Des accélérateurs de particules pour comprendre la cuisson parfaite des pâtes

Source: The Conversation – in French – By Andrea Scotti, Senior lecturer of Physical Chemistry, Lund University

Et si la physique des particules pouvait améliorer la cuisson des pâtes ? En scrutant leur structure à l’échelle atomique, des chercheurs ont compris comment le gluten maintient la fermeté des spaghettis et pourquoi les versions sans gluten restent si fragiles.


Que vous préfériez vos spaghettis al dente ou délicieusement fondants, il n’est pas toujours facile d’atteindre la perfection à la maison. Beaucoup d’entre nous ont déjà vu leurs pâtes se transformer en une bouillie beige – surtout lorsqu’il s’agit d’alternatives sans gluten.

Alors, quelle quantité d’eau et de sel faut-il vraiment utiliser, et combien de temps faut-il cuire les pâtes pour obtenir un résultat optimal ? Et surtout, comment adapter sa méthode de cuisson quand on utilise des pâtes sans gluten ? Une étude récente que mes collègues et moi avons menée, publiée dans Food Hydrocolloids, apporte des réponses en dévoilant la physique du processus de cuisson.

En nous tournant vers le Diamond Light Source, le synchrotron national du Royaume-Uni (un accélérateur de particules circulaire), nous avons étudié la diffusion des rayons X sur des pâtes afin d’en révéler la structure interne. Nous nous sommes ensuite rendus à Isis et à l’Institut Laue-Langevin, deux centres de recherche situés respectivement au Royaume-Uni et en France, pour analyser à l’aide de neutrons (qui, avec les protons, composent le noyau atomique) la microstructure des spaghettis classiques et sans gluten soumis à différentes conditions de cuisson.

L’étude montre comment la structure cachée des pâtes se modifie au cours de la cuisson, et pourquoi les versions sans gluten se comportent de manière si différente.

Ce dispositif nous a permis d’examiner la structure de l’amidon et du gluten dans les spaghettis à des échelles très fines, allant de plusieurs dizaines de fois le rayon d’un atome à plusieurs milliers de fois. Nous avons ainsi pu comparer les transformations qui s’opèrent dans les pâtes classiques et sans gluten selon diverses conditions de cuisson – par exemple lorsqu’elles sont trop cuites ou cuites sans sel.

Nos expériences nous ont permis de « voir » séparément les différents composants des pâtes. En mélangeant de l’eau normale et de « l’eau lourde » (qui contient un isotope appelé deutérium), nous pouvions rendre soit le gluten, soit l’amidon invisible au faisceau de neutrons. De cette manière, nous avons pu isoler efficacement chaque structure à tour de rôle et comprendre le rôle respectif de l’amidon et du gluten pendant la cuisson.

Le rôle du gluten et du sel

Notre étude montre que, dans les pâtes classiques, le gluten agit comme une armature solide qui maintient les granules d’amidon en place même pendant l’ébullition, ce qui confère aux pâtes leur fermeté et leur lenteur de digestion. Dans les pâtes sans gluten, en revanche, les granules d’amidon gonflent et s’effondrent plus facilement – ce qui explique leur texture pâteuse et leur dégradation plus rapide lorsque ce type de pâtes est cuit dans des conditions non optimales.

Nous avons également étudié l’effet du sel contenu dans l’eau de cuisson sur la structure des pâtes. Nous avons constaté que le sel ne se contente pas d’améliorer leur goût : il influence fortement la microstructure des spaghettis. Lorsque des pâtes classiques sont bouillies dans une eau salée, le gluten conserve sa structure, et les granules d’amidon sont moins altérés par le processus de cuisson.

Alors, quelle quantité de sel faut-il ajouter pour préserver la structure microscopique des pâtes ? Notre étude a révélé que l’idéal est de sept grammes de sel par litre d’eau, avec une quantité d’eau plus importante nécessaire pour de plus grandes portions de pâtes. Le temps de cuisson idéal est de dix minutes pour les pâtes classiques et onze minutes pour les pâtes sans gluten. À l’inverse, lorsque la concentration en sel était doublée, l’ordre interne se dégradait plus rapidement et la structure des granules d’amidon était significativement altérée par la cuisson.

Spaghetti is taken out of the pan with tongs
La quantité idéale est de 7 grammes de sel par litre d’eau.
Kalashnikov Dmitrii/Shutterstock

Pour les pâtes sans gluten, les conclusions étaient encore différentes en raison de l’absence de la protection offerte par le gluten. Même de petites quantités de sel ne pouvaient compenser cette absence. Les composés artificiels à base d’amidons transformés, utilisés par les fabricants pour remplacer le gluten, se dégradaient rapidement. L’exemple le plus extrême de cette dégradation est survenu lorsque les spaghettis sans gluten étaient cuits trop longtemps – par exemple treize minutes au lieu de onze – et dans une eau très salée.

La principale conclusion est donc que les pâtes sans gluten sont structurellement plus fragiles et moins tolérantes à une cuisson prolongée ou à une mauvaise proportion de sel.

Améliorer les alternatives sans gluten

Comprendre la structure des pâtes à des échelles aussi infimes, invisibles même au microscope, aidera à concevoir de meilleurs aliments sans gluten. L’objectif est notamment de créer des alternatives sans gluten plus résistantes aux mauvaises conditions de cuisson et dont la texture se rapproche davantage de celle des spaghettis classiques.

Les pâtes de blé classiques ont un faible indice glycémique, car le gluten ralentit la dégradation des granules d’amidon lors de la digestion. Les pâtes sans gluten, fabriquées à partir de farines de riz et de maïs, manquent souvent de cette structure, ce qui entraîne une libération plus rapide des sucres. Grâce à la diffusion des neutrons, les scientifiques de l’alimentation peuvent désormais identifier quels ingrédients et quelles conditions de cuisson reproduisent le mieux la structure du gluten.

C’est aussi une illustration de la manière dont des outils expérimentaux de pointe, principalement utilisés pour la recherche fondamentale, transforment aujourd’hui la recherche alimentaire. La diffusion des neutrons a joué un rôle essentiel dans la compréhension des matériaux magnétiques, des batteries, des polymères et des protéines. Elle permet désormais aussi d’expliquer le comportement de nos aliments du quotidien à l’échelle microscopique.

The Conversation

Andrea Scotti reçoit des financements de la Fondation Knut et Alice Wallenberg ainsi que du Conseil suédois de la recherche.

ref. Des accélérateurs de particules pour comprendre la cuisson parfaite des pâtes – https://theconversation.com/des-accelerateurs-de-particules-pour-comprendre-la-cuisson-parfaite-des-pates-269202

Réagir face au danger mortel : témoignages de l’attentat au Bataclan le 13 novembre 2015

Source: The Conversation – in French – By Guillaume Dezecache, Directeur de recherche en sciences de la durabilité, psychologie et sciences comportementales, Institut de recherche pour le développement (IRD)

Comment un groupe réagit-il face à un danger de mort ? L’analyse des témoignages de 32 victimes de l’attentat du Bataclan du 13 novembre 2015 montre que les comportements d’entraide, de réconfort émotionnel ou de soutien physique ont été nombreux. Cette stratégie de défense collective est souvent plus efficace que celle du « chacun pour soi ».


