores interesantes son la duración de la estancia, el tipo de paciente, las especialidades médicas y la distribución de las habitaciones.

¿Qué ventajas y límites tiene comparar proyectos?

Comparar usando datos de otros hospitales permite tomar mejores decisiones. No solo porque ayuda a identificar diseños más eficientes, sino también porque permite descubrir buenas prácticas, mejorar la comunicación con el cliente y reducir errores.

No obstante, algunos profesionales creen que usar demasiados estándares puede limitar la creatividad. Otros alertan de que los datos pueden estar desactualizados o no ser comparables entre países. Además, muchas veces las empresas no comparten información fuera de su entorno, lo que dificulta la creación de bases de datos abiertas.

Por otro lado, algunos países exportan más conocimiento que otros. Profesionales del diseño hospitalario de Estados Unidos, Alemania, Italia, España o Suecia acostumbran a trabajar fuera de sus fronteras. En cambio, es raro que estos países reciban a profesionales del exterior. Por eso, se dice que estos países exportan conocimiento, mientras que regiones como Sudamérica, África, Asia u Oriente Medio la importan con más frecuencia.

Exportación de conocimiento sobre arquitecutra hospitalaria entre países. Relación del país de procedencia de las personas encuestadas en el estudio y los países donde trabajan.
Silja Viergutz HK, Cambra-Rufino L, Apple M, Heithoff A, Lindahl G, Capolongo S, Brambilla A. Benchmarking Relevance for Hospital Design and Planning: An International Web-Based Survey. HERD. 2024 Jul;17(3):189-208. doi: 10.1177/19375867241239324. Epub 20

En definitiva, a pesar de las diferencias culturales y geográficas, tanto el hospital sueco, como el alemán y el español se enfrentan a desafíos similares. El envejecimiento de la población, los rápidos avances en la tecnología médica y las crisis sanitarias exigen rediseñar nuestras infraestructuras. En este escenario, compartir métricas de referencia entre países no solo permitiría aprender unos de otros, sino también orientar de manera más eficiente la inversión de los recursos destinados al futuro de los hospitales.




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¿Cómo mejorar el diseño de los hospitales?


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Laura Cambra Rufino ha recibido fondos públicos durante su etapa predoctoral (contrato FPU Ministerio) y postdoctoral (Margarita Salas).

Hannah-Kathrin Viergutz no recibe salario, ni ejerce labores de consultoría, ni posee acciones, ni recibe financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y ha declarado carecer de vínculos relevantes más allá del cargo académico citado.

ref. ¿En qué se parecen un hospital sueco, un alemán y un español? – https://theconversation.com/en-que-se-parecen-un-hospital-sueco-un-aleman-y-un-espanol-262265

Aprender a tocar un instrumento: cómo pasar de la práctica a la creatividad

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Fátima Olivares Iglesias, Psicologia y Ciencias de la Educación, UNIR – Universidad Internacional de La Rioja

Minerva Studio/Shutterstock

¿Cómo pudo Beethoven crear la Novena Sinfonía estando completamente sordo? Probablemente, la respuesta no está solamente en su talento musical, sino en una habilidad mental prodigiosa: la autorregulación. El gran genio no necesitaba oír físicamente el sonido, puesto que lo planificaba, supervisaba y autoevaluaba en su mente críticamente.

Ahora, traslademos esta escena a la realidad de cualquier conservatorio de hoy en día. Tras las lecciones, la mayor parte de los estudiantes afrontan su práctica de instrumento utilizando como método la repetición de un pasaje de modo mecánico. Cuando no avanzan al ritmo deseado se sienten frustrados. El sonido está ahí, pero les falta la brújula interna que usaba Beethoven.

La clave no está en practicar más, sino en practicar mejor, utilizando estrategias que ayuden al músico a autorregular su proceso creativo.

Del piloto automático al mando consciente

Un músico experto conoce sus fortalezas y debilidades: es capaz de establecer unos objetivos concretos en cada sesión, supervisar su ejecución en tiempo real para detectar errores y autoevaluar su resultado de modo crítico. Por el contrario, un músico principiante suele tener escasas habilidades para autorregularse. Su método de estudio centrado en la repetición sin rumbo, a menudo poco eficiente, le lleva al agotamiento y a la frustración.

Para alentar el paso de esta práctica automática a una práctica consciente y creativa durante el aprendizaje, el psicólogo educativo estadunidense Barry J. Zimmerman propuso crear un “andamio mental” que nos obliga a pasar por las fases de planificación, supervisión y evaluación.