Le soir du 13 novembre 2015, six attentats quasi simultanés avaient ensanglanté les abords du Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), des terrasses des dixième et onzième arrondissements de Paris ainsi que l’enceinte, la fosse et les coursives du Bataclan (XIᵉ). Dans cette célèbre salle de concert, trois individus armés de fusils d’assaut font feu, tuent 90 personnes et en blessent plusieurs dizaines.

Dans un contexte marqué par de nombreux attentats en France, en Europe et ailleurs, le CNRS avait souhaité, fin novembre 2015, financer des projets de recherche permettant notamment d’appréhender les répercussions sociétales de ces nombreux événements meurtriers. Avec des collègues psychiatres, neuroscientifiques et psychologues sociaux, nous nous sommes penchés sur la question de ce que deviennent les conduites sociales (la façon dont nous nous comportons avec et face à autrui) lorsque la survie est en jeu.

Cette question est cruciale pour préparer au mieux les communautés aux situations d’urgence, et notamment pour articuler les dispositifs de secours institutionnels avec la tendance des populations à prendre les devants en se protégeant mutuellement dans l’attente ou à la place des secours.

Les comportements « antisociaux » sont rares

Depuis les années 1960 et grâce notamment aux travaux des sociologues du Disaster Research Center de l’Ohio State University (États-Unis), nous savons que la « panique » (définie comme un intense affect négatif, une croyance qu’un danger est présent mais qu’on peut en réchapper, et une motivation à atteindre la sécurité à tout prix) est rare. Évidemment, les personnes qui se sentent mortellement menacées ont peur et fuient. Mais elles le font sans volonté de nuire à autrui. Face au danger mortel, de tels comportements dits « antisociaux » (une action qui a un effet résolument délétère sur autrui) sont ainsi sans doute peu courants. Un survivant à l’attentat de Londres en 2005 raconte notamment « qu’il n’a constaté aucun comportement non coopératif », qu’il a « juste vu certaines personnes tellement absorbées par leurs propres émotions qu’elles étaient davantage concentrées sur elles-mêmes », mais « personne qui ne coopérait pas » ; il n’avait d’ailleurs « constaté aucun mauvais comportement ».

De fait, les comportements prosociaux (entraide, réconfort émotionnel, soutien physique) sont nombreux. Un témoin de la bousculade mortelle lors de la Love Parade de 2010 à Duisbourg (Allemagne) raconte qu’une personne (probablement décédée) l’avait sauvé de la mort en maintenant son bras au-dessus de sa tête, de façon à la protéger des piétinements.

Pourquoi nous montrerions-nous plutôt prosociaux face au danger mortel ? Selon la littérature scientifique, il y aurait trois grandes raisons à cela : d’abord, les normes sociales de l’ordinaire (ne pas marcher sur les autres, respecter leur intimité physique, protéger les personnes blessées, etc.) sont si importantes dans la vie quotidienne qu’elles sont maintenues. De même, la réponse au danger perçu est largement affiliative : face au danger, nous cherchons ce qui est sûr, par le rapprochement voire le contact physique. Enfin, le fait de se trouver avec d’autres face à un élément menaçant crée un sentiment de « destin commun » qui favorise des normes de protection du groupe.

Ces explications ont leur mérite, mais ne nous satisfont pas en ce qu’elles semblent présupposer que les réponses sociales au danger ne dépendent pas également des circonstances matérielles dans lesquelles se trouvent les individus. Serions-nous tout aussi prosociaux si nous avions d’abord l’occasion de nous échapper ? Faut-il se sentir en sécurité physique même minimale avant de vouloir aider autrui ? La prosocialité est-elle la réponse spontanée ou met-elle du temps à émerger ? Nous souhaitions, par un travail empirique, mieux comprendre la dynamique des réponses sociales face au danger mortel.

Une recherche menée avec les rescapés du Bataclan

Entre juin et novembre 2016, nous avons eu l’occasion de rencontrer individuellement trente-deux rescapé·e·s de l’attentat du Bataclan, approché·e·s grâce à nos contacts avec deux associations de victimes des attentats du 13-Novembre.

Après nous être assurés que chacun·e des participant·e·s se sentait en capacité de revivre par le récit sa soirée au Bataclan, nous avons discuté avec elles et eux autour d’un questionnaire portant sur leur position dans l’enceinte du Bataclan, leur perception de la menace, les comportements d’autrui et leurs propres comportements à trois moments clés de l’attentat : le moment où ils ont compris que quelque chose de grave se produisait ; lorsqu’ils prenaient conscience qu’il s’agissait d’une attaque terroriste ; enfin, les suites de l’attentat. Puisque certain·e·s participant·e·s ne se retrouvaient pas dans une telle partition du récit (nous disant notamment qu’elles ou ils n’avaient jamais pris conscience qu’il s’agissait d’un attentat), nous avons très vite abandonné l’idée d’analyser la temporalité des comportements prosociaux – à savoir s’ils émergeaient précocement ou tardivement face au danger.

Pour autant, nous avons pu analyser le rôle des contraintes spatiales et matérielles sur 426 actions sociales (réconfort autrui, pousser quelqu’un, appeler à l’aide, etc.) provenant des 32 participant·e·s (environ 13 épisodes narrés par participant·e), à savoir si elles étaient réalisées lorsqu’il était possible de s’échapper et si les agents de l’action étaient alors protégés par une paroi.

Que nous ont raconté les participant·e·s ? Évidemment, on nous a raconté l’usage de la force et des coudes pour se frayer un chemin jusqu’à la sortie.

Un participant nous a dit :

« On s’est levés, et il y a eu un mouvement de foule à ce moment-là […] on s’est fait un petit peu marcher dessus… »

On nous a aussi raconté des paroles difficiles échangées ainsi que des ordres donnés de manière violente et brutale :

« Y’a un mec (un autre spectateur) qui est arrivé derrière la porte […] et j’entendais : “Si tu n’ouvres pas la porte, je vais te b*, je vais te b*, tu vas le regretter toute ta vie, je vais te… tu vas mourir, je vais te’…” Il était complètement fou. »

Enfin, on nous a parlé de négligence des autres :

« La menace est toujours là […] je lâche la main de mon mari, enfin, le truc hyper égoïste […] je me barre et voilà. Et… euh ben, je marche sur des corps, mais je peux pas faire autrement. […] Les corps, les corps qui sont dans le hall, euh, je je, bah pour moi ils sont morts, mais je vais pas vérifier s’ils sont morts ou pas… »

Cependant, on nous a plus souvent raconté le réconfort donné aux autres :

« Je me retrouve allongée par terre, avec des gens empilés donc, je me retrouve avec un couple en face de moi, avec le mari qui couvre sa femme, et elle [est] terrorisée, et euh… […] je lui parle et je lui dis “Pleure pas… pleure pas… comment tu t’appelles ?” »

Il y eut également des transmissions d’information importante pour la survie d’autrui, en dépit du risque de se faire repérer par un terroriste :

« Quand je me suis retourné, y’avait un des assaillants […] qui était en train d’achever des gens au sol. […] Quand il a levé son arme pour recharger, j’ai demandé… et j’ai dit aux gens “Cassez-vous ! Cassez-vous, il recharge”. Et ma compagne me tenait la main elle était en pleurs, je lui ai dit “Tu te casses !” »

Des personnes témoignent de la collaboration physique :

« Ils tenaient la porte, ils ont arraché le néon, ils se sont occupés de la blessée, lui ont donné de l’eau. »

Notre analyse de la distribution des actions sociales en fonction de la position des participant·e·s suggère que les actions prosociales apparaissent plus fréquemment lorsque les individus ne peuvent pas fuir et bénéficient d’une protection minimale. Les contraintes physiques – murs, recoins, impossibilité de fuite – façonnent un espace d’action où les individus, privés d’alternatives, se tournent les uns vers les autres. La prosocialité devient alors une stratégie de survie collective, lorsque d’autres options ne sont pas ou plus aussi disponibles.

Face au danger, nous ressentons un fort besoin d’affiliation et de contact physique, davantage à l’égard des personnes qui nous sont familières, mais aussi sans doute avec le tout-venant. De fait aussi, des facteurs matériels nous empêchent parfois de nous échapper, nous obligeant à faire avec les autres. Cela tombe bien, la présence d’autres personnes est aussi souvent très rassurante.

La prosocialité face au danger peut donc être envisagée comme une stratégie de défense collective fondée sur un principe plus élémentaire : l’interdépendance. Lorsque nos chances de survie sont liées à celles des autres, agir pour soi revient à agir pour autrui – et inversement.

The Conversation

Guillaume Dezecache a reçu des financements du programme CNRS Attentats-Recherche.

ref. Réagir face au danger mortel : témoignages de l’attentat au Bataclan le 13 novembre 2015 – https://theconversation.com/reagir-face-au-danger-mortel-temoignages-de-lattentat-au-bataclan-le-13-novembre-2015-269000

Enseigner le français langue étrangère : faut-il « gommer » les accents ?

Source: The Conversation – France (in French) – By Grégory Miras, Professeur des Universités en didactique des langues, Université de Lorraine

Apprendre une nouvelle langue, c’est s’initier à de nouvelles sonorités et façons de prononcer. Mais cela suppose-t-il de gommer son accent ? La recherche montre qu’enseigner le français en tant que langue étrangère ne consiste pas forcément à imposer un modèle unique mais s’enrichit de la diversité de ses locuteurs. Explications.


Pourquoi entend-on si peu d’accents dans les médias français ? C’est une question qui a interrogé l’Institut national de l’audiovisuel (INA) à l’occasion des derniers Rendez-vous de l’histoire, organisés à Blois, en octobre 2025. Le mythe d’une langue « standard » s’oppose à la diversité des parlers français dits régionaux, de la francophonie et plus largement à la pratique du français dans le monde.

Ce constat invite à s’interroger sur la manière dont l’enseignement du français dans différents pays prend en compte la variété des accents des apprenants. Quelle place la prononciation tient-elle dans l’apprentissage du français comme langue étrangère ? Comment son approche évolue-t-elle à l’heure de l’IA ?

Exercices de prononciation et « surdité » phonologique

La didactique de la prononciation a particulièrement évolué au cours du temps au regard des technologies disponibles permettant à la phonétique, l’étude des sons, de se perfectionner. Enrica Galazzi, professeure à l’Université catholique du Sacré-Cœur (Italie), souligne que, même si la phonétique expérimentale allait devenir essentielle pour l’étude de la parole, sa naissance à la fin du XIXe siècle a été accueillie avec méfiance par les chercheurs français de l’époque. L’usage d’appareils scientifiques semblait alors mystérieux et suscitait la prudence, alors même que cette approche reposait sur un projet profondément humaniste.

Très tôt, l’étude systématique des sons de la parole dans une vision comparée s’est focalisée sur les difficultés rencontrées par les locuteurs d’une langue qui apprennent le français, par exemple de l’espagnol au français. Ces travaux vont permettre de sensibiliser à ce que le chercheur Nikolaï Troubetzkoy a appelé le « filtre » ou la « surdité » phonologique. Cette dernière fait référence à la difficulté à percevoir et donc à produire de nouveaux sons d’une langue étrangère.

Cependant, cette approche a partiellement été remise en question par des modèles ultérieurs qui démontrent – de manière contre-intuitive – qu’il est parfois plus difficile d’acquérir des sons qui se rapprochent de ceux de sa langue première plutôt que ceux qui sont très différents. Toutefois, la plupart des manuels de prononciation en français langue étrangère continuent de se focaliser sur des exercices de répétition qui postulent que répéter permet d’apprendre.

« Joey Can’t Learn French », (série Friends).

En parallèle, d’autres méthodes ont mis l’accent sur des techniques spécifiques : association des voyelles et de couleurs, modulation des gestes du corps pour aider à l’articulation ou à l’intonation, répétition rapide de texte en même temps qu’un locuteur, etc.

De récentes méta-analyses ont montré que l’enseignement de la prononciation en langue étrangère est globalement efficace, surtout lorsqu’il est sur le temps long, accompagné de retours formatifs individualisés et mené par des enseignants avec un recours raisonné aux technologies numériques.

Toutefois, les études se concentrent encore majoritairement sur des sons isolés (des voyelles ou des consonnes), ne permettant pas de s’assurer d’une capacité à réinvestir ce travail dans des interactions en situation réelle. Produire des phonèmes ne garantit pas la capacité à être compris et à faire vivre le discours.

Être à l’écoute de la diversité des accents

En parallèle de ces techniques de correction, certains chercheurs en appellent à une médiation de la prononciation qui partirait de l’apprenant lui-même et des ses envies plutôt que d’imposer un seul modèle à atteindre, souvent celui imaginaire du « natif ».

Il s’agit de reconnaître que chaque individu qui apprend le français devient un locuteur légitime de cette langue et contribue donc à enrichir l’éventail des accents de la francophonie. Il peut donc déterminer son propre objectif en termes d’accents. Des auteurs comme Jacques Maurais défendent l’idée de la nécessité d’accepter toute la diversité en francophonie pour se décentrer d’une norme standardisée de la France hexagonale.

En effet, loin de compliquer la communication entre francophones (toute personne qui parle français), ces perspectives pourraient élargir les capacités du français à constituer un pont entre de nombreuses langues, et de nombreux individus.