Este andamio permite al músico principiante comprender cómo aprende, y diseñar herramientas para tomar el control. Pasará de ser un repetidor mecánico a un gestor de desafíos, ajustando sus técnicas creativamente para alcanzar su objetivo.

Andamios mentales para tocar un instrumento

El andamio consiste en rutinas de pensamiento: son los soportes que nos dan la estructura concreta para tomar del control.

Un ejemplo de ello sería responder de modo estructurado a preguntas como:

  • ¿Cuál es mi objetivo para hoy?

  • ¿Lo estoy haciendo bien?

  • ¿Qué funcionó bien o no funcionó?




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¿Cómo cambia nuestro cerebro la práctica musical?


Veamos un ejemplo a través de una rutina que llamaremos “el arquitecto musical”:

  1. En la planificación, el músico analiza la partitura para identificar patrones específicos (como reconocer que un pasaje complejo son arpegios de Sol mayor con síncopas) y define objetivos medibles: por ejemplo, en una sesión de estudio lograr descomponer los arpegios y practicarlos aisladamente hasta adquirir velocidad.

  2. Durante la supervisión, detecta problemas técnicos en tiempo real (como un dedo que no llega a tiempo en una transición) y aplica estrategias inmediatas como aislar compases o ajustar digitaciones.

  3. Finalmente, en la evaluación, reflexiona críticamente sobre los resultados obtenidos y extrae conclusiones estratégicas para sesiones futuras, transformando la práctica repetitiva en un ciclo de mejora continua y autonomía.

Este tipo de “andamios cognitivos” activan la corteza prefrontal, sede de las funciones ejecutivas, permitiendo planificar la solución a un problema, supervisar la ejecución en tiempo real y gestionar la interpretación creativa.

Las rutinas de pensamiento ofrecen además un contexto en el que ser más creativo con la práctica musical, pues no se ha limitado a repetir, sino que ha pensado activamente sobre el pasaje y ha diseñado su propio camino de aprendizaje.

Una investigación con estudiantes de bajo eléctrico

Para comprobar la eficacia de estas herramientas, realizamos una investigación con cinco estudiantes de bajo eléctrico. La edad de estos alumnos abarcaba desde los 13 hasta los 45 años, lo cual refleja la diversidad de edades y perfiles de los estudiantes que los docentes de conservatorio encuentran en sus aulas.

En primer lugar, todos los alumnos respondieron un cuestionario de regulación metacognitiva musical que mide si planifican sus prácticas, si detectan errores y si evalúan su progreso.




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Los estudiantes no pueden vivir sin música: cómo acercar la que enseñamos a la que escuchan


A continuación, durante dos semanas, se entrenó a los estudiantes en el uso de rutinas de pensamiento para fomentar la pausa y la reflexión. Así, antes de iniciar la práctica musical se preguntaban: ¿conozco la estructura de la pieza? ¿He escuchado alguna versión?

Mientras tocaban: ¿empiezo con una velocidad suficientemente lenta? ¿anoto las dudas o dificultades? Y al finalizar: ¿sé cómo quiero que suene? ¿Puedo tocarlo con metrónomo o con un play along (una pista musical de acompañamiento)? Tras el periodo de práctica, volvieron a responder al cuestionario.

El análisis confirmó mejoras estadísticamente significativas en todas las puntuaciones de autorregulación. Todos los alumnos fueron más estratégicos en su planificación, ofrecían soluciones más creativas ante las dificultades y eran más críticos en su autoevaluación. No solo sentían que estudiaban mejor, sino que su método de estudio había cambiado.

Circuitos motores más corteza prefrontal

Los hallazgos apuntan a la posibilidad de dar un giro a la forma de estudiar y enseñar música. La práctica basada la repetición automática, que activa los circuitos motores, debe estar unida a una práctica estratégica que involucre activamente la corteza prefrontal.

De este modo, se entrena y habilita la creatividad, pues al construir una base sólida de conocimiento, técnica y capacidad de decisión, el aprendiz desarrolla su brújula interna para producir algo único y personal. El aprendizaje musical se convierte en un proceso mucho más creativo, profundo y motivador.

Creatividad: el capitán del barco

La creatividad no aparecerá por arte de magia tras una práctica más eficiente, sino porque al autorregular el estudio se activa la corteza prefrontal, “el capitán del barco”, es decir, la región cerebral encargada de planificar, tomar decisiones y evaluar resultados.