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« L’envers des mots » : Glottophobie


Dans sa thèse de doctorat, Aleksandra D. Savenkova a montré qu’il était possible d’intégrer des variations régionales du français (Sud-Ouest, Québec, Mauritanie, Guadeloupe, etc.) dans l’enseignement du français langue étrangère en Roumanie, même chez des débutants. Il est important de noter que des chercheurs comme Munro et Derwing ont démontré que tout ce qui contribue à la perception d’un accent dans une langue étrangère n’affecte pas forcément l’intelligibilité (capacité à transcrire ce qui est dit) ou la compréhensibilité (le sentiment d’effort pour comprendre).

Ils défendent l’idée de mieux éduquer tous les locuteurs à percevoir la diversité dans les langues plutôt que de se focaliser sur la seule correction de celui qui parle. Cela peut prendre, par exemple, la forme d’exercices d’écoute dans différentes langues présentant une variété d’accents. Le cerveau apprend ainsi à réduire le poids cognitif de la variation et facilite donc la compréhension.

Quelle place pour l’intelligence artificielle ?

La didactique de la prononciation est impactée par l’intelligence artificielle (IA) au même titre que les autres domaines. La plupart des plateformes d’apprentissage en ligne promettent de travailler sur votre prononciation via des modèles de reconnaissance de la parole offrant un retour formatif en temps réel.

Or ces modèles – majoritairement privés – ne permettent pas de savoir ce qui s’y cache en termes d’algorithme et de données d’entraînement. En effet, très souvent ce sont des modèles de voix à texte – une transcription de l’oral. Le retour formatif est fait à partir d’une comparaison de l’audio ainsi transcrit avec un modèle lui aussi écrit.

Par ailleurs, les IA génératives sont des technologies humaines qui produisent des biais liés à des erreurs reproduisant ainsi certaines discriminations, incluant celles sur l’accent.

Si les outils technologiques ont toujours été un support d’aide à l’individualisation pédagogique, ils ne peuvent constituer le centre de l’enseignement et l’apprentissage. C’est d’autant plus vrai pour la prononciation qui nécessite de co-construire l’intelligibilité et la compréhensibilité entre deux partenaires d’une même danse.

« Les multiples prononciations de la lettre R » (TV5 Monde Info, mars 2024).

Actuellement, les recherches sur le langage tendent à mieux valoriser le fait que les locuteurs plurilingues mélangent les langues qu’ils maitrisent (le translanguaging) et qu’ils disposent d’un éventail de sons qu’ils mobilisent en fonction de leurs interlocuteurs et des contextes (la pluriphonie). Cela va donc dans le sens de faire entrer la diversité des accents dans les classes, les manuels et les applications de nos téléphones.

Penser la diversité des prononciations et des accents, c’est aussi réfléchir aux rapports de pouvoir entre les personnes. Mélanger les langues n’est pas neutre : le français, langue dominante marquée par une histoire coloniale, peut parfois affaiblir des langues minorisées ou menacées. Valoriser la diversité des sons des langues, c’est donc permettre à chacun d’être légitime dans le français qu’il apprend ou d’autres langues qu’il parle.


Cet article est publié en partenariat avec la Délégation générale à la langue française et aux langues de France du ministère de la Culture.

The Conversation

Grégory Miras ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.

ref. Enseigner le français langue étrangère : faut-il « gommer » les accents ? – https://theconversation.com/enseigner-le-francais-langue-etrangere-faut-il-gommer-les-accents-267483

La selección: adolescencia de chicas, adolescencia de chicos

Source: The Conversation – (in Spanish) – By Eva Catalán, Editora de Educación, The Conversation

Tanatat/Shutterstock

Está claro que no todos damos la misma importancia a nuestro aspecto físico, pero también que es un factor bastante clave de nuestro bienestar mental. Imaginemos lo fundamental que puede llegar a ser verse y sentirse bien para un adolescente, en esa etapa en la que la aceptación de los iguales es tan vital, cuando la opinión de nuestra abuela (que siempre nos encuentra los más guapos) deja de resultar tan convincente.

Y ahora situémonos en el mundo mental y el contexto real de una chica adolescente de hoy. A las inseguridades que conllevan los cambios físicos y emocionales de la pubertad se une un bombardeo mediático y publicitario mucho más agresivo, cuantitativa y cualitativamente, de lo que adultos de otras generaciones hemos experimentado.

No es la misma presión que la que reciben los chicos. Tampoco influye igual en la construcción de la sexualidad de unos y otros el consumo de pornografía en la adolescencia. Estos contenidos, a los que cada vez más se accede mucho antes de tener la capacidad de gestionarlos, enseñan a las jóvenes “que el reconocimiento social depende de su capacidad de exposición, generando una socialización basada en la autosexualización. La pornografía no solo moldea cómo los varones aprenden a desear, sino cómo las adolescentes aprenden a ser deseadas”. Así nos lo explica Mario Ramírez de la UNIR, después de revisar las últimas investigaciones.

Y todo esto tiene un efecto. Las chicas sufren más que los chicos a partir de la pubertad. Duermen peor. Experimentan más ansiedad y depresión, perciben menos control sobre sus cuerpos y sus sentimientos, se juzgan con más dureza y se gustan menos. Tras un estudio con más de 10 000 adolescentes españoles, los investigadores de la universidad de Zaragoza Alejandro Legaz Arrese y Carmen Mayolas-Pi, y Joaquin Reverter Masia, de la Universitat de Lleida, llegan a la siguiente conclusión: “La pubertad femenina llega antes y con cambios hormonales más intensos(…). Pero estos cambios son naturales y ocurren en ambos sexos; no son la causa ni la solución por sí solos. La diferencia está en cómo se viven y qué significan esos cambios en un entorno social lleno de expectativas sobre el cuerpo femenino”.

Hablan de un contexto marcado por presión estética, la exposición continua a redes sociales y las expectativas de “ser perfecta” en múltiples dimensiones. “La pubertad”, explican, “se convierte así en un cruce biológico y cultural particularmente exigente para ellas”. Y además, esta brecha en el bienestar mental no desaparece con los años: las mujeres adultas siguen presentando peores niveles de sueño, mayor ansiedad y depresión, y más insatisfacción corporal que los hombres.

La adolescencia parece el momento más oportuno para establecer las bases de una relación sana con la propia imagen, física y mental. ¿Podemos ayudar los adultos? Sí, si prestamos atención a los mensajes que chicos y chicas reciben, a los influencers que siguen, ofreciendo alternativas positivas, comentando con ellos los mensajes y las imágenes que ofrecen. El deporte es una manera excelente de mejorar el bienestar en la adolescencia, al igual que enseñar a resolver conflictos de manera constructiva e incluir la educación emocional en la escuela: tanto para chicos como para chicas. Hay mucho que se puede hacer desde diferentes ámbitos para que las chicas no estén condenadas a sufrir más simplemente por el hecho de serlo.

The Conversation

ref. La selección: adolescencia de chicas, adolescencia de chicos – https://theconversation.com/la-seleccion-adolescencia-de-chicas-adolescencia-de-chicos-269199

Enseigner le français langue étrangère : un monde aux mille accents

Source: The Conversation – in French – By Grégory Miras, Professeur des Universités en didactique des langues, Université de Lorraine

Apprendre une nouvelle langue, c’est s’initier à de nouvelles sonorités et façons de prononcer. Mais cela suppose-t-il de gommer son accent ? La recherche montre qu’enseigner le français en tant que langue étrangère ne consiste pas forcément à imposer un modèle unique mais s’enrichit de la diversité de ses locuteurs. Explications.


Pourquoi entend-on si peu d’accents dans les médias français ? C’est une question qui a interrogé l’Institut national de l’audiovisuel (INA) à l’occasion des derniers Rendez-vous de l’histoire, organisés à Blois, en octobre 2025. Le mythe d’une langue « standard » s’oppose à la diversité des parlers français dits régionaux, de la francophonie et plus largement à la pratique du français dans le monde.

Ce constat invite à s’interroger sur la manière dont l’enseignement du français dans différents pays prend en compte la variété des accents des apprenants. Quelle place la prononciation tient-elle dans l’apprentissage du français comme langue étrangère ? Comment son approche évolue-t-elle à l’heure de l’IA ?

Exercices de prononciation et « surdité » phonologique

La didactique de la prononciation a particulièrement évolué au cours du temps au regard des technologies disponibles permettant à la phonétique, l’étude des sons, de se perfectionner. Enrica Galazzi, professeure à l’Université catholique du Sacré-Cœur (Italie), souligne que, même si la phonétique expérimentale allait devenir essentielle pour l’étude de la parole, sa naissance à la fin du XIXe siècle a été accueillie avec méfiance par les chercheurs français de l’époque. L’usage d’appareils scientifiques semblait alors mystérieux et suscitait la prudence, alors même que cette approche reposait sur un projet profondément humaniste.

Très tôt, l’étude systématique des sons de la parole dans une vision comparée s’est focalisée sur les difficultés rencontrées par les locuteurs d’une langue qui apprennent le français, par exemple de l’espagnol au français. Ces travaux vont permettre de sensibiliser à ce que le chercheur Nikolaï Troubetzkoy a appelé le « filtre » ou la « surdité » phonologique. Cette dernière fait référence à la difficulté à percevoir et donc à produire de nouveaux sons d’une langue étrangère.

Cependant, cette approche a partiellement été remise en question par des modèles ultérieurs qui démontrent – de manière contre-intuitive – qu’il est parfois plus difficile d’acquérir des sons qui se rapprochent de ceux de sa langue première plutôt que ceux qui sont très différents. Toutefois, la plupart des manuels de prononciation en français langue étrangère continuent de se focaliser sur des exercices de répétition qui postulent que répéter permet d’apprendre.

« Joey Can’t Learn French », (série Friends).

En parallèle, d’autres méthodes ont mis l’accent sur des techniques spécifiques : association des voyelles et de couleurs, modulation des gestes du corps pour aider à l’articulation ou à l’intonation, répétition rapide de texte en même temps qu’un locuteur, etc.

De récentes méta-analyses ont montré que l’enseignement de la prononciation en langue étrangère est globalement efficace, surtout lorsqu’il est sur le temps long, accompagné de retours formatifs individualisés et mené par des enseignants avec un recours raisonné aux technologies numériques.

Toutefois, les études se concentrent encore majoritairement sur des sons isolés (des voyelles ou des consonnes), ne permettant pas de s’assurer d’une capacité à réinvestir ce travail dans des interactions en situation réelle. Produire des phonèmes ne garantit pas la capacité à être compris et à faire vivre le discours.

Être à l’écoute de la diversité des accents

En parallèle de ces techniques de correction, certains chercheurs en appellent à une médiation de la prononciation qui partirait de l’apprenant lui-même et des ses envies plutôt que d’imposer un seul modèle à atteindre, souvent celui imaginaire du « natif ».

Il s’agit de reconnaître que chaque individu qui apprend le français devient un locuteur légitime de cette langue et contribue donc à enrichir l’éventail des accents de la francophonie. Il peut donc déterminer son propre objectif en termes d’accents. Des auteurs comme Jacques Maurais défendent l’idée de la nécessité d’accepter toute la diversité en francophonie pour se décentrer d’une norme standardisée de la France hexagonale.

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Ils défendent l’idée de mieux éduquer tous les locuteurs à percevoir la diversité dans les langues plutôt que de se focaliser sur la seule correction de celui qui parle. Cela peut prendre, par exemple, la forme d’exercices d’écoute dans différentes langues présentant une variété d’accents. Le cerveau apprend ainsi à réduire le poids cognitif de la variation et facilite donc la compréhension.

Quelle place pour l’intelligence artificielle ?

La didactique de la prononciation est impactée par l’intelligence artificielle (IA) au même titre que les autres domaines. La plupart des plateformes d’apprentissage en ligne promettent de travailler sur votre prononciation via des modèles de reconnaissance de la parole offrant un retour formatif en temps réel.

Or ces modèles – majoritairement privés – ne permettent pas de savoir ce qui s’y cache en termes d’algorithme et de données d’entraînement. En effet, très souvent ce sont des modèles de voix à texte – une transcription de l’oral. Le retour formatif est fait à partir d’une comparaison de l’audio ainsi transcrit avec un modèle lui aussi écrit.

Par ailleurs, les IA génératives sont des technologies humaines qui produisent des biais liés à des erreurs reproduisant ainsi certaines discriminations, incluant celles sur l’accent.

Si les outils technologiques ont toujours été un support d’aide à l’individualisation pédagogique, ils ne peuvent constituer le centre de l’enseignement et l’apprentissage. C’est d’autant plus vrai pour la prononciation qui nécessite de co-construire l’intelligibilité et la compréhensibilité entre deux partenaires d’une même danse.

« Les multiples prononciations de la lettre R » (TV5 Monde Info, mars 2024).

Actuellement, les recherches sur le langage tendent à mieux valoriser le fait que les locuteurs plurilingues mélangent les langues qu’ils maitrisent (le translanguaging) et qu’ils disposent d’un éventail de sons qu’ils mobilisent en fonction de leurs interlocuteurs et des contextes (la pluriphonie). Cela va donc dans le sens de faire entrer la diversité des accents dans les classes, les manuels et les applications de nos téléphones.

Penser la diversité des prononciations et des accents, c’est aussi réfléchir aux rapports de pouvoir entre les personnes. Mélanger les langues n’est pas neutre : le français, langue dominante marquée par une histoire coloniale, peut parfois affaiblir des langues minorisées ou menacées. Valoriser la diversité des sons des langues, c’est donc permettre à chacun d’être légitime dans le français qu’il apprend ou d’autres langues qu’il parle.