Cuando el músico deja de repetir de forma automática y empieza a analizar conscientemente qué está haciendo –por qué un pasaje no fluye, qué emoción quiere transmitir, o cómo variar la dinámica para lograrlo– involucra redes cerebrales asociadas al pensamiento divergente y la resolución de problemas. La técnica se conecta con la intención expresiva: el intérprete ya no se limita a ejecutar notas, sino que piensa, elige y crea.

La próxima vez que escuchen a un músico brillante, reflexionen sobre la invisible pero poderosa orquestación de su mente. Seguro que detrás de cada nota hay horas de práctica deliberada, pero unidas a una estrategia consciente y poderosa.


El estudio en el que se basa este artículo se pudo realizar gracias a la ayuda del docente Francisco Javier Folch Segarra.

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Las personas firmantes no son asalariadas, ni consultoras, ni poseen acciones, ni reciben financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y han declarado carecer de vínculos relevantes más allá del cargo académico citado anteriormente.

ref. Aprender a tocar un instrumento: cómo pasar de la práctica a la creatividad – https://theconversation.com/aprender-a-tocar-un-instrumento-como-pasar-de-la-practica-a-la-creatividad-266000

Cuando los subtítulos y el doblaje de una película no coinciden (ni tienen por qué)

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Marta González Quevedo, Profesora de la Facultad de Traducción e Interpretación de la Universidad de Las Palmas de Gran Canaria, Universidad de Las Palmas de Gran Canaria

En _Cantando bajo la lluvia_ el personaje de Debbie Reynolds acaba teniendo que doblar a la protagonista de la película que están rodando. IMDB

La necesidad de traducir películas es tan antigua como el cine sonoro. Desde principios de los años 20 del siglo pasado se empezaron a escuchar, casi como si fuera magia, las voces de los personajes que se veían en la pantalla grande.

Sin embargo, con esa nueva tecnología, surgió también un nuevo problema: “¿qué estaban diciendo esos actores y actrices?”. En la mayoría de las películas se hablaba inglés, pues Hollywood era uno de los mayores exportadores de la época, por lo que, en nuestro caso, para aquellos que no conocían el idioma hacía falta “trasladarlo” al español.

Hay muchas formas (llamadas modalidades) de traducir un filme o una serie, pero las dos más conocidas son el doblaje y el subtitulado.

Diferencias entre modalidades

Cuando hablamos de doblaje, entendemos que, al ver el producto audiovisual, podemos escuchar las voces de los personajes en nuestro idioma tras haber sido traducidas y reinterpretadas por actores. Por el contrario, con los subtítulos escuchamos las voces originales y lo que dicen está escrito en pantalla, normalmente en el idioma del receptor, aunque puede ser también el mismo que se habla.

Muchas veces podemos elegir la modalidad que más nos guste en las salas de cine: en ocasiones preferimos disfrutar una película en nuestro idioma; en otras, queremos escuchar la actuación original. En casa, la mayor parte de las plataformas online ofrecen la posibilidad de elegir la versión que queramos.

Sin embargo, llegar hasta ese punto, hasta entender la película en un idioma diferente al que fue creada, es más difícil de lo que parece.

Los traductores audiovisuales no solo tienen que traducir lo que se dice, sino que deben ser muy cuidadosos con cómo se dice (el tono, el sentido, la ironía). Aunque importan mucho los diálogos, también lo hace la imagen, tanto los objetos que se ven en pantalla como los movimientos que hacen los actores u otros elementos. Por ejemplo, si un personaje asiente con la cabeza, no podemos traducir su frase en negativo. Tendremos que reformularla para expresarla en afirmativo, siempre dando la misma información que en el original.

¿Por qué a veces no coinciden?

Para complicarlo aún más, los elementos que hay que tener en cuenta no siempre coinciden en el doblaje y el subtitulado.

Cuando traducimos para doblaje, debemos analizar el movimiento de la boca de los actores, si ellos aparecen en pantalla o no, e incluso si hay una voz en off.

El subtitulado es algo diferente. Hay que tener en cuenta el espacio disponible en pantalla para escribir (¡no podemos llenarla de letras!) o la velocidad a la que aparecen y desaparecen las palabras, para que dé tiempo a leerlas bien. Entre otras cosas, se deben evitar las frases demasiado largas.