The Conversation

Grégory Miras ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.

ref. Enseigner le français langue étrangère : un monde aux mille accents – https://theconversation.com/enseigner-le-francais-langue-etrangere-un-monde-aux-mille-accents-267483

A-League women: Wellington Phoenix players happy but fans stay away

Source: Radio New Zealand

Phoenix Mackenzie Barry (R with Melbourne City Leticia Mckenna during the A-League Women - Wellington Phoenix v Melbourne City FC at Porirua Park, Wellington on the 30 March 2025

Phoenix Mackenzie Barry during a game against Melbourne City FC at Porirua Park on 30 March 2025. Photo: Photosport

The Wellington Phoenix women lost more than half of their attending fans last season compared to the season prior.

On average the Phoenix had 739 people at their home games at Porirua Park in the 2024/25 A-League Women season. This was 61 percent fewer fans than the 2023/24 season and the biggest decline in the 12-team competition.

A report by Professional Footballers Australia (PFA) showed Adelaide United had the most supporters at home games with an average crowd of 2731.

Adelaide was one of two clubs to have have grown their attending fan base season-on-season with a 58 percent increase. Brisbane Roar had a minor increase of 1 percent to an average of 2344 supporters.

Western United, a club currently in hibernation, had an average of 676 fans, the lowest of all clubs.

Across the A-League Women the average attendance was 1559 in 2024/25, down by 26 percent.

The Wellington Phoenix women opened their current season on Saturday, as part of the double-header with the men’s New Zealand derby, and the club reported 4655 fans in attendance at Sky Stadium. It was the second highest women’s attendance in the club’s history.

The Phoenix have nine more home games this season to prove this was not an anomaly.

The A-League Women peaked at an average attendance of 2139 in the 2017/18 season and had been in a decline until the 2023/24 season.

The PFA report noted the biggest factor in the downturn last season was likely that the Women’s World Cup-driven boost in the the 2023/24 season crowds had not been sustained.

“These findings change the narrative around the league’s trajectory. Instead of asking whether the league is growing fast enough, the question now is whether the league is in fact growing,” the PFA report said.

In August Auckland FC announced it would now not enter the A-League Women until at least the 2027/28 season as the APL, who run the league, wanted to review the competition before committing to expanding.

“It is important we take into consideration the challenges unique to our women’s game, and we expand the league at the right pace and with the right investment to ensure long-term sustainable growth,” APL executive chairperson Stephen Conroy said.

Fans during the A-League Women - Wellington Phoenix v Melbourne City FC at Porirua Park on the 30 March 2025.

Fans during the A-League Women – Wellington Phoenix v Melbourne City FC at Porirua Park on the 30 March 2025. Photo: Photosport

A survey of Australian fans by Gemba and included in the PFA report claimed “…the women’s supporter experience is really quite second rate”.

Fans were asked to rank factors that would attract supporters to games. At the bottom of the list was high quality on-field performance. At the top was access to players in-person and through digital content.

While fans were not flocking to Phoenix games the players ranked their own satisfaction in the club environment very highly.

The PFA report showed the Phoenix players had seen a large improvement in scores for club operations and culture last season.

The Phoenix women believed their integration with the men’s side of the club was better than it had ever been. The Phoenix were the top of the league in this category and still quite a way ahead of the next best Melbourne City.

“Given that Wellington finished ninth, this result is evidence that the players’ survey feedback is not simply a reflection of the vibes created by on-field results, but a genuine attempt to assess distinct elements of their experiences. The club deserves credit for the environment it has created,” the PFA report said.

Not everything was rosy for players across the league. According to the report 67 percent of players experienced sport-related psychological distress last season.

The share of players experiencing global (general) psychological distress, anxiety, and depression was also significantly higher in 2025 than in 2020.

In 2024/25, 41 percent of the women experienced disordered eating, 34 percent experienced alcohol misuse and 28 percent had disturbed sleep.

Players across the A-League Women would also rather be playing in a different competition. Results showed the players were eyeing the WSL in the United Kingdom, the NWSL in the United States or another overseas league, making the A-League the competition they least wanted to be playing in.

– Published by EveningReport.nz and AsiaPacificReport.nz, see: MIL OSI in partnership with Radio New Zealand

A portrait of a ‘tragic’ heiress is expected to sell for more than $265 million

Source: Radio New Zealand

Two years ago, Gustav Klimt’s final portrait – a vibrant portrait of an unidentified woman with a fan – topped the artist’s auction record when it sold for a staggering US$108 million (NZ$191m).

The Austrian painter’s record is expected to be shattered again by a monumental, six-foot-tall portrait of a young heiress that was looted by the Nazis and nearly destroyed during World War II.

Rarely seen for decades, it hung in the home of the Estée Lauder heir Leonard A. Lauder until the last years of his life (he passed away in June).

Leonard Lauder at the Elton John AIDS Foundation's 17th Annual An Enduring Vision Benefit on 5 November, 2018 in New York City.

Leonard Lauder at the Elton John AIDS Foundation’s 17th Annual An Enduring Vision Benefit on 5 November, 2018 in New York City.

AFP / Angela Weiss

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Israel thanks Fiji and PNG for opening Jerusalam embassies

Source: Radio New Zealand

An Israeli minister touring the Pacific to discuss defence and cooperation says Fiji and Papua New Guinea are “great friends”.

Israeli deputy foreign minister Sharren Haskel recently visited the two countries. RNZ Pacific spoke with her during a brief stop in Auckland.

She said the main goal of her trip was to thank PNG and Fiji for their support, including the opening of embassies in Jerusalem.

James Marape, left, and Benjamin Netanyahu in Jerusalem on 6 September 2023.

Fijian Prime Minister Sitiveni Rabuka and Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu in Jerusalem on 17 September 2025. Photo: Facebook.com / The Prime Minister of Israel

Fijian Prime Minister Sitiveni Rabuka and Israel’s Prime Minister Benjamin Netanyahu officially inaugurated Fiji’s resident embassy in Jerusalem. 17 September 2025

PNG Prime Minister James Marape and Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu in Jerusalem on 6 September 2023. Photo: Fiji Government

“It was an important message for our people and it was a great opportunity for me to thank them in person and to see how we can strengthen our friendship.”

The countries were “strategic allies” who worked together in the areas of agriculture, water technology and cybersecurity, Haskel said.

She pointed to the agricultural industry in PNG.

“They used to import almost all of their products, vegetables, fruits,” she said.

“There are a few Israeli companies that went into the industry, developing a lot of the agricultural aspect of it to the point where all of the products they’re eating are local and they’re even exporting some of these products.”

Israeli farms there had also helped with the growth of the local dairy industry, she said.

“This is part of the collaboration that we want to do,” she said. “I came with a delegation of businessmen coming from those industries to see how can continue and develop it, it’s a win-win situation.”

An agreement with Fiji has been expanded to see more agricultural students sent to Israel for an 11-month paid internship.

Also while in Fiji, Haskel signed a memorandum of understanding on cybersecurity.

She said that came after three hacking events of the Fijian government’s system.

“[The MOU] starts a dialogue between our cybersecurity agency and between the proper agencies in Fiji as well,” she said.

“This is something that they’re starting to build, we’ve got a lot of experience with it and I think the dialogue can give them and lot of advice and also to connect them to quite a few Israeli companies.”

Israeli Deputy Foreign Minister Sharren Haskel speaks with RNZ Pacific reporter Kaya Selby about her recent trip to Fiji & The Solomon Islands as well as the Israel-Palestine war and the world's response.

Israeli Deputy Foreign Minister Sharren Haskel Photo: RNZ/Nick Monro

A representative from Israeli defence and security firm Elbit was among the delegation.

“They have a lot of cybersecurity systems so it’s a start of a building of a relationship,” Haskel said.

Israel’s relationships with PNG and Fiji had been going for many decades, and were not about the amount of aid given, she said.

“Israel is not a major economical power that has a lot of money to spend, especially during times of war,” she said.

“It’s not about the amount of money that we can invest but the quality and the things and how it affects the people.”

Asked about aid projects that had been cancelled, Haskel said Israel had honoured any commitments it made. It was not responsible for changes to United States policy that had seen trilateral agreements cut, she said.

“There were many projects that were committed in many different countries, together Israel and the Americans, some are continuing and some are cancelled,” she said.

“This is part of [US President Donald] Trump’s policy. We can’t predict that.”

Haskel also met with people from indigenous, Christian and farming communities while in Fiji and PNG and she said Israel is also hoping to become and observer of the Pacific Islands Forum next year.

The PNG government said it continued to regard Israel as a valuable partner in advancing shared development goals.

Meanwhile, Fiji’s government said the “historic” visit between the nations would foster continued cooperation, innovation and friendship.

Prime Minister Rabuka said the cybersecurity agreement was “a strategic step forward to strengthen Fiji’s security framework and promote deeper cooperation across sectors”.

Israel’s influence in the Pacific has been under the microscope recently, including around the United Nations vote on Palestinian statehood.

It follows years of wrangling between super powers China and the United States over aid and influence in the region.

Oliver Nobetau, a Papuan development expert at the Australian Lowy Institute, told RNZ Pacific that Israel wanted to lock in UN support for the future.

“I think have demonstrated their support, but also may have an ability to sort of sway between votes,” he said.

“We’ve seen it, between the switching from recognition from China to Taiwan. And this can be another instance now where they can be persuaded to vote in a different way.”

On aid, Nobetau said there would now be a hope that Israel increased its aid to the region.

“I would say there’s an expectation on Israel to carry on or fill in that funding gap,” she said.

“The question now falls on the Pacific governments themselves, if this is something that’s worth pursuing … they would prefer, if the USA are now is out of the picture, if Israel can continue to fill that.”

Nobetau expected Israel to look at bringing its military and intelligence services closer to the Pacific.

“From what I recall, when I was working with the government, there were institutional exchanges with the Mossad: internal capabilities to collect intelligence is something that’s that’s needed within Pacific countries,” he said.

“So I think that could be another area as well.”

– Published by EveningReport.nz and AsiaPacificReport.nz, see: MIL OSI in partnership with Radio New Zealand

How number systems shape our thinking and what it means for learning, language and culture

Source: The Conversation – Canada – By Jean-Charles Pelland, Postdoctoral Researcher, Department of Psychosocial Science, University of Bergen

Most of us have little trouble working out how many millilitres are in 2.4 litres of water (it’s 2,400). But the same can’t be said when we’re asked how many minutes are in 2.4 hours (it’s 144).

That’s because the Indo-Arabic numerals we often use to represent numbers are base-10, while the system we often use to measure time is base-60.

Expressing time in decimal notation leads to an interaction between these two bases, which can have implications at both the cognitive and cultural level.

Such base interactions and their consequences are among the important topics covered in a new issue of the Philosophical Transactions of the Royal Society journal, which I co-edited with colleagues Andrea Bender (University of Bergen), Mary Walworth (French National Centre for Scientific Research) and Simon J. Greenhill (University of Auckland).

The themed issue brings together work from anthropology, linguistics, philosophy and psychology to examine how humans conceptualize numbers and the numeral systems we build around them.

What are bases, and why do they matter?

Despite using numeral bases on a daily basis, few of us have reflected on the nature of these cognitive tools. As I explain in my contribution to the issue, bases are special numbers in the numeral systems we use.

Because our memories aren’t unlimited, we can’t represent each number with its own unique label. Instead, we use a small set of numerals to build larger ones, like “three hundred forty-two.”

That’s why most numeral systems are structured around a compositional anchor — a special number with a name that serves as a building block to form names for other numbers. Bases are anchors that exploit powers of a special number to form complex numerical expressions.

The English language, for example, uses a decimal system, meaning it uses the powers of 10 to compose numerals. So we compose “three hundred and forty-two” using three times the second power of 10 (100), four times the first power of 10 (10) and two times the zeroth power of 10 (one).

This base structure allows us to represent numbers of all sizes without overloading our cognitive resources.

Languages affect how we count

Despite the abstract nature of numbers, the degree to which numeral systems transparently reflect their bases has very concrete implications — and not just when we tell time. Languages with less transparent rules will take longer to learn, longer to process and can lead to more calculation and dictation errors.

Take French numerals, for example. While languages like French, English and Mandarin all share the same base of 10, most dialects of French have what could politely be called a quirky way of representing numbers in the 70-99 range.




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Seventy is soixante-dix in French, meaning “six times 10 plus 10,” while 80 uses 20 as an anchor and becomes quatre-vingts, meaning “four twenties” (or “four twenty,” depending on the context). And 90 is quatre vingt dix, meaning “four twenty ten.”

French is far from being alone in being quirky with its numerals. In German, numbers from 10 to 99 are expressed with the ones before the tens, but numbers over 100 switch back to saying the largest unit first.

Even in English, the fact that “twelve” is said instead of “ten two” hides the decimal rules at play. Such irregularities spread far beyond languages.

How bases shape learning and thought

Base-related oddities are spread out across the globe and have very real implications for how easily children learn what numbers are and how they interact with objects such as blocks, and for how efficiently adults manipulate notations.

For example, one study found that lack of base transparency slows down the acquisition of some numerical abilities in children, while another found similar negative effects on how quickly they learn how to count.

Another study found that children from base-transparent languages were quicker to use large blocks worth 10 units to represent larger numbers (for example, expressing 32 using three large blocs and two small ones) than children with base-related irregularities.

While Mandarin’s perfectly transparent decimal structure can simplify learning, a new research method suggests that children may find it easier to learn what numbers are if they are exposed to systems with compositional anchors that are smaller than 10.

In general, how we represent bases has very concrete cognitive implications, including how easily we can learn number systems and which types of systems will tend to be used in which contexts.

A group of people in white protective suits and head protectors stand in front of a robotic spacecraft
Technicians lower the Mars Climate Orbiter onto its work stand in the Spacecraft Assembly and Encapsulation Facility-2 in 1998.
(NASA)

At a cultural level, base representation influences our ability to collaborate with scientists across disciplines and across cultures. This was starkly illustrated by the infamous Mars Climate Orbiter incident, when a mix-up between metric and imperial units caused a $327 million spacecraft to crash into Mars in 1999.