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¿Cómo aprender y enseñar inglés a través de la traducción audiovisual?


A veces, las referencias culturales deben adaptarse al idioma del público y considerar si, en la escena que estamos traduciendo, hay algo en la imagen que requiera la atención del espectador.

Además, es necesario recordar que es imposible leer a la misma velocidad a la que hablamos. Por tanto, en un doblaje se puede dar mucha más información que en los subtítulos, que son escritos. ¿Eso significa que con ellos perderemos información importante? Definitivamente, no. Aunque los subtítulos deban resumir el contenido, los traductores profesionales saben cómo reescribir las frases para que no se pierda nada importante.

Por ejemplo, en inglés alguien comenta: “I’ll be right back” (que significa “Volveré enseguida”). En doblaje puede sonar “Ahora vuelvo” mientras que en los subtítulos puede poner “Vuelvo ya”. Todas las versiones dicen lo mismo, pero han sido adaptadas a cada formato.


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Preferencia personal

Sabiendo todo esto, ¿cuál es la forma “correcta” de ver un filme en un idioma diferente al nuestro? Pues no hay una respuesta acertada. O más bien, la respuesta es: “Ambas”.

Tanto la modalidad de doblaje como la de subtitulado, siempre que las lleven a cabo traductores profesionales, ofrecen la información y el cuidado necesarios. Además, cada una de ellas aporta beneficios diferentes. El doblaje es cómodo, y proporciona cercanía y naturalidad, ya que imita nuestra forma de hablar. El subtitulado permite ver las actuaciones reales de los actores, y puede mejorar nuestra lectura. ¡Incluso puede motivarnos a practicar un idioma!

La elección de una u otra no dependerá de cuál es mejor, sino de la voluntad del espectador y de la disponibilidad que exista. Incluso, en algunos casos, se pueden elegir ambas. Después de todo, el mundo audiovisual ofrece cada vez más posibilidades, ¿por qué no aprovecharlas todas?

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Marta González Quevedo no recibe salario, ni ejerce labores de consultoría, ni posee acciones, ni recibe financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y ha declarado carecer de vínculos relevantes más allá del cargo académico citado.

ref. Cuando los subtítulos y el doblaje de una película no coinciden (ni tienen por qué) – https://theconversation.com/cuando-los-subtitulos-y-el-doblaje-de-una-pelicula-no-coinciden-ni-tienen-por-que-267771

Los parques no son solo para el verano

Source: The Conversation – (in Spanish) – By María Del Carmen Moreno Garcia, Profesora jubilada honorífica en el Área de Geografía Física, Universitat de Barcelona

Parque de la Ciutadella, en Barcelona. Nito/Shutterstock

Con las olas de calor del pasado verano en España, se ha hablado tanto sobre los refugios climáticos urbanos que incluso esa expresión se ha hecho ya popular entre los ciudadanos, oyéndose con frecuencia esos términos en cualquier conversación cotidiana.

Las redes de refugios climáticos existentes en algunas ciudades están integradas por diferentes espacios o equipamientos municipales, algunos interiores, como bibliotecas o centros cívicos, y otros exteriores, como parques, jardines o interiores de manzana. Es previsible que su número siga aumentando.

Es en este contexto cuando no está de más recordar las razones que explican por qué los parques y jardines urbanos siguen siendo el refugio climático natural por excelencia, el más sostenible. Tal como se ha comprobado para Barcelona, la mayoría de las personas adultas de más edad (54 %) prefieren utilizarlos de forma habitual para mitigar el calor. No obstante, también ofrecen en los meses más fríos otras ventajas socioambientales: mitigan el frío y el viento, mejoran la calidad del aire, atenúan el ruido y sirven de lugar de encuentro.

Árboles para el verano y árboles para el invierno

Los parques y espacios verdes desempeñan un importante papel en las ciudades, ya que amortiguan las oscilaciones de temperatura, aportan oxígeno a la atmósfera urbana, refrescan el aire y moderan las velocidades extremas de viento.

El diseño de la vegetación en los parques urbanos puede adecuarse para interceptar la radiación solar en situaciones de excesivo calor, o bien para no interferirla cuando lo que se desea es el efecto opuesto.