Why understanding bases matters

Numeracy — the ability to understand and use numbers — is a crucial part of our modern lives. It has implications for our quality of life and for our ability to make informed decisions in domains like health and finances.

For example, being more familiar with numbers will influence how easily we can choose between retirement plans, how we consider trade-offs between side-effects and benefits when choosing between medications or how well we understand how probabilities apply to our investments.

And yet many struggle to learn what numbers are, with millions suffering from math anxiety. Developing better methods for helping people learn how to manipulate numbers can therefore help millions of people improve their lives.

Research on the cognitive and cultural implications of bases collected in the Philosophical Transactions of the Royal Society journal can help make progress towards our understanding of how we think about numbers, marking an important step towards making numbers more accessible to everyone.

The Conversation

Jean-Charles Pelland’s work has been made possible by financial support from the ‘QUANTA: Evolution of Cognitive Tools for Quantification’ project, which has received funding from the European Research Council (ERC) under the European Union’s Horizon 2020 research and innovation programme (grant agreement No 951388).

ref. How number systems shape our thinking and what it means for learning, language and culture – https://theconversation.com/how-number-systems-shape-our-thinking-and-what-it-means-for-learning-language-and-culture-268168

The Running Man is the most fun you’ll have at the cinema this year

Source: The Conversation – UK – By Matt Jacobsen, Senior Lecturer in Film History in the School of Society and Environment, Queen Mary University of London

Nearly four decades after Arnold Schwarzenegger’s muscle-bound version sprinted across screens, The Running Man returns to cinemas. In Edgar Wright’s hands, this adaptation is a sharper, smarter reflection of a culture that still can’t look away from spectacle.

Following The Long Walk, this is the second film adaptation in 2025 of a Stephen King novel originally published under the pseudonym Richard Bachman. Both films are set in a near-future America under a totalitarian regime whose oppressed population glue themselves to violent televised contests.

Schwarzenegger’s dreadful version of The Running Man in 1987 used the title of King’s novel and the concept of deadly game shows in a future America – but the similarities ended there. Director Edgar Wright’s hugely entertaining new adaptation is more faithful to the plot of King’s book, if not the tone.




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In The Running Man, America is effectively run by television syndicate The Network. They keep the population entertained and obedient through life-and-death TV game shows. Participants in the most popular show play a game of hide-and-seek against a team of armed hunters. The public are promised cash rewards if they report a sighting of the contestant that leads to their capture and killing.

Ben Richards (Glenn Powell) is a blue-collar worker who wants to compete to win money for his sick daughter’s medication. The film follows Richards as he encounters eccentric citizens (with cameos by Michael Cera, William H Macy and an unhinged Sandra Dickinson) who are either keen to help or hinder him as he flees north from New York City along the east coast of America.

Trailer for The Running Man.

The Running Man’s opening scenes vividly show a stratified America, a vast poverty gap dividing the complacent ultra rich from a working class without basic comfort and sustenance. Richards, like many of King’s Bachman book protagonists (and King himself when writing the first draft of this novel in 1972) is driven by a deep-seated rage at the injustices in the American system.

The Network’s oily executive Dan Killian (a typically brilliant Josh Brolin) knows Richards will make great cathartic TV for an impotent, rage-filled population – he’s “the angriest man he’s ever seen”. The overarching theme is that the populace likes it this way and can’t imagine an alternative. The Network’s programming offers a satisfying pound of flesh to their frenzied viewers, whose primal urges are kept at bay by the spectacle of violence. As Killian hammily asserts, for Americans: “Bloodlust is our birthright!”

Tuning into current debates, The Network heavily edits its programmes with use of seamless AI. The film suggests the population is uninterested in whether their entertainment and news are authentic or faked. As clearly doctored footage of Richards is screened, the crowd bays aggressively for his blood. In the film’s final act, there is the suggestion that this fervour could be redirected with hostility towards the hand that feeds.




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The film’s early depiction of the technology saturated sprawl of New York City is a superbly realised absurdist vision of an oppressive media-run state. It strongly evokes the style and tone of influential weekly British Science Fiction comic 2000 AD (1977-present), with its towering, neon-lit concrete structures. The overpowered and excessively violent police force particularly resembles the futuristic satire of the comic’s most famous character, Judge Dredd.

Wright and frequent collaborator Simon Pegg have expressed their admiration for the comic and its amplified visions of contemporary politics and society. Like 2000 AD, The Running Man is social commentary that delivers its message through aggressive, fast-paced action and explosive violence.

Edgar Wright and genre cinema

This is a great year for King adaptations, and while The Long Walk’s publicity campaign promoted his name heavily, The Running Man features Wright’s name and rising star Powell with no mention of the writer. This choice is likely to avoid misconceptions that this could be a horror film. Rather this is a breathless, hyper-kinetic action film that, like the smaller scale Baby Driver (2017) showcases Wright’s ability to beautifully direct explosive car chases and gun battles.

At the heart of Wright’s films is a love of genre cinema. In his last film, Last Night in Soho (2021), he paid tribute to gothic London films and to the cinematic myth of the swinging 60s. Here he shifts gears and celebrates the uncomplicated pleasures of the high-speed thrills of 1980s and 1990s action films in the vein of Die Hard (1988). It is an interpretation of King’s work that replaces the dour, bitter tragedy of the source material with a satirical, cartoonish absurdism.

This comedic approach works superbly in the film’s first half but can’t quite sustain the more serious critiques of American politics and media culture that the script tries to deliver in the final act.

The Running Man loses tension and nuance in its second half, especially with the late introduction of poorly conceived character Amelia Williams (Emilia Jones). She’s a young woman and member of society’s comfortable class who is embroiled in Richards’ escape plans. Her encounter with Richards leads her unconvincingly to reflect on her privilege and the injustices of her society.

The film wants viewers to imagine that there is potential for the entitled and complacent to reflect and for resistance against totalitarian control to blossom with the right catalyst. This is a deliberate choice to run counter to King’s original nihilistic vision. But it does not ring true in the face of what we’ve been shown about the film’s grim world. The final act messaging feels rote and unearned. Richards delivers a clunky, didactic dialogue that sits at odds with the film’s more interesting questions around the nature of violent spectacle and human nature – and our own enjoyment of the film’s violence.

Taken as a feather-light, fugitive-on-the-run film, this is an extraordinarily entertaining piece of mainstream action cinema. If you overlook messy plotting in the final act, it’s the most fun you are likely to have in the cinema this year. As a more focused and coherent critique of the threat of totalitarianism and media dominance, however, The Long Walk has the distinct edge over this film. Those looking for a more revealing social commentary may be left disappointed.


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The Conversation

Matt Jacobsen does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organisation that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.

ref. The Running Man is the most fun you’ll have at the cinema this year – https://theconversation.com/the-running-man-is-the-most-fun-youll-have-at-the-cinema-this-year-269314