Los árboles, por ejemplo, interceptan cantidades de radiación solar directa que varían dependiendo de la densidad de su follaje, del tipo de copa y de si forman una capa o dosel suficientemente espeso. De la radiación que incide, una parte es reflejada (10-25%), mientras que entre un 15 y un 35 % queda absorbida por el árbol para utilizarla en los procesos de transpiración y fotosíntesis durante las horas de máxima insolación, dejando pasar, finalmente, entre un 30 y un 50 %.

Algunas especies de los géneros Acer y Quercus, como el arce y el roble, pueden llegar a absorber y reflejar en torno al 90 % de la radiación directa.

En los climas templados de latitudes medias, la necesidad de interceptar parte de la radiación solar directa varía según la época estacional. En los meses cálidos es deseable reducir al máximo la cantidad de radiación incidente que llega a la superficie. En cambio, en los meses fríos, será al contrario. Por esta razón son recomendables los grandes árboles de hoja caduca (plátano de sombra, almez, sófora, tipuana…), ya que se comportan como “persianas perfectas”: proporcionan sombra en verano y, en cambio, dejan pasar en mayor medida la radiación en invierno.

Plátanos de sombra.
Tiago Fioreze/Wikimedia Commons, CC BY-SA

Efectos en la precipitación y el viento

El arbolado urbano también participa en el control de la precipitación, al interceptar una parte y, con ello, aminorar el impacto de las gotas en el suelo.

Los árboles y las plantas, debido al proceso de transpiración, desprenden vapor de agua a través de los estomas (poros) de las hojas, por lo que son indispensables para rehidratar el ambiente excesivamente seco del medio urbano.

Los árboles pueden reducir, asimismo, la velocidad del viento y crear áreas protegidas, interfiriendo en los procesos de enfriamiento del aire por la evaporación. Con ellos se puede controlar el viento ya sea por obstrucción, conducción, desviación o filtración. El efecto y el grado de control varían, en todo caso, con el tamaño de las especies, así como con su forma y densidad. Árboles de hoja perenne, como los cipreses, se emplean como cortavientos.

Amortiguación de la temperatura

La vegetación concentrada en los parques y jardines influye también directamente sobre la temperatura de la ciudad, amortiguando los valores elevados del verano y, en especial, disminuyendo la intensidad del efecto de la isla de calor urbano.

Mapa de temperaturas que muestra un color azul dentro del Parque de la Ciutadella por su temperatura más baja
Mapa de de temperaturas del Parque de la Ciutadella (Barcelona). El color azul indica temperaturas más frescas.
Moreno García y Baena (2019), CC BY-SA

Así, es frecuente que en los parques (sobre todo, si son de ciertas dimensiones) se observe una significativa disminución de la temperatura en comparación con los lugares edificados de alrededor. Este efecto queda reflejado en los mapas de temperaturas de algunas ciudades, donde los parques aparecen como islas, islotes o células de frescor, con una menor temperatura, una mayor humedad relativa y producción de oxígeno.

El efecto se deja sentir, sobre todo, con vientos débiles o en calma y en noches claras o despejadas, justo cuando la isla de calor urbana está bien desarrollada. En ocasiones, la diferencia térmica provoca ligeros flujos de aire fresco que se extienden por las calles próximas, llamados “brisas de parque”.

En las ciudades españolas este efecto microclimático se conoce particularmente bien en el caso de Madrid, con varios estudios sobre el Parque de El Retiro, la Casa de Campo y otros. En un parque característicamente urbano como El Retiro (120 hectáreas de extensión) es bastante frecuente la aparición de una célula fresca de varios grados de diferencia en relación con las temperaturas de los barrios limítrofes.




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De igual modo ocurre en el caso de Barcelona, con algunos de sus parques como el Turó Parc o el Parque de la Ciutadella. En este último, el más extenso de la ciudad (31 hectáreas), se ha llegado a medir a primeras horas de la noche una diferencia térmica de algo más de 5 °C entre un punto central del parque y las calles de su entorno.

Los parques urbanos son, por tanto, un elemento indispensable en el proceso de reverdecimiento de las ciudades. Un auténtico refugio climático natural que hay que seguir cuidando y fomentando.

The Conversation

María Del Carmen Moreno Garcia no recibe salario, ni ejerce labores de consultoría, ni posee acciones, ni recibe financiación de ninguna compañía u organización que pueda obtener beneficio de este artículo, y ha declarado carecer de vínculos relevantes más allá del cargo académico citado.

ref. Los parques no son solo para el verano – https://theconversation.com/los-parques-no-son-solo-para-el-verano-268258